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 la jolie farce des montres suisses .... par

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drfred
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drfred


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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyJeu 2 Juil - 23:18

Cet article long à lire me semble si près de la réalité...

fred Rolling Eyes
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godspeed
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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyVen 3 Juil - 0:54

mijdrol a écrit:
Ce serait intéressant que les connaisseurs du milieu recensent ces marques "ressuscitées".

On ne tue pas la poule aux oeufs d'or. Surtout en cette conjoncture morose.
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davanne
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davanne


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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyVen 3 Juil - 1:15

mijdrol a écrit:
Ce serait intéressant que les connaisseurs du milieu recensent ces marques "ressuscitées".

Cela se fera un jour ou l'autre, car même les gogos se font avoir, en général, une fois ou deux, puis rechignent.
Ensuite, tous les amateurs se référeront au travail du (des) courageux expert(s) qui auront nettoyé les écuries d'Augias... bravohap
Mais, avis aux grandes manufactures : pourraient-elles contribuer (par mécénat des dits experts) à faire le ménage ? Incompréhensible
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Nork
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Nork


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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyVen 3 Juil - 1:15

On ne peut en sortir tout à fait indemne, et on ne peut que relativiser ce pourquoi nous sommes tous présent ici. Bien sûr certains sont plus ou moins concerné par ce qui peut être dit dans ce florilège de vérité ...

Pour ma part, je n'achète jamais de montre neuve ( Sauf dernièrement la Longines Legend Diver, sans regret aucun ) et à 95% du vintage ... De fait, je me sens moins concerné à titre purement personnelle. De plus assez insensible à certaines démarches toujours plus saugrenues les unes les autres de la part de "nouvelles anciennes" marques, et également à toutes ces "super-complications" dont le tourbillon que je trouve sans intérêt. Rolling Eyes

My two cents, et merci à Arno pour le lien. Wink
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http://www.baltic-watches.com
miata57
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miata57


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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyVen 3 Juil - 3:54

quel texte bravohap .. et dire que c'est si proche de la réalité
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yamashita
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yamashita


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MessageSujet: ???   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyVen 3 Juil - 5:11

J'ai lu le texte en entier et depuis je ne sais plus trop quoi penser... quid 2 quid 2 quid 2

En plus d'etre un néophyte je suis candide. Pleure 2 confiused

Bref le parfait pigeon, en un sens je me dis qu'heureusement je n'ai pas le budget.

pas le budget=moins de chance d'etre couill....???
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fallout31
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fallout31


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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyVen 3 Juil - 6:04

j ai tout lu
le luxe est chere c est faux

cette annee je commence une colection(bureau) de parfum chaque annee j achete un parfum que je pose sur mon bureau cette annee pour un homme de caron (j en ai utilise 10%) a noel j achete habit rouge guerlins
pour un prix tres resonable

j avais aussi commence a une epoque un colec j ai un ouvre bouteille en argent massif christofle a prix tres doux

le luxe est chere sa peux se discuter (souvenir j ai acheter du patee de chez fauchon a 1 euro quelques bieres pas si chere que cela)
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Arno
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Arno


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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyVen 3 Juil - 6:11

fallout31 a écrit:
j ai tout lu
le luxe est chere c est faux

cette annee je commence une colection(bureau) de parfum chaque annee j achete un parfum que je pose sur mon bureau cette annee pour un homme de caron (j en ai utilise 10%) a noel j achete habit rouge guerlins
pour un prix tres resonable

j avais aussi commence a une epoque un colec j ai un ouvre bouteille en argent massif christofle a prix tres doux

le luxe est chere sa peux se discuter (souvenir j ai acheter du patee de chez fauchon a 1 euro quelques bieres pas si chere que cela)

Vache de collection !!
Toi, t'es un bon, un vrai.
Tu es libre mercredi soir ?
What the fuck ?!?

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"Je ne sais pas comment sera la troisième guerre mondiale, mais ce dont je suis sûr, c´est que la quatrième guerre mondiale se résoudra à coups de bâtons et de silex" A. Einstein
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fallout31
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fallout31


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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyVen 3 Juil - 6:30

il y a 15 ans je suis pauvre je tombe en admiration devant la speedmaster
j economise (je suis pauvre) pour me la payer ensuite je commence une colec de verre a wiskey de marque saint louis plus une colec d objet en argent christofle je revend ma speed pour acheter la seamaster (a la sortie du film) apres ma vie c est barre en couille je finie sur la cwc
automatique (la montre qu aurait du porter bond apres sa rolex ) je m en sort pas si mal que sa en fin de compte
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Arno
Modérateur
Arno


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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyVen 3 Juil - 7:27

fallout31 a écrit:
il y a 15 ans je suis pauvre je tombe en admiration devant la speedmaster
j economise (je suis pauvre) pour me la payer ensuite je commence une colec de verre a wiskey de marque saint louis plus une colec d objet en argent christofle je revend ma speed pour acheter la seamaster (a la sortie du film) apres ma vie c est barre en couille je finie sur la cwc
automatique (la montre qu aurait du porter bond apres sa rolex ) je m en sort pas si mal que sa en fin de compte

Demande conseil auprès d'un modo connu sur le forum : Monsieur Lagouge.
Personnage charmant et nez en moins haut en couleur ( non, pas un noir de 2m30 )
Il te conseillera utilement.

_________________
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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyVen 3 Juil - 7:45

Arno a écrit:
fallout31 a écrit:
j ai tout lu
le luxe est chere c est faux

cette annee je commence une colection(bureau) de parfum chaque annee j achete un parfum que je pose sur mon bureau cette annee pour un homme de caron (j en ai utilise 10%) a noel j achete habit rouge guerlins
pour un prix tres resonable

j avais aussi commence a une epoque un colec j ai un ouvre bouteille en argent massif christofle a prix tres doux

le luxe est chere sa peux se discuter (souvenir j ai acheter du patee de chez fauchon a 1 euro quelques bieres pas si chere que cela)

Vache de collection !!
Toi, t'es un bon, un vrai.
Tu es libre mercredi soir ?
What the fuck ?!?

j'ai failli en cracher de la bonne leffe bien fraîche tellement j'ai ri Arno, merci.
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fallout31
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fallout31


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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyVen 3 Juil - 7:49

il faut toujour remercier les gents qui essayes de vous aider merci a toi
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fallout31
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fallout31


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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyVen 3 Juil - 7:56

j atire deux cloches
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clodor
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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyVen 3 Juil - 8:52

texte excellentissime et qui permet de relativiser pas mal de chose sur le petit monde horloger...et certaines néo-marques branchées pour footeux vedettes !
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rawl1973
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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyVen 3 Juil - 8:53

fallout31 a écrit:


...guerlins ...)

Guerlain pain pain ...

What the fuck ?!?
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sypari
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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyVen 3 Juil - 9:35

pas mal, très sympa à lire, peut-être un peu vrai dans le fond, mais je reste sceptique quand même (ou alors je suis totalement naïf ? Mr. Green )

une question cependant : si l'horlogerie suisse se porte mal, et qu'elle licencie pas mal (ce que j'ai pu lire sur plusieurs posts), c'est juste pour faire semblant qu'ils sont mal, pour rester crédibles ??? What the fuck ?!? What the fuck ?!?
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Saturne
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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyVen 3 Juil - 10:07

sypari a écrit:
pas mal, très sympa à lire, peut-être un peu vrai dans le fond, mais je reste sceptique quand même (ou alors je suis totalement naïf ? Mr. Green )

une question cependant : si l'horlogerie suisse se porte mal, et qu'elle licencie pas mal (ce que j'ai pu lire sur plusieurs posts), c'est juste pour faire semblant qu'ils sont mal, pour rester crédibles ??? What the fuck ?!? What the fuck ?!?
La chronique que nous présente Arno date du 7 septembre 2007 ( http://www.lesbelleslettres.com/info/?fa=text173 ). En conséquence, il est normal qu'elle ne parle pas de la crise actuelle.
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sypari
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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyVen 3 Juil - 10:26

Saturne a écrit:
sypari a écrit:
pas mal, très sympa à lire, peut-être un peu vrai dans le fond, mais je reste sceptique quand même (ou alors je suis totalement naïf ? Mr. Green )

une question cependant : si l'horlogerie suisse se porte mal, et qu'elle licencie pas mal (ce que j'ai pu lire sur plusieurs posts), c'est juste pour faire semblant qu'ils sont mal, pour rester crédibles ??? What the fuck ?!? What the fuck ?!?
La chronique que nous présente Arno date du 7 septembre 2007 ( http://www.lesbelleslettres.com/info/?fa=text173 ). En conséquence, il est normal qu'elle ne parle pas de la crise actuelle.

bien entendu, elle ne peut parler de la crise actuelle,ce que je soulignais, c'est que si le business de la montre était une chose aussi simple, avec une si grosse valeur ajoutée, la crise actuelle n'entrainerait pas de licenciements !!
...amha Chinois
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youpitea
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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyVen 3 Juil - 10:35

sypari a écrit:

bien entendu, elle ne peut parler de la crise actuelle,ce que je soulignais, c'est que si le business de la montre était une chose aussi simple, avec une si grosse valeur ajoutée, la crise actuelle n'entrainerait pas de licenciements !!
...amha Chinois

Parce que tu crois que les sociétées horlogère préfèrerait rogner leur marge plutot que de licencier ?

Et les bénéfices passés ont sans doute déjà été redistribué à l'actionariat, rien ne dit qu'ils se sont fait un trésor de guerre.
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AQUANAUTE
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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyVen 3 Juil - 10:56

[quote="yamashita"]J'ai lu le texte en entier et depuis je ne sais plus trop quoi penser... quid 2 quid 2 quid 2

Yamashita , bravo pour la citation d' Audiard ! Il disait aussi :
Un con ça ose tout , c'est même à cela qu'on les reconnait ! thumright

[quote="Arno"]
fallout31 a écrit:
j ai tout lu
le luxe est chere c est faux



Vache de collection !!
Toi, t'es un bon, un vrai.
Tu es libre mercredi soir ?
What the fuck ?!?
Trop drôle Arno thumright

rawl1973 a écrit:
fallout31 a écrit:


...guerlins ...)

Guerlain pain pain ...

What the fuck ?!?

Bien joué !

C'est vrai que ce texte est long ; mais il est tout de même très brillant ! thumright
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caput
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caput


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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptySam 4 Juil - 22:07

J’ai imprimé se texte, pour le lire dans le train tranquillement.
Beaucoup d’humour, parfois noir mais la réalité est bien là.
Un triste constat que j’approuve entièrement.
Merci Arno.
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Mofofo
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Mofofo


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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyDim 5 Juil - 5:35

Trés bon ce texte sur Romain Jérome... Fier 2
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fgrims
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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyVen 18 Nov - 10:50

Je déterre ce post d'Arno, qui nous propose un texte de Michel Desgranges, des Editions Les Belles Lettres (voir là le site web).
Texte que je trouve éminemment sympathique, drôle, et pour tout dire, salutaire pour certains. J'en recommande donc la lecture pour ceusse d'entre vous qui ne le connaitraient pas z'encore.

Pourquoi ce déterrage me direz-vous ?
Car étant passé à côté de ce post de 2009, et j'ai découvert ce texte seulement aujourd'hui, Arno l'ayant cité à nouveau dans un post récent mais verrouillé.
Malheureusement et bizarrement, le lien proposé vers ce texte ne le propose pas en intégralité (bien que ce soit sur le site officiel des Belles Lettres).

Un peu de recherche gougoulesques et hop! Le voici en intégralité,... bonne lecture !


LA CHRONIQUE ESTIVALE DES BELLES LETTRES

Le vendredi 7 septembre 2007
Chaque vendredi, Michel Desgranges, Président du Conseil de surveillance des Éditions Les Belles Lettres, vous propose une libre promenade autour de livres d'hier et aujourd'hui.
Cette chronique horlogère, qui reprend sa première partie diffusée le 31 août, vous est ici enfin donnée dans son intégralité. Qui souhaite accéder directement à l'inédite seconde partie de la chronique commencera sa lecture après l'entracte.

LA JOLIE FARCE DES MONTRES SUISSES.

En cette aimable fin de matinée estivale, Thomas Smith, Tom pour ses collaborateurs, arrêta devant une élégante boutique genevoise sa Ferrari 612 Scaglietti transformée en break de chasse par Sbarro et agrémentée de jantes Icelink incrustées de 832 diamants à un million de dollars tout rond (les quatre).
Il avait décidé d'acheter une belle montre suisse, et il entra dans le magasin du pas assuré du monsieur qui sait pouvoir acquérir la totalité de l'établissement - ce n'était pas une image depuis que, sept mois auparavant, l'introduction à la Bourse de Chicago de son site web vendant des objets de piété à fonction de sex-toys avec un révolutionnaire quantum leap search engine lui avait rapporté 789 millions de dollars - en cash.
Né dans une famille de la classe (tout juste) moyenne de Brooklyn, Tom avait longtemps cru qu'une montre très chère, c'était la Rolex à six mille dollars que s'était offerte son oncle William pour fêter sa retraite, et se récompenser de cinquante années passées à économiser. La lecture du magazine Watch around, trouvé dans sa suite présidentielle du Metropole à beaucoup d'euros la nuit, l'avait détrompé. Et lui avait donné des idées, mieux nourries par le livre de William Bonner L'Empire des dettes, aux utiles perspectives historiques et morales mais peu rassurant pour l'avenir de ses placements, et par un bref et un peu mystérieux article de Barrons sur les surprenants profits de l'industrie horlogère suisse.
Sautons les préliminaires, Tom est maintenant assis dans un fauteuil Louis XVI face à une table couverte de cuir bordeaux et, sur un plateau de velours noir, un homme à la chevelure divisée par une raie tirée au cordeau et vêtu comme un manager de banque très privée – tristement - lui présente, mains couvertes de gants de latex blanc, un objet rond au cadran bleu nuit et aux aiguilles bleu outremer, avec, à 6 heures, une sorte de roue hérissée de vis tournant sans fin sur elle-même.
- Cette pièce, explique le conseiller en haute horlogerie, est produite par la bicentenaire manufacture Boum de Flotlesbains dans ses ateliers de La Chaux-de-Fonds ; vous avez pu observer que le tourbillon est incliné sur un axe de 29°11', ce qui lui assure une précision exceptionnelle, notamment au pendu, et, complication rare, vous pouvez voir à 2 heures la phase de lune rétrograde qui, je dois vous en faire l'aveu (petit sourire...), demandera une correction d'un jour dans 577 ans.
Effectivement, Tom voit à l'emplacement indiqué un guichet elliptique dans lequel se profile l'amorce d'un disque doré.
- Maintenant, ce qui rend cette pièce exceptionnelle, poursuit d'un trait le conseiller, est la philosophie de fusion utilisée pour ses matériaux : du caoutchouc pour la lunette et la couronne, du palladium pour les cornes, de l'acier 316 L traité PVD anthracite des corons pour la boîte et ce qui est vraiment révolutionnaire, si vous me permettez de frôler l'hyperbole, l'emploi d'un plastique mauve translucide - celui-là même qu' utilise la NASA pour les plateaux-repas de sa cantine - pour le fond de la boîte, ce qui permet d'admirer le mouvement décoré des côtes de Genève, avec vis bleuies au feu de bois du Jura et ponts anglés à la lime de patrimoine, et qui comporte - c'est là que Boum de Flotlesbains surpasse ses confrères - un second tourbillon incliné à 29°15' afin de compenser les très improbables irrégularités du premier.
Américain et direct, Tom demande :
- Combien ?
- Trois cents et nonante mille euros, Monsieur.
- Je la prends.
- Je suis horriblement désolé, Monsieur, mais c'est impossible, cette pièce est un exemplaire de présentation qui a été exposé en avant-première à Baselworld, et qui souffre d'un minime incident...
Tom observe plus attentivement l'objet, découvre que l'aiguille de petite seconde, déchaussée de son axe, pend piteusement dans la cage du tourbillon: la montre est cassée.
- Si j'en veux une ?
- Bien sûr, nous pouvons vous la commander, Monsieur, si vous voulez bien déposer un dossier de candidature..., le délai n'est que de dix-huit à vingt-quatre petits mois...
Quelques présentations plus tard, Tom se décide pour l'une des rares pièces disponibles, une plus modeste Lafleur-Dupré en platine et fibre de carbone avec heures sautantes, chronographe à roues à colonnes et l'inévitable tourbillon, ici vulgairement horizontal, au prix de 211.000 euros, mais laissée à 210.000.
Tom règle avec sa carte American Express Platinum Triple Diamond, et passe à la deuxième phase de son plan : il demande à rencontrer le directeur.

Ignorons quelques chapitres dépourvus de tout coup de théâtre et que je me suis abstenu de rédiger (pour cet utile procédé, cf. le précieux ouvrage de Marcel Benabou, historien de l'Afrique romaine et membre de l'Oulipo, Comment je n'ai pas écrit certains de mes livres).
La nuit est tombée. Sur le lac dorment cygnes, mouettes et cormorans, tête sous l'aile, repus des morceaux de bar de ligne et chateaubriand Rossini que leur ont jetés en abondance des touristes français au coeur compatissant. Installé à la terrasse du Jolirivage, Tom déguste des grains de caviar fourrés d'éclats de truffe par d'habiles marmitons pakistanais (217 euros), tandis que son hôte se régale de pinces de homard en croûte de safran flambées à la Bénédictine cuvée 1879 (307 euros).
Son hôte : Georges Collet-Zanaoui, Monsieur Georges pour ses collaborateurs, descendant d'une des plus vieilles familles suisses d'origine libanaise, qui, après des études dans un pensionnat où paressaient des rejetons de familles royales détrônées, de généraux du KGB et d'émirs pétroliers, s'est installé au Proche-Orient pour faire fortune dans deux commerces également florissants - les armes et les pompes funèbres - puis, à 40 ans et désormais décidé à vivre centenaire, est revenu à Genève pour ouvrir le magasin d'horlogerie de luxe où Tom fit ses emplettes.
Flairant vite qu'ils partageaient un même goût pour les affaires qui laissent du gras, selon la poétique expression de feu Sylvain Floirat, les deux hommes ont sympathisé et, après les anodins lieux communs d'usage (sur le temps, les automobiles, le hyper-haut débit, la tendance bullish du Forex, les tarifs des hétaïres estoniennes: small talk), Tom dit :
- J'ai lu que l'industrie horlogère suisse réalise des profits que ne connaît aucune autre branche. Je veux y investir. Gros.
"Mais je ne comprends pas comment on peut faire de tels bénéfices dans un pays où la main d'oeuvre qualifiée est la plus chère du monde...
- Très simple, Tom : une montre Swiss made peut être presqu' entièrement chinoise...
- Intéressant. Expliquez-moi.
- Pour obtenir le prestigieux label qui orne le cadran de nos chers objets, il suffit que la montre soit assemblée en Suisse, et que 50% en valeur des composants du mouvement soient d'origine helvétique.
"Do the math : vous achetez un mouvement à Shangaï pour dix euros, vous y ajoutez un disque de date suisse à onze euros, et vous avez une montre authentiquement Swiss made.
"Et même si certaines manufactures se sont émues de critiques naissantes et ont demandé que le pourcentage de valeur helvète soit porté à 80%, cela ne changera pas grand‚ chose, car les différences de coût entre les pièces suisses et chinoises sont de l'ordre de un à trente.
- Compris pour le mouvement mais un boîtier étanche, cela doit coûter cher...
- Allons, Tom, il faut savoir interpréter...
"Une montre étanche à trente mètres, ou : trois atmosphères - c'est l'énigmatique « 3 ATM » gravé sur le boîtier de la pièce que vous m'avez achetée - cela signifie que n'y entreront ni la poussière ni l'humidité ambiantes mais si vous vous baignez avec, poubelle !
"Étanche à 50 mètres, vous pouvez vous laver les mains sans la retirer et, si vous voulez faire trempette au bord de l'Océan indien, sans plonger bien sûr, il vous faut une montre au moins étanche à 100 mètres...
Tom était moderne : il s'était fait une règle de décider par instinct, en réfléchissant le moins possible, pensant qu'on perd plus en manquant une opportunité qu'en faisant des choix hâtifs ˆc'est ainsi qu'il s'était retrouvé à la 689e place du classement des hommes les plus riches du monde et de la semaine publié par Forbes (Est-ce véritablement possible ? Nassim Nicholas Taleb répond dans Le hasard sauvage).
Et Tom dit :
- J'y vais. Georges, vous aurez 10% des parts fondateur et 15% de la marge nette, vous m'expliquez, vous me guidez, vous me donnez vos contacts.
- 15% des parts et le reste sur la marge brute, Tom.
- Ok pour les 15%, mais marge nette.
- Ca me va, et je vais devoir vous faire un cours.
Aux tables voisines, des hommes ventrus et moustachus dînaient en compagnie d'escort girls moldaves ou ukrainiennes, à leurs poignets brillaient des montres bling bling au boîtier couvert de diamants, topazes, rubis, émeraudes mêlés de parcelles de polystyrène et de linoléum (toujours la révolution fusion) ; de temps à autre, alors qu'arrivaient les cafés aux grains cueillis par des otages colombiens, un convive fidèle aux traditions des restaurants de haute gastronomie glissait longuement et profondément entre les cuisses de sa voisine un Hoyo de Monterrey double Corona (169 euros), le humait voluptueusement, puis le plaçait entre ses lèvres, attendant que vienne l'allumer le maître d'hôtel bengladeshi préposé à ce seul office. Les conversations se tenaient en global english (« globbish » pour les linguistes), entrecoupé de grivoiseries proférées en mandarin, russe, arabe, cantonais ou hindi, et coulaient les alcools plus onéreux que le pétrole qui les payait, et se juraient des promesses de deals dont l'unité était la centaine de millions USD.
Pendant ce temps, au Darfour chanté par les rocks stars (CD Make some noise avec Duran Duran, U2, Aerosmith etc. et sponsorisé par Yoko Ono), des médecins humanitaires, portant des montres Bell & Ross professionnelles-pour-démineurs (swiss made, 7.500 euros), jetaient des grains de riz aux vautours qui ne trouvaient plus de chair sur les squelettes d'indigènes ˆle monde serait-il injuste ?

Georges l'avait promis et il fit un cours - je n'en donnerai que la substantifique moelle, de même que j'ai omis les descriptions (Tom est-il grand ? petit ? bossu ? unijambiste ? Le front de Georges s'orne-t-il d'une mèche rebelle ? Le restaurant est-il meublé en très mode plastique année 50', ou en style Empire ? Les escort girls portent-elles des robes Versace au décolleté vertigineux, des strings La Perla et des chaussures Sartore aux talons de 27 centimètres , ou encore, pour les plus hypocritement pudiques, des soutien-gorge Victoria Secret inconfortablement incrustés de blood diamonds - au prix aisément mémorisable d'un million de dollars?); j'ai fait le choix, en cette rentrée romanesque, de ne plus écrire de roman.
Ce qui est bête, car l'exposé factuel m'ennuie prodigieusement.
Mais courage.
La lueur tremblotante des bougies de cire d'abeille rose du Kazakstan plantées dans les chandeliers en vermeil de Puiforcat (3.897 euros) éclairait le visage rond, glabre et jovial de Georges qui, ayant discrètement remonté les manches de sa veste de smoking Armani (2.621 euros) pour découvrir ses boutons de manchette van Cleef & Arpels aux diamants Top Wesselton de trois carats (33.876 euros), avala une bouchée de fromage aux épices sri-lankaises et fait de lait de nourrice tchétchène (183 euros), but une gorgée de Dom Ruinart cuvée du tricentenaire (83 euros, la gorgée), et enfin commença :

Je sais que lire un texte sur un écran de PC, ou personal computer, c'est la barbe, je place donc ici un entr'acte, en regrettant de ne pas avoir créé de site interactif de vente d'esquimaux à la fraise et de popcorn. Mais vous pouvez acquérir d'un simple clic les Leçons aristotéliciennes d'Alexis Philonenko, extraordinaire historien de la philosophie à qui je consacrerai une prochaine chronique - pardon, Georges, vous pouvez y aller.

Georges lança un regard exaspéré à l'importun scribe, et il y alla.
- Au milieu des années 70', la révolution du quartz faillit engloutir l'horlogerie suisse ; en moins de trois ans les deux tiers des entreprises fermèrent leurs portes ; les employés furent licenciés par tombereaux, outils et machines furent détruits, des dizaines de milliers de mouvements prêts à être emboîtés partirent chez des fondeurs ˆl'apocalypse était arrivée : comment lutter contre ces diableries japonaises mille fois plus précises (en termes techniques: plus précises de trois rangs de puissance) que le meilleur chronomètre mécanique et cent fois moins chères ?
"Pourtant, une poignée d'horlogers d'immense talent et quelques entrepreneurs visionnaires s'obstinèrent à croire qu'il y avait encore un avenir pour la montre mécanique ; la montre à quartz, c'est pratique (et encore, il faut changer la pile), mais sans prestige et sans âme, et sans cette marque du génie humain qui s'exprime dans l'assemblage rigoureux de centaines de pièces, la plupart mobiles, en un mouvement de 30mm de diamètre et 10 mm de hauteur ˆla montre mécanique, c'est un coeur qui bat à votre poignet, le quartz, lui, ne fait pas tic tac, il est un écran sans vie, le quartz ne connaît que des consommateurs indifférents, la montre mécanique, elle, séduit et retient des amoureux.
"Ces horlogers savaient qu'ils avaient toujours des fidèles, et même des fanatiques, mais ils ne savaient pas qu'ils allaient s'engager sur une voie perverse.
"Pour vous faire comprendre ce qui s'est passé à la fin des années 80', je devrais remonter dans le temps, vous narrer toute l'histoire de l'horlogerie, je préfère vous ordonner de lire le chef d'oeuvre de David Landes Revolution in time - Clocks and the Making of the Modern World, admirable livre d'histoire, d'économie, de philosophie, de morale, qui prouve que ce sont les progrès de l'horlogerie qui, de toutes les techniques, ont le plus et le mieux façonné le destin de l'homme moderne.
"Vous y découvrirez aussi les deux constantes de la production horlogère : elle a toujours reposé sur la division du travail, et elle a toujours fabriqué des objets de luxe. Du moins, jusqu'à la production de masse et en série de montres bon marché par les Américains vos ancêtres, Tom, à la fin du XIXe siècle, et ce qui s'est passé en Suisse ces vingt dernières années, c'est un retour aux origines.
Georges s'interrompit pour reprendre souffle ; des tables alentour parvenaient des bruits de succion ; agenouillées, les escorts girls se livraient religieusement à la cérémonie du blow job, rituel importé de Californie, mais des ethnologues d'UCLA en avaient tracé les origines jusqu'à l'Athènes d'Aristophane, la Rome de Pétrone et la cour de l'empereur Qin, pour en déduire la permanence des gestes du sacré dans les signifiants de la convivialité alimentaire où se subliment les oppositions jumelles tant du yin et du yang que du cru et du cuit.
- Yeaah ! Give me head !, grommela un haut dignitaire du Parti communiste prolétarien et chinois, avant de se lancer dans un marchandage retors sur sa commission pour un swap d'espadrilles contre Bentleys.
Pendant que Tom envoyait de son téléphone Vertu (15.300 euros) un SMS codé en 512 bits à son assistante pour qu'elle lui achetât dans la nuit le livre de Landes, Georges reprit :
- Qu'est-ce que le luxe, Tom ? Je n'en connais guère de définition satisfaisante... Est-ce seulement «des produits rares pour le petit nombre» (few for few) ? La rareté n'est pas une caractéristique suffisante - songez... la péripatéticienne rwandaise est rare sur les bords du lac, est-elle pour cela plus luxueuse que sa plus répandue homologue bulgare ? Ou même, le pauvre n'est-il pas rare en ce restaurant, mais à qui pourrions-nous le vendre en tant qu'objet de luxe ? La rareté, Tom, n'est pas un absolu, elle ne se conçoit qu'en un temps et un lieu donnés, mais je ne vous ennuierai pas à élaborer une ontologie du luxe - simplement: nous ne pouvons dire ce qu' est le luxe, mais nous le reconnaissons dès que nous le rencontrons ; tel l'homme que Kant ne sut définir, le luxe n'a d'autre être que son évidence à autrui, il est un être-déjà-dans-un-monde, un Dasein portant une étiquette avec beaucoup de zéros.
"Beaucoup de zéros... c'est le piège où est tombée l'horlogerie suisse : ses entrepreneurs ont constaté, ce qui fut une plaisante surprise, que plus une montre est chère mieux elle se vend. Dès lors, leur seule ambition fut, non plus de produire la montre la plus admirable selon les normes traditionnelles de l'art horloger, mais celle qui se vendrait au prix le plus élevé possible, en justifiant celui-ci par des artifices qui ne trompent que le profane à la fortune neuve (pardon, cher Tom) ou le spéculateur.
"Aujourd'hui, la maison la plus inconnue présente des montres, vous en avez vu chez moi, au prix d'un honnête château angevin, ou de trois Lamborghini Murcielago - assommée un temps par la terrible réalité du quartz, l'horlogerie suisse triomphe aujourd'hui par un déni de toute réalité de nature économique.
"Vous voulez exploiter vous aussi ce paradoxe, Tom ? D'accord ? En investissant combien ?
- Entre cinquante et cent [millions USD, NDE ].
- Bien. Je vous explique le m.o. (modus operandi, NDE).
Au-delà des vastes baies en verre soufflé de Murano, la Genève de Calvin s'était assoupie ; s'éveillait la cité peuplée d'hommes venus des dunes brûlantes de l'Orient mystérieux, des plaines glacées de la rude Moscovie, ou soudain libérés des cachots pour vipères lubriques creusés dans les tréfonds de la Grande Muraille ; dans les caves des officines de private banking qui ouvrent quand se lève la lune, des go-between aspiraient avec des pailles de platine de la cocaïne mêlée de poudre d'or 24 carats puis échangeaient des mallettes emplies de ces bonds super-indexés que le Trésor américain imprimait jour et nuit ; demain, car il y a toujours, hélas, un demain pour l'argent maudit par le bourreau de Michel Servet, ces hommes puiseraient dans leur mallette quelques liasses qu'ils échangeraient contre une montre merveilleusement chère - si voluptueusement plus chère que celles que portaient leurs rivaux et complices.
Tom et Georges avaient migré dans un paisible salon ; lovés dans des fauteuils profonds comme des fosses océaniques, ils dégustaient (Tom) une vodka du goulag aux poils de mammouth (114 euros) et (Georges) un cocktail d'eau-de-vie de poire 1813 et d'alcool de riz 2007 où flottaient des fibres de racine de mandragore (151 euros).
- D'abord, Tom, trouvez un nom de marque. Ne commettez pas l'erreur de prendre votre nom, ou quoique ce soit d'inventé, cherchez dans le Dictionnaire des horlogers genevois d'Osvaldo Patrizzi un horloger dont l'atelier, créé à la fin du XVIIIe siècle ou au début du XIXème, a fonctionné jusque vers 1830 ou 1850, et a disparu ; si le nom est enregistré à la Chambre de Commerce, vous pouvez l'y racheter, et sur tous vos documents vous ferez suivre votre marque de la mention «fondée en 1821» ou «depuis 1783» - personne ne relèvera qu'il y a un hiatus de 170 ans dans l'activité de votre maison.
"Ensuite, achetez dans les environs de Genève un manoir pour établir votre siège, ça vous coûtera gros, mais c'est indispensable pour faire vieille maison ; vous y installerez votre personnel, une trentaine de personnes.
"Trois pour l'administration, une dizaine pour le commercial, là, ne lésinez pas, il vous faut des carnassiers féroces, qui vous trouveront un dealer de choc dans chaque ville qui compte, Las Vegas, Miami, Kiev, Shanghai, Dubaï, Canton, Moscou, Hong Kong... il y en a une quinzaine.
- Et Paris ? demanda Tom qui, ayant vu des photos de l'Obélisque et de la pyramide du Louvre, croyait en bon Américain que c'était le quartier de résidence des milliardaires cairotes.
- Paris... Paris ? Oui, il paraît qu'il y vient des Russes et des Chinois, mais vous laisserez décider votre worldsales VP.
"Je continue. Le reste de votre personnel, et c'est sur lui que se fondera votre succès, c'est pour le marketing, les relations publiques, l'événementiel, le sponsoring, l'humanitaire, le festif ˆtout ce qui peut faire parler de votre marque, la célébrer, la rendre incontournable.
"Et là, vous devrez aller au charbon : il faudra vous montrer, avec des actrices, des sportifs, des tops, des nourrissons atteints du sida, des rois sans couronne, des stars de téléréalité, des militants écolos alter-mondialistes et prix Nobel, bref, que vous deveniez vous-même un pipole.
"Les stars, vous devrez aussi en embaucher, comme ambassadeurs de la marque - gros chèques et ennuis à la pelle, la star, c'est capricieux, pas fiable, ça se laisse photographier portant une montre de la concurrence, mais c'est la vie.
"Donc, les salariés... - Georges compta sur ses doigts - oui, ça vous fait dans les trente.
- Et les horlogers ?
- Les horlogers ? Je n'y pensais plus. Mouais... Vous pouvez en prendre trois, vous les installerez à de petits établis, au rez-de-chaussée, pour les visiteurs.
- Les visiteurs ?
- Bien sûr, vous ouvrirez un Musée de la marque, vous le remplirez en rachetant aux enchères des pièces anciennes portant votre nom, et il vous faudra les payer le plus cher possible: si une Lafleur-Dupré de 1805 à aiguilles serpentines fait 120.000 euros à une vente Antiquorum, ça crée du prestige, et ça justifie les prix de vos modèles actuels.
"Maintenant, votre catalogue, le plus facile.
"Sachez qu'à la mi-XIXe siècle, tout avait déjà été trouvé : toutes les fonctions imaginables, tous les affichages, toutes les formes de boîte, tout - depuis, il n'y a eu que des améliorations, d'effet minime, au service marketing d'en faire une révolution.
"Donc, vous achetez quelques ouvrages illustrés d'histoire de l'horlogerie, vous y trouvez des montres oubliées, et vous les copiez pour vos nouveautés.
"Tiens... Il y avait jadis beaucoup de montres avec un thermomètre, c'est un peu tombé à la trappe - vous pourrez relancer cela, avec double affichage, Celsius et Réaumur, pour le patrimonial.
"Un catalogue, ça se divise en trois parties : les montres simples (heure, minute, seconde), à moyennes complications (date, réserve de marche, chronographe, phases de lune...), à grandes complications (équation du temps, tourbillon, répétition minutes...), et surtout, celles qui ajoutent les modules de complication les uns sur les autres, - ce que Philippe Dufour, un vrai maître, lui, appelle les « sandwich club » - par exemple, calendrier perpétuel plus répétition plus indicateur de couple...
"En gamme de prix, je commence par celles-ci : il vous faudra trois très grandes complications, vendues dans les trois cent mille euros, et une pièce vraiment exceptionnelle, par exemple un carillon Westminster avec trois tourbillons et astrolabe, vous en exposerez à Baselworld un prototype non fonctionnel, si vous avez une commande, vous verrez bien si quelqu'un peut vous la fabriquer, sinon, la discrétion suisse est bien utile.
"De toute façon, les très grandes complications, vous ne pouvez espérer en vendre que trois par an, au mieux, et d'ailleurs il n'y a personne pour en produire plus.
- Pourquoi les proposer ?
- Allons, Tom, c'est pour prouver que votre maison est bien de haute horlogerie, et pour la psychologie.
"Un client vient chez moi, il a une tête à pouvoir dépenser dans les quinze-vingt mille, on lui présente des pièces à deux cent mille, puis des moyennes complications à soixante mille, il les trouve presque abordables, enfin des montres simples dans les vingt-cinq mille, et ça, ça lui parait cadeau, il achète.
"Et au fil des mois, en regardant sa montre à vingt-cinq mille, il lui trouvera de plus en plus une tête d'entrée de gamme, et même de bas de gamme, il empruntera au besoin, mais il reviendra chez moi pour s'offrir de la vraie haute horlogerie, et prendre le chrono avec QP, la pièce à soixante mille.
"Je résume : trois grandes complications, une demi-douzaine de moyennes, et deux ou trois montres simples, mais celles-ci, que vous répartirez en lignes, il y en aura beaucoup plus à votre catalogue, en variant les couleurs de cadran - vert pomme, jaune canari,orange acide -, les formes et matériaux de boîte - mal rond en alu et béryllium,tonneau en palladium et vinyle...- les bracelets - alligator des égouts new-yorkais ou titane serti de topazes et raisins de Corinthe -, etc.,c'est infini, avec un seul modèle, vous en faites une cinquantaine.
"Surtout, n'oubliez pas les séries limitées qui seront proposées dans un murmure à la crème de vos clients, vous présentez une nouveauté exceptionnelle, une répétition qui sonne l'heure à la demande sur trois fuseaux horaires, et vous annoncez qu'il n'y en aura que 188 exemplaires (très important, un nombre avec des huit - c'est le chiffre porte-bonheur en Chine), sans préciser que c'est 188 en chaque métal : or jaune, or rouge, or blanc, platine, ce qui vous en fait 752 en tout, du modèle si exclusif.
Tom attendit qu'un homme au teint foncé eut fini de lui allumer son San Cristobal Muralla (bien cher), protesta:
- Vous me faites de la poésie, là, Georges. Les montres que je vendrai, elles sortiront d'où ?
- La production ? Détail, Tom, détail.
"J'ai évoqué tout à l'heure la division du travail; sans même parler des génies comme Breguet, Janvier, Berthoud, autrefois un maître horloger, c'était un homme capable de concevoir une montre et d'en fabriquer toutes les pièces, mais dès qu'il avait un peu de clientèle, qu'il vendait cent ou deux cents montres par an, il ne pouvait plus tout faire lui-même, et il faisait appel à des ouvriers spécialisés (on disait alors : des artistes), pour les aiguilles, les boîtes, les pignons, les cadrans, etc., on en comptait une vingtaine pour une seule montre. Le maître horloger contrôlait, au besoin rectifiait lui-même.
"Cela s'est perpétué. Même les manufactures les plus intègres (on appelle manufacture une marque qui fabrique elle-même au moins l'un de ses mouvements) achetaient à des sous-traitants vis ou aiguilles. Avec le drame du quartz, la plupart de ces artisans ont disparu, ne sont restées que de petites sociétés qui, pour survivre, ont du se développer, en ajoutant de nouveaux métiers à leur métier d'origine. L'apparition des machines numériques a été une autre révolution : tout le travail manuel était désormais fait mieux et beaucoup plus vite - songez qu'il existe des machines qui peuvent graver simultanément quatre numéros consécutifs sur quatre boîtes de montre... Mais tout cela nécessitait de lourds investissements, et les entreprises qui s'équipaient devaient vendre des ensembles de plus en plus élaborés. Puis elles ont acheté des ordinateurs capables de concevoir des montres ?résultat de l'évolution: allez-les voir, donnez leur une vague idée de ce que vous voulez, et on vous fournira la montre finie, emboîtée, avec le bracelet et l'écrin en marqueterie, le tout portant votre marque.
"Je vous introduirai auprès de ces entreprises, que le public ignore, et qui, rassurez-vous, taisent les noms de leurs clients.
"Et si vous voulez vraiment jouer à l'horloger - signe de dénégation de Tom - sachez qu'ETA, qui appartient au Swatch Group, peut vous fournir d'excellents mouvements, qui équipent aujourd'hui dans les 80% des montres suisses, et que vous pouvez un peu décorer pour les personnaliser.
Georges se tut, observa le réfugié afghan de l'équipe de nuit qui lui préparait un Cohiba Esplendido (sans prix...) en en chauffant délicatement le corps à la flamme d'une allumette en bois des Maldives, remercia d'un billet de cinquante euros. Dans le salon contigu, les escort girls, gavées de futurs humains de toutes races qui jamais ne naîtront, vomissaient dans des vases Ming ou des amphores étrusques; les hommes paraphaient et signaient des contrats avec des Montegrappa Eternal Bird en vermeil (le prix ? Une Twingo) ou des Omas Invisibilis en argent (plus modeste : une Golf d'occase).
Et Georges continua ; il expliqua la différence entre montres de haute horlogerie et montres de joaillerie, ou entre montres de sport (horriblement chères) et montres de luxe (idem) dont Rolex avait réussi avec génie l'improbable union en couvrant de diamants la lunette de ses chronographes pour maîtres nageur, il narra l'impérialiste conquête de l'horlogerie suisse par les groupes Richemont et Swatch, énuméra les manufactures possédées, il ironisa sur les modèles pour femmes (ladies watches) pavées d'un million de dollars de diamants avec un mouvement quartz à un dollar (c'est bien connu : les femmes ne s'intéressent pas à la mécanique), il dévoila de petites impostures, donna les trucs pour tromper sans mentir, se fit perfide envers les couturiers, maroquiniers, parfumeurs qui vendent sous leur nom des montres swiss made à mouvement fortement chinois, rappela que les pionniers de la contrefaçon, c'étaient les Genevois (fausses Breguet, fausses Berthoud et plus tard, contrefaçons de montres américaines...), il affirma qu'un bon chronomètre souffrait d'un écart de deux secondes par jour - soit quatre minutes au bout de deux mois, ce qui n'est pas bien gênant - et que si on veut avoir l'heure exactement exacte, achetons, c'est en vente partout vraiment pas cher, un récepteur radio qui capte l'heure atomique émise de Francfort, il observa que, sans qu'il y eût ouvertement entente, les marques parvenaient à harmoniser leurs prix par type de produit, et que ces prix, chacun les augmentait une ou deux fois par an (Quo non ascendam?...),il s'esclaffa sur la mode fusion qui consiste à mêler un peu de matériaux nobles à beaucoup de matières vulgaires et surtout d'un coût dérisoire, il demanda de ne pas confondre innovation et gadget, il enseigna que plus une montre est compliquée plus elle est fragile et encline à tomber en panne («plus c'est cher, moins ça marche»), ajouta que les apprentis horlogers, formés à travailler sur des machines numériques, seraient incapables de réparer la moindre montre et regarderaient un tourbillon détraqué avec la tête d'une poule qui a couvé un héron, il s'inquiéta de l'imprévoyance d'une profession qui avait omis de créer des SAV efficaces (délai moyen de réparation chez le fameux B. : neuf mois...) mais après quelques verres de son exotique cocktail, il se fit lyrique pour chanter les mérites d'horlogers admirables et discrets qui produisaient chaque année quelques centaines de pièces superbes, et :
- Je gagne un fric fou à vendre du gag à des crétins incultes, mais sur ce bourbier infâme poussent encore des merveilles - la montre mécanique, c'est de la beauté, et cette beauté encore s'épanouit et nous illumine, peut-être suis-je un rêveur sagouin levantin, mais en mon coeur s'élance...
- Je veux vendre du gag, le coupa Tom.
Deux ans plus tard, Tom dépensa sept millions d'euros pour exposer à Baselworld sa première collection dont chaque modèle respectait l'ADN de la marque (fondée en 1821), il se fit un peu remarquer avec une montre à quatre tourbillons et sans aiguille, mais, chef d'oeuvre d'ingéniosité, les tourbillons tournaient respectivement en une minute, une heure, douze heures et trente-sept jours et l'on pouvait en observant très attentivement leurs rotations, que l'on convertissait en cm/s et que l'on additionnait pour en extraire la racine cubique obtenir, grâce à une calculatrice en platine parsemée d'Haribos aux fruits (fournie), donc, oui, obtenir enfin l' HEURE !, avec un écart d'environ 91 minutes.
Peu après, la maison suisse de haute horlogerie de Tom (fondée en 1821) connut une fulgurante notoriété - CNN et FOX News, relayées par toutes les chaînes du monde, avaient abondamment pleuré sur la tragédie d'une tribu d'Inuits qui avait vu fondre, sous l'effet du global warming, la banquise où ils dépeçaient les bébés phoques entre leurs igloos climatisés; les images diffusées et rediffusées de gamines Inuit qui, accrochées à de misérables glaçons, regardaient en larmes leurs téléviseurs plasma s'enfoncer inexorablement dans les profondeurs de l'Océan arctique, avaient bouleversé la planète. Prenant de vitesse ses concurrents, Tom fit financer par sa marque (fondée en 1821) la reglaciation de vingt-trois hectares d'eau polaire. Sa photo en compagnie d'un troupeau d'Inuits éperdus de gratitude fit la Une de la presse mondiale, son chiffre d'affaires fila vers le ciel.
D'où il retomba l'année suivante.
Les modes tournent. S'engouffrant dans la brèche ouverte par the house of eight, de futés créateurs lancèrent des boucles de ceinture compliquées en métaux précieux ou innovants, à cinquante, cent, deux cent mille euros ; les frétillants détenteurs de nouvelles fortunes en firent leur nécessaire accessoire statutaire et se détournèrent des montres mécaniques avec une définitive brutalité, ils en firent cadeau à leur chauffeur ou à leur cuisinier, qui s'empressèrent de les revendre, en nombre tel qu'elles s'échangèrent sur le marché de l'occasion pour quelques milliers, puis quelques centaines de zlotys ou de roupies ? quant aux neuves..., les dépôts de bilan succédaient aux banqueroutes, Tom chercha un acquéreur pour sa maison (fondée en 1821), fol espoir, se résolut à faire organiser sa faillite par un avocat d'affaires, elle ne lui rapporta que son stock - trente-sept montres dont quatre bien compliquées qui s'étaient arrêtées au lendemain de leur sortie d'atelier ; Tom les fit marteler et souder entre elles par un très-fameux artiste néo-conceptuel ouzbek qui apposa sa signature sur la chose, laquelle fut vendue chez Sotheby's New York à un musée japonais - ainsi Tom récupéra-t-il sa mise.
Avec du gras.

Nota bene.
1. Exceptés deux ou trois détails mis pour faire joli, tout ce qui concerne l'horlogerie suisse est exact; pour le reste, (le monde du luxe...), c'est à peu près ça.
2. Je me suis abstenu d'expliquer les termes techniques ; le curieux se reportera à Théorie d'horlogerie de Charles-André Reymondin, Georges Monnier, Didier Jeanneret et Umberto Pelaratti (Le Sentier, 1998) ou à l'indispensable Dictionnaire professionnel illustré de l'horlogerie de G.-A. Berner (Bienne, 1995, édition révisée et complétée).
3. J'aime et admire les montres mécaniques; il existe toujours des manufactures (prospères...) qui produisent des pièces sublimes ˆles Breguet, Vacheron Constantin, Patek Philippe,ou, à un niveau plus modeste, Chronoswiss et Maurice Lacroix Masterpieces, une vingtaine d'autres marques mériteraient d'être cités, ainsi que tous les membres de l' Académie Horlogère des Créateurs Indépendantsˆ je regrette égoïstement qu'elles pratiquent des prix extravagants (« nous réalisons des marges extra-terrestres », confiait dernièrement le patron d'un grand groupe de luxe horloger...). A côté de ces maisons intègres ont éclos une multitude de nouveaux venus qui veulent se faire passer pour ce qu'ils ne sont pas, c'est à ces derniers que je dédie cette chronique.


Ouvrages cités dans cette chronique :

  • L'Empire des dettes à l'aube d'une crise économique épique, William Bonner, Addison Wiggin
  • Le Hasard sauvage Des marchés boursiers à notre vie : le rôle caché de la chance, Nassim Nicholas Taleb
  • Leçons aristotéliciennes, Alexis Philonenko




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Miniman 08
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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyVen 18 Nov - 10:53

Je l'ai sous format Word, et il y a un sacré fond de vérité....
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Cafetao
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MessageSujet: Re: la jolie farce des montres suisses .... par   la jolie farce des montres suisses .... par - Page 2 EmptyVen 18 Nov - 12:13

fgrims a écrit:


Pourquoi ce déterrage me direz-vous ?
Car étant passé à côté de ce post de 2009, et j'ai découvert ce texte seulement aujourd'hui, Arno l'ayant cité à nouveau dans un post récent mais verrouillé.
Malheureusement et bizarrement, le lien proposé vers ce texte ne le propose pas en intégralité (bien que ce soit sur le site officiel des Belles Lettres).



En effet j'ai également vu ce sujet aujourd'hui et le lien d'Arno, que j'ai consulté : un grand moment !
Merci a toi de l'avoir publié ici en entier Chinois
Et merci a Arno de l'avoir ressorti, car je serai complètement passé a coté ...
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http://www.graciebarra75.com/
 
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