Sans filtre (je confirme!), un billet de Grégory Pons en accès libre.

A lire ici : https://businessmontres.com/article/au-lieu-de-gaspiller-des-milliards-investissez-les-la-ou-ils-sont-utiles-lettre-ouverte
C'est interessant, pas la langue de bois que les marques nous servent à la louche généreusement remplie.

Ou l'on apprend aussi que Parmigiani est en très mauvaise posture, ce qui va en peiner quelques-uns ici qui apprécient cette marque. Et du coup, quid de Vaucher? Même maison si je ne m'abuse. Avec Hermès comme actionnaire il est vrai (25%, sauf erreur), qui n'a vraiment pas de problème de trésorerie.

Les chiffres, on les tord, on les arrange, on les embellit mais ce billet (ou ceux de Zen) reflète la « vérité vraie »
Mais ne nous inquiétons pas..
Dans ce contexte, les ventes d’apple ne m’etonnent pas
Merci du partage

Certains chiffres sont un peu élevés, je pense à Zenith en particulier. Il ne faut pas oublier que le CA de Zenith doit représenter quelque chose comme 0,5% du CA du groupe. Autrement dit, l'influence sur l'ensemble est à peine perceptible. Lorsque le reste va bien, c'est ignoré. La question à se poser est de savoir ce qui se passerait si le souci d'optimisation des résultats passait par la suppression de tout ce qui coûte plus en charges qu'il ne rapporte de profit.

Ce n'est pas à l'ordre du jour mais il est toujours prudent dans une filiale d'un groupe de se focaliser sur des résultats positifs. La solution est donc de vendre des montres et vendre encore. Sans aucun doute, les volumes vendus par l'horlogerie sont susceptibles d'être revus à la baisse. Les maisons vendront moins que par le passé. La "norme" va s'affiner mais corrélativement les outils de production surdimensionnés (cf. Jaeger LeCoultre) vont devoir s'adapter à la capacité des maisons à vendre leurs produits. Les effectifs seront dégraissés, redéployés, la com externalisée (les marques ne savent pas le faire)... Le gros des budgets passera par de la publicité modernisée et différenciée selon les marchés. C'en est fini de la com mondiale.  Le rêve des Américains n'est pas celui des Chinois et des Indiens.

Celui qui faisait 100 000 pièces en 2006 en fera 50 000 12 ans plus tard. La presse va en souffrir, le net aussi à plus long terme car les marques vont regarder ce qui est lu ... Nous vivons le début d'une restructuration en profondeur, rien que le début.

Pour Parmigiani, de création (relativement) récente et donc sans histoire industrielle, on a autour de son berceau la Fondation Sandoz, qui semble se lasser.

Elle ne bénéficie pas d'effet d'entrainement, dans un groupe qui n'est pas pleinement dans le luxe (horloger), sans vraies synergies.

Cette marque ne peut revendiquer une tradition parfois séculaire comme ses concurrents.

Et elle ne s'est pas majoritairement distinguée, comme elle pouvait le faire en partant de rien.

Richard Mille l'a compris, une marque jeune me semble pouvoir difficilement réussir en faisant comme ses (très) vieux et expérimentés concurrents.

Casser les codes face aux dinosaures semble être la seule issue, surtout si on est (presque) seul...

Au secours JC B...

Il comprend pas grand chose à l'économie mais à priori ça le détend de s'énerver tout seul. Tant mieux.

ZEN a écrit:

Le gros des budgets passera par de la publicité modernisée et différenciée selon les marchés. C'en est fini de la com mondiale.  Le rêve des Américains n'est pas celui des Chinois et des Indiens.

Nous vivons le début d'une restructuration en profondeur, rien que le début.

Je suis d'accord ZEN.
Et c'est d'ailleurs ce que disent aussi certains dirigeants comme M. Vigneron par exemple.

Après deux toutes petites remarques sur le fond de l'article (que je ne remets pas en cause, puisque je n'ai pas les éléments me permettant de le faire) :
1- Sauf à avoir accès, à très haut niveau, aux informations financières et stratégiques détaillée, il me semble difficile de porter un jugement définitif sur la "trajectoire" ou la stratégie d'une maison horlogère ou d'un groupe.
2 - N'oublions pas que dans sa stratégie globale et mondiale, un groupe peut avoir un intérêt à "perdre" de l'argent à un endroit pour "mieux ou plus en gagner" ailleurs.

My 2 cents (comme on dit)

Merci du partage!

Réflexion sur cet article: certes, beaucoup d'argent a été dépensé mais la morale à tirer: faut-il abandonner purement et simplement les investissements dans ces marques ou plutôt remplacer les dirigeants par d'autres qui ont une vision clairvoyante du marché de l'horlogerie?

A mon sens il faudrait investir dans le produit, les mouvement par exemple. Quand on voit qu'on emboite par millions des calibres dont la plupart remontent au début des années 60...

Necro a écrit:

Il comprend pas grand chose à l'économie mais à priori ça le détend de s'énerver tout seul. Tant mieux.

Ah? Il y a quelques années, à l'heure de l'euphorie générale, des investissements et dépenses somptuaires, c'était l'un des rares à voir le mur arriver.
Et il est bien arrivé, certaines marques semblent aujourd'hui en position très difficile, certaines ont changé de main, d'autres ont disparu du marché. Et les profits des plus grands groupes (genre SG) ont beaucoup baissé, c'est de notoriété publique.

Je pense qu'un peu de gestion a l'américaine ne ferait pas de mal.
Aux US, quand ça boite, on ferme la porte et on récupère les ressources pour développer ce qui marche.
Voir la fermeture de marques de bagnoles pendant la crise.

Le problème de l'horlogerie suisse c'est qu'elle ne veut pas voir des marques disparaître (ce qui normalement est le cas en tant de crise). Hors, n'est pas Oméga et Breitling qui veut (deux marques qui ont fut un temps fait un tour au fond du gouffre...). Elles ont eu un passé riche et se sont faite un nom. Nom aujourd'hui plus facile a vendre que bien des marques citées dans l'article de G.Pons, et que je ne suis pas du tout étonné de retrouver dans cette liste.

C'est triste bien sur, mais un peu d’écrémage ne ferait pas de mal et permettrait en plus de se focaliser sur des marques qui ont plus de potentiel.
C'est d'autant plus facile que cela se ferait au sein d'une même groupe.

Je vois plusieurs solutions:

-On ferme boutique et on récupère le personnel et l'outil dans une autre marque que l'on souhaite renforcer.

-On change juste le panneau sur le bâtiment.

-On ferme les marques en difficultés et on regroupe tout le monde et les outils de production sous un nouveau pôle de développement qui profite a toutes les marques du groupe en effectuant des mouvements de personnel pour récupérer un peu de la quintessence de chaque marque.

Manivel a écrit:

-On change juste le panneau sur le bâtiment.

Ca me parait vraiment difficile, à moins de sortir un produit très fort (mais plus facile à dire qu'à faire), de jeter une marque connue pour repartir à zero. Surtout dans ce segment.

Pardon, j'aurais du préciser: on change le panneau pour celui d'une autre marque du groupe plus pérenne que l'on veut renforcer.

Certaines maisons sont sinistrées et en panne totale. D'autres sont reparties et enfin certaines comme Rolex ou Omega sont en grande forme. Il suffit de regarder les réseaux sociaux, Twitter en particulier est un bon indicateur. Celles à moins de 40 retweet sont très mal mais alors très très mal.

D’où la question qui fait mal: doit on les maintenir sous perfusion a grand frais ou arrêter l'acharnement thérapeutique et les euthanasier ?

On l'accepte en suisse pour les êtres humains mais pas pour les manufactures horlogères ???

http://www.exit-geneve.ch/

À zen :

Comment peut-on juger de la santé d’une entreprise en regardant les réseaux sociaux?Et en particulier Twitter...

paulh a écrit:

À zen :

Comment peut-on juger de la santé d’une entreprise en regardant les réseaux sociaux?Et en particulier Twitter...

En comparant avec ses volumes de ventes. C'est synchrone !

A une époque, on poursuivait comme but la montre plus fiable, plus précise. C'était un objet fonctionnel, et des artisans cherchaient à atteindre la perfection dans la qualité de finition aussi dans ce but. Une montre bien finie, un mouvement bien anglé, ajusté, avec des vis polies à la perfection c'est à la base fonctionnel en plus d'être beau. La marque d'un travail bien fait, et l'horloger qui entretient la montre sera le mieux placé pour apprécier tout cela d'ailleurs ;-)

Ça commence à partir en cacahuète à partir du moment ou le mot "luxe" remplace l'expression "de grande qualité". Alors on fait du tape à l'oeil, de la finition qui impressionne avec des fonds transparents mais ou seul ce qui se voit est soigné en réalité... Mais comme c'est du luxe, le positionnement tarifaire et la marketing deviennent de toute façon plus importants que le produit lui même... Sauf que voilà, le jour où le produit ne se vend plus parce qu'on ne trouve plus le pigeon, le soufflé retombe vite !

Les marques qui savent encore se concentrer sur leur produit s'en sortirons, et elle n'aurons même pas besoin des millions des investisseurs puisqu'elles auront des clients. Alors franchement, nous, les amateurs de beaux produits... On ne devrait pas avoir à s'en plaindre

J'espère seulement que l'horlogerie arrivera à préserver savoir faires et compétences humaines accumulés par les gens qui ont consacrés leur vie à faire des montres. Les noms de marques, on s'en fout.

paulh a écrit:

À zen :

Comment peut-on juger de la santé d’une entreprise en regardant les réseaux sociaux?Et en particulier Twitter...

+1, regardez le compte tweeter de Patek, vous aurez une grosse surprise...Et sur IG, j’ai pas trouvé leur compte. Vous me direz, cela reflète l’âge assez avancé de leur clients (ou ils doivent trouver ces supports trop vulgaires pour leur pub qui n’a pas changé en 20 ans....).
Bref il ne faut pas faire de généralité pour moi, on a aussi beaucoup de marques qui s’agitent mais sans que l’on perçoive de remontée franche de leur vente (Blancpain par exemple assez présent et aussi Zenith, 2 marques dont la situation a été évoquée par GP).

herge81 a écrit:

+1, regardez le compte tweeter de Patek, vous aurez une grosse surprise...Et sur IG, j’ai pas trouvé leur compte. Vous me direz, cela reflète l’âge assez avancé de leur clients (ou ils doivent trouver ces supports trop vulgaires pour leur pub qui n’a pas changé en 20 ans....).
Bref il ne faut pas faire de généralité pour moi, on a aussi beaucoup de marques qui s’agitent mais sans que l’on perçoive de remontée franche de leur vente (Blancpain par exemple assez présent et aussi Zenith, 2 marques dont la situation a été évoquée par GP).

Patek, 2171 d'abonnés sur IG, comme quoi

Rosen a écrit:

Patek, 2171 d'abonnés sur IG, comme quoi

Tu es certain? J’ai trouvé un Patek Philippe official avec 122 abonnés !
J’ai l’impression qu’ils ne sont même pas sur IG, à confirmer mais cela étonnerait peu de personnes ici vu leur légendaire réputation à embrasser les nouveaux canaux de communication...
Et à part ça leur patron évoque sa volonté de dialoguer avec son futur client dans 20 ans, mal barre si ils comptent que sur les publicités en papier glacé des revues des grands de ce monde.
Après si je mets à leur place, je me dis que plein de clients font cette com pour eux à travers leur compte (je pense au type connu des amateurs Patek dans le golfe).

C’est clair que certaines marques n’ont Pas besoin de faire trop de com.
Les clients s’en chargent,et si la qualité est présente les ventes se feront toutes seules.

ZEN a écrit:

En comparant avec ses volumes de ventes. C'est synchrone !

mes excuses.

paulh a écrit:

C’est clair que certaines marques n’ont Pas besoin de faire trop de com.
Les clients s’en chargent,et si la qualité est  présente les ventes se feront toutes seules.

Elles ont meme pas trop interet a en faire, ca serait a l'opposé des ' valeurs' qu'elles essaient de defendre

Leopal a écrit:

Ah? Il y a quelques années, à l'heure de l'euphorie générale, des investissements et dépenses somptuaires, c'était l'un des rares à voir le mur arriver.
Et il est bien arrivé, certaines marques semblent aujourd'hui en position très difficile, certaines ont changé de main, d'autres ont disparu du marché. Et les profits des plus grands groupes (genre SG) ont beaucoup baissé, c'est de notoriété publique.

Mouais. A force de parler du mur, il finit par arriver. Il faut être naïf pour prendre les discours de facades de dirigeants pour argent comptant (et encore plus particulièrement en période de crise). Rien de bien visionnaire là-dedans.

Et quand la crise s'éloigne, se rabattre sur Parmigiani (littéralement la marque qui n'a jamais performé de toute son histoire) pour continuer à parler du mur ne me semble pas très pertinent.

Plutôt que de tout noircir ou de vivre dans le monde des bisounours, ne serait-il pas plus intéressant pour tous d'avoir une information VRAIMENT sans filtres ?

ZEN a écrit:

Certaines maisons sont sinistrées et en panne totale. D'autres sont reparties et enfin certaines comme Rolex ou Omega sont en grande forme. Il suffit de regarder les réseaux sociaux, Twitter en particulier est un bon indicateur. Celles à moins de 40 retweet sont très mal mais alors très très mal.  

Ca me semble un peu réducteur comme indicateur :

FP Journe n'a jamais publié un tweet et Richard Mille a 5 RT en moyenne sur ses publications. Doit-on en déduire que ces marques sont à l'agonie ?

Ces deux maisons ne sont pas des marques populaires dont le public est sur le net. Les réseaux sociaux donnent de bons indices de notoriété. Le grand public ne connaît ni Journe ni Mille ...

Beaucoup d'entre vous suivent des marques horlogères sur Twitter ou facebook?