La montre parfaite serait donc équipée d'un échappement coaxial (Omega), d'un spiral parachrom (Rolex) avec une boite en titane bien dessinée (Hublot), le mouvement dépasserait les 90 heures de réserve de marche (Oris) et laisserait une partie du cadran ouvert pour voir la partie mobile du calibre (Zenith). La finition à la main du calibre (Patek Philippe) serait corroborée par une qualité supérieure de décoration (Lange & Sohne) et l'esthétique générale serait sobre et efficace. La montre serait au prix d'une Ice Watch et avec une distribution la rendant aussi accessible que Swatch.
Personne n'offre la panoplie complète de la montre parfaite. Pourtant les tarifs

Que dire quand une marque propose une finition très "classique" sur une pièce vendue plus cher qu'une Patek Philippe ?

Faire une complication ou plutôt coller une complication déjà amortie sur un modèle redessiné pour faire nouveau c'est bien mais si le prix est 2 à trois fois celui d'une Patek Philippe, c'est que cette manière de faire des prix en fonction du "placement produit" relève d'une grande arnaque ...
Qui peut croire qu'une augmentation de tarif sur un même modèle pourra se justifier par un nouveau barillet ? Qui peut imaginer que redessiner un cadran suffira à justifier une augmentation de 30% ? Qui peut enfin accepter sans broncher que la montre achetée il y a deux ans se vende neuve avec 25% d'augmentation mais qu'en occasion sa cote soit la même que la version d'il y a 10 ans ?
Exemple : Une Speedmaster de 1976 se vend 3500 euros et celle achetée l'an dernier guère plus... Celle d'il y a 10 ans a pris de la valeur et celle de l'an dernier s'est effondrée ?

Est-ce le client qui fait la différence ou le marketing ? Et si c'était simplement le client qui ne sait plus où donner de la tête ? L'intérêt artificiel suscité parfois par des vintages ne fait que jeter un peu de fumée sur la valeur réelle des montres. Il y a aujourd'hui de quoi s'asphyxier.
La montre parfaite serait donc simplement une montre à son juste prix ?

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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).