Actu: «Quand on achète du luxe, on achète du patrimoine»

Rocca a écrit:

C'est pourtant ce que font 100 % des acheteurs dans le créneau dont on discute.

Oui, et je me mets dans le lot. Mais bon l'horlogerie c'est un poil différent car c'est pas juste artisanal, c'est aussi industriel. Donc on est obliger de passer par des marques (pour une certaines catégorie de prix), donc ouais malheureusement

chiouahouah a écrit:

+ 10000 ,pour avoir personnellement "pratiqué"(coutellerie/sellerie amateur) je ne peux qu'approuver;bravo !

Osmie a écrit:

+1 également !

C'est dommage d'acheter juste un nom ... et si la qualité baisse et le prix augmente, ça attire encore plus.
Pour moi le gros problème dans la société moderne est l'éloignement de la valeur des choses. En gros beaucoup ne voient pas la qualité, ou s'en foute. Et ils n'ont plus la valeur des choses. Mais c'est normal dans un monde de plus en plus numérique et mondialisé. Et du coup, quand on veut pas s'intéresser aux choses mais que l'on veut posséder quand même, on achète le meilleure image, le choix des autres, les plus belle histoire. Bref marketing et moutonage.

Je suis quasiment certains qu'il y a 50 ans une marque, aussi belle que soit son image n'aurait pas survécu à une explosion des prix et une baisse de qualité sur une montre.

Certainement, fut un temps ou la qualité allait de soi, et pour tous les objets du quotidien. Il reste des gens qui travaille comme ça, mais c'est l'exception. Aujourd'hui l'image prévaut pour la plupart des gens, mais pas tous.

Rocca a écrit:

C'est pourtant ce que font 100 % des acheteurs dans le créneau dont on discute.

Heureusement pas 100%, il reste des clients pour privilégier le bon produit et la bon rapport qualité-prix à la marque. Sinon toutes les petites entreprises qui mettent la bonne facture en avant disparaitraient.
Bien sûr il reste aussi de grandes marques qui travaillent bien, même si souvent dans ce cas les prix sont stratosphériques...

Après, la notion de patrimoine, à voir. Pour la conservation de valeur sur le long terme, bien malin qui peut savoir ce que vaudra une belle montre d'aujourd'hui dans quelques décennies. Je comprends le discours du patron de Bulgari, il a quelque chose à vendre et il argumente dans un sens qui va rassurer ses clients. Mais il y a le discours, et la réalité. Une 5711, une RO ou une Daytona sont aujourd'hui hors de prix parce que très demandées, mais quid de la situation dans 20 ou 30 ans ? Et Bulgari n'a pas à ma connaissance des produits de ce genre.

Leopal a écrit:

Certainement, fut un temps ou la qualité allait de soi, et pour tous les objets du quotidien. Il reste des gens qui travaille comme ça, mais c'est l'exception. Aujourd'hui l'image prévaut pour la plupart des gens, mais pas tous.



Heureusement pas 100%, il reste des clients pour privilégier le bon produit et la bon rapport qualité-prix à la marque. Sinon toutes les petites entreprises qui mettent la bonne facture en avant disparaitraient.
Bien sûr il reste aussi de grandes marques qui travaillent bien, même si souvent dans ce cas les prix sont stratosphériques...

Après, la notion de patrimoine, à voir. Pour la conservation de valeur sur le long terme, bien malin qui peut savoir ce que vaudra une belle montre d'aujourd'hui dans quelques décennies. Je comprends le discours du patron de Bulgari, il a quelque chose à vendre et il argumente dans un sens qui va rassurer ses clients. Mais il y a le discours, et la réalité. Une 5711, une RO ou une Daytona sont aujourd'hui hors de prix parce que très demandées, mais quid de la situation dans 20 ou 30 ans ? Et Bulgari n'a pas à ma connaissance des produits de ce genre.

Heureusement que certains on encore cette conception   
Moi ça me rappelle le mec qui fait les Ultramarine, tu le connais  ? 


Et je partage ton avis sur la conservation de la valeur, c'est clairement une bulle spéculative, ni plus ni moins. Le faire valoir c'est le nom qui surfe sur la qualité d'un autre temps (et d'un autre prix)...

Je travaille en accord avec mes valeurs, c'est le mieux à faire, non ?

La bulle spéculative finira par exploser, c'est toujours le cas. Et je ne verserai pas de larmes pour ceux qui y perdront, is pourrissent le marché des passionnés, tant mieux si ils boivent la tasse, ça leur servira de leçon.

Amen

Leopal a écrit:

Je travaille en accord avec mes valeurs, c'est le mieux à faire, non ?

La bulle spéculative finira par exploser, c'est toujours le cas. Et je ne verserai pas de larmes pour ceux qui y perdront, is pourrissent le marché des passionnés, tant mieux si ils boivent la tasse, ça leur servira de leçon.

Ouais carrément ! C'est l'intégrité .... comme un bracelet de RO 


Au oui moi aussi j'attends ce jour avec joie, je viendrai boire les larmes. Mais bon j'ai peur que les mauvais conclusions soient tirées, comme d'hab 

Acheter du luxe, c'est acheter du bien être au travers d'un superflu.
Aucune utilité réelle quant aux fonctions d'une montre à 10 000 euros, on a l'heure partout, ou bien des montres très solides comme les Casio, ça démarre à moins de 10 euros.
C'est pareil pour tout les produits de luxe, sacs, autos, etc... 
Mais le luxe apporte une sorte de réconfort, de satisfaction, doux et indéfinissable, c'est si bon.
Dès lors qu'on achète du luxe dans le sens patrimoine, ce n'est plus du luxe. Le luxe n'a pas de prix, ça peut être une montre à 200 euros comme à 20 000 euros.
Quelqu'un qui s'acharne à tanner des horlogers sur toute la planète pour dégoter des Rolex afin d'avoir la satisfaction de posséder de la valeur, il n'est plus dans le luxe, il n'est plus dans l'oubli, son achat est dirigé par un souci, celui de posséder, c'est un investisseur. Or le luxe, c'est s'affranchir de tout souci, c'est une liberté.
Il en demeure pas moins vrai que pour ma part, le vrai luxe, c'est "justement" se libérer de toutes considérations financières et économiques. j'ai parfois le sentiment que je suis plus dans le luxe en achetant une Swatch dont je sais qu'elle n'a aucune valeur dès qu'elle sort du magasin que certains qui orientent exclusivement leurs choix en fonction de la valeur de revente de l'objet acheté, ou est le luxe quand on achète avec l'arrière pensée de protéger son achat, ce n'est plus du luxe, c'est de l'investissement.
Le luxe, c'est du plaisir, une forme de légèreté de vivre, l'oubli des contingences du quotidien.  L'investissement, c'est tout l'inverse,  c'est une sorte de devoir que l'on s'impose.
Mais, il est vrai que les marchands de luxe, vendent du "faites vous plaisir" ( ça me saoule d'entendre ça ), et n'hésitent pas de titiller la fibre "investisseur" du client, en leur disant que le luxe est un patrimoine, vous ne perdez rien en achetant, ça gardera toujours de la valeur .. etc.. mais j'y crois pas, ce sont des artifices qui font partie de la panoplie de tout vendeur, dire qu'il se fait plaisir tout en faisant une bonne affaire, ça flatte le client.

jacno1977 a écrit:

Acheter du luxe, c'est acheter du bien être au travers d'un superflu.
Aucune utilité réelle quant aux fonctions d'une montre à 10 000 euros, on a l'heure partout, ou bien des montres très solides comme les Casio, ça démarre à moins de 10 euros.
C'est pareil pour tout les produits de luxe, sacs, autos, etc... 
Mais le luxe apporte une sorte de réconfort, de satisfaction, doux et indéfinissable, c'est si bon.
Dès lors qu'on achète du luxe dans le sens patrimoine, ce n'est plus du luxe. Le luxe n'a pas de prix, ça peut être une montre à 200 euros comme à 20 000 euros.
Quelqu'un qui s'acharne à tanner des horlogers sur toute la planète pour dégoter des Rolex afin d'avoir la satisfaction de posséder de la valeur, il n'est plus dans le luxe, il n'est plus dans l'oubli, son achat est dirigé par un souci, celui de posséder, c'est un investisseur. Or le luxe, c'est s'affranchir de tout souci, c'est une liberté.
Il en demeure pas moins vrai que pour ma part, le vrai luxe, c'est "justement" se libérer de toutes considérations financières et économiques. j'ai parfois le sentiment que je suis plus dans le luxe en achetant une Swatch dont je sais qu'elle n'a aucune valeur dès qu'elle sort du magasin que certains qui orientent exclusivement leurs choix en fonction de la valeur de revente de l'objet acheté, ou est le luxe quand on achète avec l'arrière pensée de protéger son achat, ce n'est plus du luxe, c'est de l'investissement.
Le luxe, c'est du plaisir, une forme de légèreté de vivre, l'oubli des contingences du quotidien.  L'investissement, c'est tout l'inverse,  c'est une sorte de devoir que l'on s'impose.
Mais, il est vrai que les marchands de luxe, vendent du "faites vous plaisir" ( ça me saoule d'entendre ça ), et n'hésitent pas de titiller la fibre "investisseur" du client, en leur disant que le luxe est un patrimoine, vous ne perdez rien en achetant, ça gardera toujours de la valeur .. etc.. mais j'y crois pas, ce sont des artifices qui font partie de la panoplie de tout vendeur, dire qu'il se fait plaisir tout en faisant une bonne affaire, ça flatte le client.

Je partage entièrement ce point de vue. 

Et ça me fait rire quand certains achète des Roro pour montrer qu'ils sont riches, alors qu'ils y gagnent à la revente (certains). Du coup c'est exactement l'inverse .... Le luxe, c'est de na pas regarder le prix, point.

Le luxe c'est une légèreté, c'est un rire, c'est un chant, c'est une danse. Une frivolité.   Le patrimoine, c'est l'esprit de pesanteur, c'est la thésaurisation, c'est les sueurs froides devant l'inflexion d'une courbe, c'est l'esprit de sérieux. 
Souvent on croit atteindre au premier alors qu'on se débat dans le second.

Eric67 a écrit:

Le luxe c'est une légèreté, c'est un rire, c'est un chant, c'est une danse. Une frivolité.   Le patrimoine, c'est l'esprit de pesanteur, c'est la thésaurisation, c'est les sueurs froides devant l'inflexion d'une courbe, c'est l'esprit de sérieux. 

Du coup des fois avec nos collections de montres qui nous entêtent .... ce n'est pas du luxe