Jaeger LeCoultre
Master Réveil
ref 141 184 20Crédit jesaisplusquimaiscommeelleestbelle... Un peu d'histoire et quelques caractéristiquesNous sommes en 1994, JAEGER LECOULTRE présente la Master Réveil, héritière de la Mémovox, automatique, munie de la date par guichet à 3h.
Ce modèle sera produit jusqu'en 2005.
C'est la première montre réveil de cette dimension (39mm) chez Jaeger Lecoultre (hors memovox de plongée Deep Sea et Polaris).
Les DeepSea
Crédit ClaviElle est munie du calibre 918, mouvement mécanique à remontage automatique, fabriqué, assemblé et décoré à la main.
D'une hauteur de 7,45mm, il comporte 260 pièces, 22 rubis, et son balancier oscille à la vitesse de 28800 alternances par heure.
Il rassemble les fonctions suivantes : heure, minute, seconde au centre, date et réveil.
Le calibre 918 ici dans une AMVox
Crédit sur l'imageLa sonnerie est émise grâce à un timbre suspendu réglable et non une goupille chassée à froid sur le fond de la boite comme sur les memovox.
Crédit sur l'imageCe calibre à rotor central remontant dans les deux sens, est dérivé du 916 qui, depuis 1969, a équipé les mémovox automatiques à date.
Vous trouverez un excellent historique des montres réveil en suivant les liens ci-après :
Montres réveil : 1ère partie : des origines aux années 1950
Montres réveil : 2ère partie : des années 1950 à nos jours
En se basant sur les numéros de série, le nombre total de Master Reveil produites avoisinerait les 6 000 exemplaires.
C'est le dernier modèle montre réveil JLC qui habille le calibre 918 avec un boîtier au dessin classique et habillé. Elle a été remplacée par la Master Compressor Alarm qui adopte une boîte dont le design moderne tranche résolument avec les lignes classiques et élégantes de la master reveil, ce qui en fait un modèle apprécié et recherché des amateurs de la marque.
Ce boîtier trouve également sa particularité dans ses dimensions :
Le diamètre de 39mm hors couronnes, la lunette très fine et une très belle ouverture de cadran (33mm), donne à cette montre de très belles proportions et une taille idéale.
Les couronnes assez imposantes et l'épaisseur totale du boîtier renforce le caractère massif de la montre tout en conservant à l'ensemble une élégance devenue trop rare.
Au porté la montre est très confortable car plutôt légère (84g) au regard de son gabarit.
Le boîtierL'intégralité du boîtier a reçu une finition polie miroir et présente un petit renfoncement sous les couronnes siglées JL anfin de facilité leur préhension.
La glace saphir est subtilement bombée et affleure parfaitement la fine lunette.
Comme indiqué sur le fond de la boite, ce modèle comme tous ceux de la série Master, a subi le test JLC des 1000 hours. La précision et la régularité de marche est excellente.
L'entrecornes de 20mm laisse toute liberté pour remplacer le bracelet d'origine en croco qui est un peu le point faible de la montre car il manque d'épaisseur. Je lui préfère largement l'alligator qui lui va à ravir.
La boucle déployante est la boucle classique JLC que l'on retrouve sur quantité d'autres modèles de la marque et qui est aujourd'hui remplacée par une boucle double plus confortable.
Le cadranLe cadran argent est un modèle d'équilibre malgré la présence simultanée de l'indication de l'heure, du réveil et de la date.
Quelques détails des éléments du cadran.
Le disque central portant l'index de l'heure du réveil est finement marqué de stries rayonnantes alors que le reste du cadran est lisse. La finition de l'ensemble du cadran est vernie brillante.
Les indexes sont appliqués et surmontés d'un point luminescent. Le luminova est également présent sur les aiguilles dauphines et l'index du réveil ce qui rend la lecture de l'heure et le réglage du réveil possible dans l'obscurité.
L'aiguille de la seconde centrale est bleuie et amène une subtile touche colorée sur un ensemble il est vrai, assez monochrome.
Passons maintenant à l'utilisationLe remontage tout d'abord grâce à la couronne à 4h.
Très souple, la couronne n'offre que très peu de résistance, à tel point que l'on se demande si le ressort de barillet n'a pas été oublié sur un coin d'atelier, mais non, après quelques tours, le calibre oscillant à 4Hz anime la seconde centrale avec régularité, découpant chaque seconde en 8 mouvements.
Cette sensation de facilité est constante ce qui fait qu'il est impossible de savoir à quel moment on atteint la pleine réserve de marche théorique de 45h pour ce calibre.
A l'usage j'ai constaté qu'elle atteignait jusqu'à 48h.
La mise à l'heure se fait en tirant la couronne à 4h jusqu'à l'unique cran. Elle est facilitée par le stop seconde et par les aiguilles bien en place même au moment de repousser la couronne.
Il n'y a pas de mise à la date rapide, mais une astuce permet d'éviter les nombreux tours de cadran. Il est en effet possible sur ce calibre de faire des aller retour entre 11h et 1h30 afin de faire changer la date rapidement ce qui est extrêmement pratique.
La fonction réveil est gérée par la couronne à 2h.
Elle est complètement indépendante de la fonction heure et s'arme via un autre barillet par remontage via cette couronne.
Le réveil est donc armé quand la couronne est dans la position normale.
Le réglage se fait couronne de la sonnerie tirée en rotation anti-horaire, et le réglage fin en rotation horaire, à raison d'environ 4 clics par minute.
On cale visuellement le repère du disque du réveil sur l'échelle des quarts correspondante et on règle à la minute avec le réglage fin.
On peut ainsi régler l'heure de la mise en route du réveil avec une précision de l'ordre de la minute (environ ±40s par rapport à l'heure souhaitée).
Remontée à fond, la puissante sonnerie dure environ 20 secondes, je vous laisse apprécier la qualité du timbre en l'écoutant par vous même.
En conclusionUne montre classique très attachante, qui affirme son identité contemporaine par les proportions de ses différents composants (boîtier, couronnes) tout en conservant une sobriété et une classe devenues trop rares.
La complication du réveil est fonctionnelle et efficace avec une qualité de timbre qui n'a rien à envier par exemple, au Réveil du Tsar de Breguet.
Difficile donc de lui faire des reproches, si ce n'est celui d'être assez rare sur le marché de l'occasion, les derniers exemplaires neufs restants en boutique ayant été vendus à ma connaissance en 2007.
Merci de votre lecture et n'hésitez pas à me faire vos remarques pour corriger ou compléter cette revue!
Toutes les images crédit mapomme sauf précisé