C'est la crise, vous êtes président de marque : Vos premières mesures ?

Bon, chaque jour nous lisons dans la presse une critique sur la gestion des marques par leurs responsables et nous avons même lu qu'il y aurait des CEO sacrifiés sous la plume de Grégory Pons.

Mais nous, que ferions nous si nous présidions à la destinée d'une marque ? Quelles seraient vos premiers actes pour défendre votre manufacture et les premières orientations que vous donneriez à votre Staff ?

Vous avez 3 heures et pas le droit au téléphone portable

Réduire les coûts

Plus sérieusement il faudrait savoir quelle "crise" la société doit affronter. Est ce une diminution des ventes ? Une érosion des marges ? Un manque de productivité ? Etc...

Baisse des ventes et crise financière ...

Bonsoir ,
Tout dépend des marques ,la stratégie serait différente !
Le mieux c est peut être de commencer par vendre un peu moins cher et de ce concentrer sur les modèles phare de la marque Et en profiter pour amélioré la qualité quitte à produire moins

Je fabrique des séries limitées :

- Une première en acier de poutre du "world trade center" qui ne donne l'heure que le 11 septembre de chaque année.

- Une seconde en béton et brique du mur de Berlin, livrée avec un marteau qui déclenche une mise en marche limitée à une heure.

- Une troisième faite avec le bois de la jambe d'un pirate inconnu qui ne donne pas l'heure mais est joliment sculptée et ressemble à s'y méprendre à une vraie montre.

Je fais un lancement marketing dans les revues de luxe, et celles lues par les bobos, avec un discours fait de modernité, de tradition et d'exclusivité.

Pour être plus original encore, je fabrique un discours sur la contingence, que je tempère avec 2 doigts de Socrate, et un poil de Platon pour faire plus vieux.

Après, je ramasse le pognon et j'achète un bateau que j'appelle le Titanique-ta-mer.

Je revends la société à mon beau-frère qui en profite pour virer les vieux et engager les jeunes sur des contrats à durée déterminée.

Je coupe les chauffages entre 18h et 6h.

Et puis je sous-traite le plus possible, mais je ne dirai pas où.

Pour compenser une dégradation possible de l'image de marque suite à la sous-traitance sauvage, je flirte Miss Sharapova pour qu'elle porte mes montres au couleur assortie à sa jupettte.

Me barrer avec mon parachute doré et laisser la m... à mon successeur

Attendons quelques mois avant de tirer des conclusions trop hatives. L'économie mondiale va repartir, les gros salaires n'auront pas diminué, il n'y aura ni moins de riches, ni moins de frimeurs et les fabricants de montres pourront continuer à nous soutirer 5 à 10% de plus tous les ans pour des produits qui n'auront pas, ou peu, évolué et qui continueront à en faire baver certains et qui représenteront le signe d'appartenance à une élite pour d'autres.

Face à la crise financière, rien de mieux que l'autofinancement et une fois encore JC BIVER a un coup d'avance.

Sinon, réduction des frais sans sacrifier l'outil de production (le coeur du métier), puis analyse du portefeuille produits, des ventes, des marchés, etc. ... en un mot comme en mille: les FONDAMENTAUX.

Je suis dispo si une maison recherche un jeune manager.

Bonsoir à tous

En qualité de président du monde libre , je décrète solennellement que le méridien de greenwich est désormais fixé à Castelnau d'estretefonds que personne ne connait mais c'est ma décision.
Tous les possesseur de montres GMT n'ont qu'à se dé...er avec.

Je décide de l'implantation de bornes horodatrices qui donneront gratuitement l'eure et la date et, par la même occasion décide d'alléger les poignets de nos cncitoyens qui devront rapporter leurs tocantes au maire , bourgmestre etc..le plus proche.

La dissolution de tous les forum (fora!!) est décrétée dans le cadre de la lutte internationale contre les addictions

Les responsables de ces mêmes fori (forums!!) seront mis en l'index et recouverts de luminova pour que leurs forfaiture soit visible de nuit.

Les mots : garde temps, garde champêtre ,garde barrière, montre,démontre, aiguille à tricoter , rattrapante et phases de lune seront rayés des dictionnaires.

Fait à Paris, ce jour

Par le Président du Monde Libre et Ego

Thyrneill

GMT a écrit:

Face à la crise financière, rien de mieux que l'autofinancement et une fois encore JC BIVER a un coup d'avance.

Sinon, réduction des frais sans sacrifier l'outil de production (le coeur du métier), puis analyse du portefeuille produits, des ventes, des marchés, etc. ... en un mot comme en mille: les FONDAMENTAUX.

Je suis dispo si une maison recherche un jeune manager.

bonne analyse


(mon CV est dispo à tout moment pour envoi en MP )

je dirai aussi que se repencher sur les clients "fondamentaux", le fond de commerce des AD, les passionnés à +/- haut niveau serait pas un luxe.
une marque comme JLC qui a un contact avancé avec ses clients aura peut être moins d'érosion et de rejet que d'autres marques "jet set"

si j'étais chez Omeg', je me pencherai plus tard sur la refonte du reseau : réduire les points de vente en tant de crise, AMHA, c'est se tirer une balle dans le pied

POur des marques qui vont morfler sevère (Baume et Mercier et autres), alors là, je dirai que c'est le moment de serrer les fesses, de travailler sur une visibilité max, arréter les conneries de vendre ses surplus sur ventes-privees.com et de choisir un positionnement clair.

si c est un message perso apelle mr Biver il va bien nous trouver la solution...

Je me suis déjà posé cette question On va supposer qu'on parle de marques bien installées, avec des prix d'entrée vers 3000 euros.
Le problème à affonter est simple : comment continuer à vendre aux prix actuels alors qu'on a profité de 5 années de folie pour les faire grimper d'environ 10% par an.
A priori compte tenu du secteur ça la foutrait mal de baisser le prix catalogue, à moins que la gamme soit renouvellée...

Donc en gros pour la portion de la production que je jugerais potentiellement en danger (donc par laquelle les stocks augmentent)j'accélèrerais/provoquerais le renouvellement de la gamme. Mais en laissant les prix inchangés sur la nouvelle gamme, et en discountant l'ancienne (et donc le stock).
Par ailleurs j'élargirais la gamme vers le ultra haut de gamme, et/ou séries limitées très cheres afin de cibler une clientèle moins sensible à la crise.

D'un autre coté, j'y connais rien en stratégie/marketing...

ZEN a écrit:

Bon, chaque jour nous lisons dans la presse une critique sur la gestion des marques par leurs responsables et nous avons même lu qu'il y aurait des CEO sacrifiés sous la plume de Grégory Pons.

Mais nous, que ferions nous si nous présidions à la destinée d'une marque ? Quelles seraient vos premiers actes pour défendre votre manufacture et les premières orientations que vous donneriez à votre Staff ?

Prendre le max de fric du business et refaire sa vie avec celle qui vous aime vraiment ....

777 a écrit:

Attendons quelques mois avant de tirer des conclusions trop hatives. L'économie mondiale va repartir, les gros salaires n'auront pas diminué, il n'y aura ni moins de riches, ni moins de frimeurs et les fabricants de montres pourront continuer à nous soutirer 5 à 10% de plus tous les ans pour des produits qui n'auront pas, ou peu, évolué et qui continueront à en faire baver certains et qui représenteront le signe d'appartenance à une élite pour d'autres.

J'ai beau chercher, je vois pas le rapport avec le sujet...

ZEN a écrit:

Baisse des ventes et crise financière ...

Désolé mais votre énoncé chez Maître ZEN n'avait rien de précis

La "crise financière" ne doit pas vraiment affoler les PDG de nos chères marques adorées... La clientèle des montres de luxe (je ne parle pas des amateurs comme sur ce forum qui ont des moyens financiers variés) n'a certainement pas de problème avec la crise AMHA...

GMT a écrit:

Face à la crise financière, rien de mieux que l'autofinancement et une fois encore JC BIVER a un coup d'avance.

Exact ! Peux-tu préciser ta pensée avec Biver ?

Moi je bosse dans une boîte qui s'autofinance depuis des années et pendant les crises... et ben... on prend des parts de marché en général, parce que des concurrents s'effondrent.

En ce qui concerne une manu... Ben motiver les troupes au max (pression managériale avec des discours à la Obama) parce que ça coûte un discours et quelques tracts, ça fait faire une bonne prise de conscience, et on gagne en qualité ET en productivité... les gens ne veulent pas perdre leur job...
Multiplier la force commerciale, notamment à travers des fréquences de visites commerciales plus soutenues auprès des distributeurs, ne surtout pas économiser là-dessus, bien au contraire... Après tout ce sont EUX, les distribs, qui vendent la montre... ils doivent la connaître, l'aimer, et pouvoir transmettre le feeling au client.
Niveau gamme, ça dépend vraiment de la marque... Peut-être une série limitée très innovante, porteuse d'image et à forte VA, qui est "sûre" de trouver preneur auprès des gens très fortunés... gagner en image et notoriété... et faire rentrer un peu de blé...

[quote="jayce78"]

ZEN a écrit:

La "crise financière" ne doit pas vraiment affoler les PDG de nos chères marques adorées... La clientèle des montres de luxe (je ne parle pas des amateurs comme sur ce forum qui ont des moyens financiers variés) n'a certainement pas de problème avec la crise AMHA...

je doute que cette frange de clientèle fasse vivre toute l'industrie hrologère.

[quote="jaeger92"]

jayce78 a écrit:

ZEN a écrit:

La "crise financière" ne doit pas vraiment affoler les PDG de nos chères marques adorées... La clientèle des montres de luxe (je ne parle pas des amateurs comme sur ce forum qui ont des moyens financiers variés) n'a certainement pas de problème avec la crise AMHA...

je doute que cette frange de clientèle fasse vivre toute l'industrie hrologère.

Je ne pense pas que ce soient les "quelques" passionnés de montres qui fassent vivre l'industrie horlogère...

[quote="jayce78"]

jaeger92 a écrit:

jayce78 a écrit:

ZEN a écrit:

La "crise financière" ne doit pas vraiment affoler les PDG de nos chères marques adorées... La clientèle des montres de luxe (je ne parle pas des amateurs comme sur ce forum qui ont des moyens financiers variés) n'a certainement pas de problème avec la crise AMHA...

je doute que cette frange de clientèle fasse vivre toute l'industrie hrologère.

Je ne pense pas que ce soient les "quelques" passionnés de montres qui fassent vivre l'industrie horlogère...

+1, l'horlogerie haut de gamme c'est avant tout du luxe, il suffit de voir les gens conviés à leurs soirées, des chefs d'états, stars, gros industriels, milliardaire en tous genre ...... ça m"étonnerai beaucoup que ces gens soient passionné, la plupart des détenteurs de montres haut de gamme achètent surtout pour l'objet luxueux plus que pour la technicité (sinon ou est l'interet d'incruster des diamands, d'utiliser de l'or, du platine ......).

Le luxe ne connait pas la crise, principe meme de l'économie, le luxe c'est un produit dit bien normal, ce type de produit à une élasticité de demande en rapport à l'augmentation du revenu.

L'exemple du champagne et des patates, quand le champagne augmente les gens continuent à acheter, pour son caractère exclusif, quand les les PDT augmentent, les gens en consomment moins ..... c'est simpliste mais en y réflichissant c'est à peu près ça ! Diminuez le champagne et moins de gens en acheterons, forcement dans ce cas ou est l'interet de boire ça si ça coute aussi cher qu'un vulgaire mousseux.

On peut aussi prendre le caviar et les oeufs de lompes, deux oeufs de poissons, l'un est dit "rare" l'autre est banal, qu'est ce qui justifie sa diffèrence de prix, pas grand chose dans le fond, à part le prix que le demandeur est pret à mettre pour avoir un produit "exclusif".

Lorsque M. Hayek, dans les années 70, ressuscita l'industrie horlogère Suisse en inventant la Swatch, il ne fit (encore fallait-il avoir le génie de comprendre la situation, et lui, il l'a eu) il ne fit, sans le savoir, qu'écrire le dernier acte de l'histoire de l'horlogerie suisse.
L'invention de la montre en plastique à bas prix et de nouvelles méthodes de publicité et de ventes, la mise en place de chaines de production massive, les énormes profits qui en découlèrent, tout cela permit la remise à flot de marques prestigieuses mal-en-point: Breguet, Blancpain, Glashüte, Omega, Longines, Rado, Hamilton, etc. Nous connaissons tous l'histoire.
Ces marques mises au chaud dans le giron du groupe, il fallut les vendre. Le marketing fit le reste et le fit bien: tant pis si la montre mécanique est moins précise que celle à quartz, tant pis si elle utilise des mouvements inventés il y a plus de 35 ans comme le Valjoux 7750 et divers ETA), tant pis si le prix est sans commune mesure avec le coût réel de production, tant pis si les ventes sont inversement proportionnelles au nombre d'horlogers qualifiés qui sortent des écoles chaque année (on se prépare une "bulle" du SAV qu'on n'imagine pas), tant pis si on surcharge les cadrans de d'inutiles complications au point de les rendre illisibles, tant pis si on appose le label "swiss made" sur des montres fabriquées ailleurs ... la demande est crée, amplifiée, entretenue, relayée (merci, par exemple, à tous ces people hollywoodiens)... les sociétés horlogères sont florissantes.
Mais les temps ont changé: nous ne sommes plus dans l'argument traditionnel horloger (la précision suisse), nous ne sommes plus dans l'expansion économique: qui aurait pu penser que la grande Bretagne nationalise un jour ses banques ?
De plus que voit-on maintenant? Des sociétés prestigieuses qui ne savent plus quoi inventer, puisqu'elles ont fait le tour de tout: alors elles bégaient et reprennent, sans même les améliorer, leurs vieux modèles; d'autres produisent des "montres-monstres" importables, d'autres fabriquent les leurs avec des matériaux inutiles à un usage horloger rationnel. Je ne parle pas de ceux qui font toujours pareil, toujours les mêmes produits, mais en augmentant régulièrement leur productivité et leur production, et ainsi, donc, leurs marges.
Je sais que notre forum est un lieu de véritables amateurs, critiques et savants. Mais ce ne sont pas les inscrits à FAM qui font, à eux seuls, tourner l'industrie horlogère de luxe !
Faudra t-il, comme certaines marques, le font déjà, organiser une pénurie? D'autres ont choisi de baisser les prix.
Faudra t-il se diversifier, quitte à envisager de nouveaux métiers?
Je n'en sais rien.
"Mais nous, que ferions nous si nous présidions à la destinée d'une marque ?", nous demande ZEN; je penserai à ma reconversion.

Zen

Citation :

C'est la crise, vous êtes président de marque : Vos premières mesures ?

Virer Berthier.

777 a écrit:

Attendons quelques mois avant de tirer des conclusions trop hatives. L'économie mondiale va repartir, les gros salaires n'auront pas diminué, il n'y aura ni moins de riches, ni moins de frimeurs et les fabricants de montres pourront continuer à nous soutirer 5 à 10% de plus tous les ans pour des produits qui n'auront pas, ou peu, évolué et qui continueront à en faire baver certains et qui représenteront le signe d'appartenance à une élite pour d'autres.

je n'en peux plus de lire ces c.........

On peut pas faire qqch contre ça ?

[quote="sw@c"]

jayce78 a écrit:

jaeger92 a écrit:

jayce78 a écrit:

ZEN a écrit:

La "crise financière" ne doit pas vraiment affoler les PDG de nos chères marques adorées... La clientèle des montres de luxe (je ne parle pas des amateurs comme sur ce forum qui ont des moyens financiers variés) n'a certainement pas de problème avec la crise AMHA...

je doute que cette frange de clientèle fasse vivre toute l'industrie hrologère.

Je ne pense pas que ce soient les "quelques" passionnés de montres qui fassent vivre l'industrie horlogère...

+1, l'horlogerie haut de gamme c'est avant tout du luxe, il suffit de voir les gens conviés à leurs soirées, des chefs d'états, stars, gros industriels, milliardaire en tous genre ...... ça m"étonnerai beaucoup que ces gens soient passionné, la plupart des détenteurs de montres haut de gamme achètent surtout pour l'objet luxueux plus que pour la technicité (sinon ou est l'interet d'incruster des diamands, d'utiliser de l'or, du platine ......).

Le luxe ne connait pas la crise, principe meme de l'économie, le luxe c'est un produit dit bien normal, ce type de produit à une élasticité de demande en rapport à l'augmentation du revenu.

L'exemple du champagne et des patates, quand le champagne augmente les gens continuent à acheter, pour son caractère exclusif, quand les les PDT augmentent, les gens en consomment moins ..... c'est simpliste mais en y réflichissant c'est à peu près ça ! Diminuez le champagne et moins de gens en acheterons, forcement dans ce cas ou est l'interet de boire ça si ça coute aussi cher qu'un vulgaire mousseux.

On peut aussi prendre le caviar et les oeufs de lompes, deux oeufs de poissons, l'un est dit "rare" l'autre est banal, qu'est ce qui justifie sa diffèrence de prix, pas grand chose dans le fond, à part le prix que le demandeur est pret à mettre pour avoir un produit "exclusif".

Désolé d'intervenir, mais il y a déjà eu des tonnes de posts sur l'impact ou non de la crise sur le secteur horloger/luxe. Le post de Zen passe la vitesse au dessus : que faire si on est touché ou pour éviter de l'être.Ca demande un minimum de "projection".
Il n'empêche que je suis en total désaccord avec ton analyse sur le luxe, et son bouclier anti crise.
Je suis également totalement en desaccord sur ton commentaire entre les oeufs de lompes et le caviard: le caviard est nettement meilleurs .

pour le coup du carviar ... jene suis pas d'accord, le caviar est cher simplemennt car il est tres difficile à produire, la reproduction des esturgeons en aquarium est quelque chose de tres rare,c'est d'ailleur pour cela que l'esturgeon est une espece en voie de disparition dans la nature ...

Voila le petit moment philosophique de la soirée