C'est la crise, vous êtes président de marque : Vos premières mesures ?

Je monte en gamme et fait encore plus "exclusif" avec des series limitées et des "concepts" ( du genre qui ne donne pas l heure )

malopignons a écrit:

Je monte en gamme et fait encore plus "exclusif" avec des series limitées et des "concepts" ( du genre qui ne donne pas l heure )

C'est la crise au niveau financier, qui en subit les conséquences ?

Pas les riches en tout cas.

Bref, on augmente les prix, les séries limitées et on donne l'impression de faire des bonnes affaires. Et on en profite pour faire des départs à la retraire anticipée afin d'assainir un peu les finance de l'entreprise en diminuant les frais fixes.

Il faut tirer parti de l'opinion publique. On est près à avaler n'importe quoi en temps de crise !!!

Il n'y pas de crise. Le pétrole est moins cher et j'ai dû perdre 200€ en bourse ! Pas de quoi s'affoler. Oubliez les bonnes affaires c'est pas pour tout de suite.

Bon, je vais essayer de me livrer à l'exercice ...

D'abord, je joue la transparence avec le personnel. On sort d'une situation difficile ensemble pas isolé.
Ensuite, je regarde où il faut renforcer ce qui tient la route. Je redéploie le personnel vers les secteurs où les ventes se portent bien car là, on peut forcément vendre plus.

J'analyse ensuite le pourquoi des marchés défaillants . Si les cas sont désespérés , je retire mes billes, sinon je renforce par une communication puissante.

Je survends et fais signer tout ce que je peux pour être certain de maintenir ma production. J'évite de brader car le marché Gris casse des années d'images. J'insiste sur une collection classique et en métaux précieux ... "C'est durable et ça gardera sa valeur car c'est de l'or."

Je fais savoir que mon SAV est top, je rassure au maximum sur la pérénnité de ma marque, je fais appel à son histoire et si elle n'en a pas, je la crée. J'évite les présentations style "mode" car ça ne rassure pas le client et en plus ça donne un sentiment de non pérénnité des produits et donc de dévalorisation. Dans ma pub, je charge "Montres X , mieux que la bourse " ou "Montres X , pas prête de décoter ou de perdre de la valeur" "Montre X , la valeur refuge de ceux qui savent". Un coté humour complice mais forcément rassurant...

Si tout ça ne marche pas ? Je pars avec la femme que j'aime à l'autre bout du monde et je vends des macarons loin des montres, du temps qui passe et de ce système économique qui nous ronge de stress.

ZEN a écrit:

Bon, je vais essayer de me livrer à l'exercice ...

D'abord, je joue la transparence avec le personnel. On sort d'une situation difficile ensemble pas isolé.
Ensuite, je regarde où il faut renforcer ce qui tient la route. Je redéploie le personnel vers les secteurs où les ventes se portent bien car là, on peut forcément vendre plus.

J'analyse ensuite le pourquoi des marchés défaillants . Si les cas sont désespérés , je retire mes billes, sinon je renforce par une communication puissante.

Je survends et fais signer tout ce que je peux pour être certain de maintenir ma production. J'évite de brader car le marché Gris casse des années d'images. J'insiste sur une collection classique et en métaux précieux ... "C'est durable et ça gardera sa valeur car c'est de l'or."

Je fais savoir que mon SAV est top, je rassure au maximum sur la pérénnité de ma marque, je fais appel à son histoire et si elle n'en a pas, je la crée. J'évite les présentations style "mode" car ça ne rassure pas le client et en plus ça donne un sentiment de non pérénnité des produits et donc de dévalorisation. Dans ma pub, je charge "Montres X , mieux que la bourse " ou "Montres X , pas prête de décoter ou de perdre de la valeur" "Montre X , la valeur refuge de ceux qui savent". Un coté humour complice mais forcément rassurant...

Si tout ça ne marche pas ? Je pars avec la femme que j'aime à l'autre bout du monde et je vends des macarons loin des montres, du temps qui passe et de ce système économique qui nous ronge de stress.

Ce n'est pas de la flagornerie... mais c'est la péponse la plus intelligente de toutes.

ZEN a écrit:

Vous avez 3 heures et pas le droit au téléphone portable

Pas très digne d'un CEO de ne pas prendre conseil et de réfléchir si vite !



En ce qui me concerne, sachant que chaque marque a ses problèmes, je réduirais la gamme de façon horizontale et je l'enrichirais verticalement. Bien entendu, tout cela en tenant compte des marchés que je souhaite viser en priorité.

C'est à dire moins de modèles différents mais un peu plus de déclinaisons de modèles spécifiques.

J'oeuvrerais également sur la fiabilité des pièces en évitant de sortir coûte que coûte des montres à toute vitesse.

Pour 2009, j'éviterais de présenter trop de nouveautés mais surtout je ne baisserais pas mes prix : pour troubler le client, rien de mieux. Et une baisse de prix peut être perçue comme une baisse de qualité.

manuel a écrit:

Ce n'est pas de la flagornerie... mais c'est la péponse la plus intelligente de toutes.

ce qui sous entend que toutes les interventions antérieures sont stupides. sympa

pour revenir à la clientèle, je suis d'accord que la clientèle pétro$ est une grande part de la richesse de grandes marques et qu'elle les fait vivre.
Maintenant, il est interessant de voir que cette clientèle est tout aussi hétéroclite que "nous" : entre les richesses familiales qui sont discrètes et moins impactées par la crise car placées sur divers supports, les barons d'entreprises qui vont mettre un frein mais leur valeur d'achat sera tjs sans commune mesure avec nous, lesmilliardaires chinois tjs plus nombreux... et les russes, qui sont en train de tt perdre et qui, dans un pays démocratique, seraient en prison.
Donc, de là à dire que rien de change car ces clients sont en dehors du cyclone, je trouve que c'est vite dit.
pour les clients lambda comme nous, je trouve aussi que c'est dommage, voir que l'entreprise se tire une balle dans le pied en ne s'interessant pas à elle.
Dans mon secteur, un vendeur qui ne travaille qu'une clientèle s'en sors bien à un moment mais quand la demande varie, il est à poil très vite... OK, Rolex doit marger à fond sur du Dayto or ou du DD full diamants mais ses ventes "populaires" de Sub doivent mettre pas mal de beurre ds les épinards..
Et puis, l'horlogerie, ce n'est pas que du PP, du VC ou Journe, c'est aussi du Omega ou du BRM, quelque soit l'estime que vous avez de cesmarques. Et là, la clientèle pétro$, je pense que c'est pas aussi important en terme de volume que chez d'autres.
donc, l'énoncé mérite de faire la distinction selon la marque.


Enfin, on oublie aussi l'interet de la communication en temps de crise, le 1er poste à qui on pique le budget mais pourtant tellement important. Donc, moi en tant que CEO, je continuerai aussi à investir sur de la pub pour travailler ma notoriété.

La plan d'action "crise" dépend de la marque, et doit être revisité en prenant en compte :
-ses gammes de produits
-son positionnement sur LES marchés
-son patrimoine historique
-son outil de production et les investissements qui y sont attachés
-son réseau de distribution et surtout l'empilement des marges

sans oublier le marketing et l'image à faire passer.

Il n'y a donc pas une réponse, mais un cas de figure unique à déterminer pour chaque marque.

Si on prends par exemple Longines, c'est une marque qui a un patrimoine horloger assez extraordinaire et je suis persuadé qu'une montée en gamme technique utilisant de vieux et excellents calibres remis au gout du jour tout en tentant de préserver le prix de vente donnerait un supplément d'âme à cette marque qui lui ferait gagner des parts de marché.

Le problème ici serait de gérer ce positionnement par rapport aux marques haut de gamme du SG ; Bref Les patrons de groupes dhorloger ont du pain sur la planche

jaeger92 a écrit:

Enfin, on oublie aussi l'interet de la communication en temps de crise, le 1er poste à qui on pique le budget mais pourtant tellement important. Donc, moi en tant que CEO, je continuerai aussi à investir sur de la pub pour travailler ma notoriété.

Ok sur la communication, mais je peux faire beaucoup plus avec beaucoup moins de €, en commençant par supprimer les contrats "bidons" avec des stars (cf. le procés de B&M).

je vous le dis moi, LES FONDAMENTAUX.

..Sans oublier de serrer les liens reseau-marque car en ces temps de tempète, ceux qui morflent en 1e ligne sont nos chers AD...

Bah moi je vote une augmentation de 300% de mon salaire et de 500% mes stock options, je vire tout le monde et ensuite j'attends que les employés demandent mon renvoi. Et hop, vive la retraite ...

cyph3r a écrit:

Bah moi je vote une augmentation de 300% de mon salaire et de 500% mes stock options, je vire tout le monde et ensuite j'attends que les employés demandent mon renvoi. Et hop, vive la retraite ...

no comment

cyph3r a écrit:

Bah moi je vote une augmentation de 300% de mon salaire et de 500% mes stock options, je vire tout le monde et ensuite j'attends que les employés demandent mon renvoi. Et hop, vive la retraite ...

Jean-Marie Messier sort de ce corps !!!

Je suis étonné par le titre du sujet, la question et les réponses...

Avant de se mettre dans la peau d'un Président de marque, il faut savoir de QUELLE arque on parle.

Vous serez étonnés d'apprendre que parmi ceux qui n'ont pas les flopettes en ce moment, il n'y a pas que les grands, Rolex, PP ou autres, mais certains petits qui sont tournés en dérision ici, comme le groupe Festina.
J'ai eu des infos très intéressantes la semaine dernière au sujet de l'horlogerie, mais comme j'ignore si elels sont exactes ou pas, je n'en ferais pas état ici.

En revanche, j'ai vraiment l'impression que l'oin se complaît à vouloir brosser un tableau le plus sombre possible de la situation, comme si ça faisait plaisir à certains.

Il ne faut pas oublier quand même que si il y a crise aujourd'hui, il faut estimer quelle est son impact réel sur les marques, et si il est identique sur tout le monde, ce dont je doute beaucoup.

D'autre part, et c'est le plus important, cette crise fait suite à des années et des années de progression ininterrompue des chiffres d'affaires et bénéfices, et les marques ont pu se constituer un trésor de guerre qui va leur permettre d'amortir le choc.

Enfin, pour répondre à la question posée, si j'étais Président de marque, je commencerais par réduire le collection et éliminer tous les roros qui ne sortent ni de l'usine, ni des magasins.

Enfin, je vous rassure, la conjoncture n'est pas si mauvaise que ça.

je suis rentré hier soir chez moi sur les rotules, tellement nous avons eu de monde, et nous avons triplé l'objectif que je m'étais fixé.

D'autre part, si je prends en considération les paiements que j'ai reçus des compagnies Mastercard et Visa, pour des ventes faites aux clients, en octobre 2008 et comparé à octobre 2007, l'augmentation est de .....46 % du chiffre d'affaires

Boogie a écrit:

Avant de se mettre dans la peau d'un Président de marque, il faut savoir de QUELLE arque on parle.

On le sait tous... mais on n'a pas forcément envie de rédiger 50 scenarii dans le post...

Et pourtant, FX, chaque cas est différent. pour l'une, ce sera son appartenance à un groupe qui va modifier les paramètres de décision, pour une autre, ce seront ses marchés-clés, et pour d'autres encore, son positionnement prix et la structure de sa collection.
Pour d'autres encore, il s'agira d'examiner la production, de quels fournisseurs, sous-traitants elle dépend, etc... c'est un execrice difficile.

Je me souviens d'une marque, je ne sais plus laquelle, dont le marché no 1 était la Pologne et d'aute autre, Eberhard, implantée essentiellement sur le marché italien...