Thierry Nataf quitte ZENITH

On ne revient pas à zéro puisque nataf a quand même le mérite de faire parler de Zénith. Avant, pendant, et même après.

Marv_fr a écrit:

Je suis désolé pour Thierry Nataf, mais je pense que son départ est une chance et une bonne nouvelle pour la marque.

Je lis aujourd’hui des propos respectueux sur l’homme. Je ne le connais pas et n’ai donc pas d’avis dessus. Je n’ai pas d’avis non plus sur la stratégie industrielle mise en œuvre faute d’éléments factuels vérifiables. En revanche, concernant les nouveaux produits, les nouvelles gammes, le positionnement tarifaire, la communication, c’est une autre affaire.

Sous sa direction, et particulièrement les 5 dernières années, cette manufacture (pour laquelle j'avais beaucoup de sympathie et plusieurs montres) a complètement perdu sa crédibilité à mes yeux.

Elle a orientée sa communication à destination d'une clientèle imaginaire, puis s’est remise il y a quelques mois à la recherche d’une clientèle perdue.

Elle m’a semblé en retard sur tout : le tourbillon qui arrive après la grande vague des tourbillons, l’utilisation de nouvelles matières après Hublot et Audemars Piguet.

Elle a usé jusqu’à la corde le El Primero avec des boites surdimensionnées et des modules de complications inadaptés (comme la Répétition Minutes). Elle a relégué au second rang le méritant et prometteur Elite qui avait le défaut de ne pas osciller aussi vite que le EP.

Et je ne m’étends pas sur la vulgarité de la communication à base de postures et citations pompeuses.

Pendant toutes ces années, on a prétendu que ces critiques venaient des défenseurs d’une horlogerie d’un autre temps, que le marché était ailleurs. Cette défense manifestait d’ailleurs un mépris pour les marchés émergents, soi-disant incapables d’aimer la belle horlogerie traditionnelle - cf le mythe du gros russe ou de l’asiatique inculte. Je lis le rapport d’activité et les communications financières de LVMH depuis des années. Jamais un seul chiffre n’est venu étayer le succès commercial et financier de cette stratégie de Zenith. C’est pourquoi j’ai été très attristé, mais pas surpris d’apprendre les nombreux licenciements au Locle en début d’année.

A la fois comme amateur d’horlogerie, ancien client de Zenith et actionnaire de LVMH, je pense donc qu’il était plus que temps de siffler la fin de la partie et d’accompagner vers la sortie ce « Président et Directeur Artistique » formé à l'école champenoise.

Propos plutot durs !!
Ne pas oublier qu'avant Nataf la machine industrielle ZENITH était pitoyable . L'image bling bling du design montres (pas toutes ...) et des soirées de l'Ambassadeur , occulte le fait que la marque s'est équipée de machines de prod. au top !
Nattaf s'en va , soit , mais il laisse à son successeur une entreprise revenue à la pointe de l'horlogerie ! Y a plus qu'a ...

thierryGMT a écrit:

On ne revient pas à zéro puisque nataf a quand même le mérite de faire parler de Zénith. Avant, pendant, et même après.

Il y a bien, malheureusement, que sur les forums qu’on en parle de Zenith…

En tout cas bravo a lui pour le travail de relance de cette belle marque

C'est dommage, car les Zenith d'antan avec un beau look !

Ils se sont mis à fabriquer des montres à l'allure de plastok, avec des couleurs plus que douteuses, en épuisant les capacités d'un seul calibre vieux de 40 ans, et avec des pub à vomir, où la cible n'est même plus cachée (un homme riche, cheveux gominés, dans une voiture de sport, au bord d'un lac près de Genève... bla bla bla, sortez les diam's!!!)

Si ça plait !!!

sissou a écrit:

Marv_fr a écrit:

Je suis désolé pour Thierry Nataf, mais je pense que son départ est une chance et une bonne nouvelle pour la marque.

Je lis aujourd’hui des propos respectueux sur l’homme. Je ne le connais pas et n’ai donc pas d’avis dessus. Je n’ai pas d’avis non plus sur la stratégie industrielle mise en œuvre faute d’éléments factuels vérifiables. En revanche, concernant les nouveaux produits, les nouvelles gammes, le positionnement tarifaire, la communication, c’est une autre affaire.

Sous sa direction, et particulièrement les 5 dernières années, cette manufacture (pour laquelle j'avais beaucoup de sympathie et plusieurs montres) a complètement perdu sa crédibilité à mes yeux.

Elle a orientée sa communication à destination d'une clientèle imaginaire, puis s’est remise il y a quelques mois à la recherche d’une clientèle perdue.

Elle m’a semblé en retard sur tout : le tourbillon qui arrive après la grande vague des tourbillons, l’utilisation de nouvelles matières après Hublot et Audemars Piguet.

Elle a usé jusqu’à la corde le El Primero avec des boites surdimensionnées et des modules de complications inadaptés (comme la Répétition Minutes). Elle a relégué au second rang le méritant et prometteur Elite qui avait le défaut de ne pas osciller aussi vite que le EP.

Et je ne m’étends pas sur la vulgarité de la communication à base de postures et citations pompeuses.

Pendant toutes ces années, on a prétendu que ces critiques venaient des défenseurs d’une horlogerie d’un autre temps, que le marché était ailleurs. Cette défense manifestait d’ailleurs un mépris pour les marchés émergents, soi-disant incapables d’aimer la belle horlogerie traditionnelle - cf le mythe du gros russe ou de l’asiatique inculte. Je lis le rapport d’activité et les communications financières de LVMH depuis des années. Jamais un seul chiffre n’est venu étayer le succès commercial et financier de cette stratégie de Zenith. C’est pourquoi j’ai été très attristé, mais pas surpris d’apprendre les nombreux licenciements au Locle en début d’année.

A la fois comme amateur d’horlogerie, ancien client de Zenith et actionnaire de LVMH, je pense donc qu’il était plus que temps de siffler la fin de la partie et d’accompagner vers la sortie ce « Président et Directeur Artistique » formé à l'école champenoise.

je ne te connais pas mais,merci.

+1...Je n'ai rien contre l'homme que je ne connais pas mais pour le "travail" qu'il a fait dans cette maison et l'orientation qu'il a donné à la gamme, je suis content qu'il ne sois plus aux manettes et j'attends avec impatience de voir les prochains modèles sous une nouvelle ère....exit les défy, les boites qui semblent tirées de la guerre des étoiles, on va certainement revenir vers des montres beaucoup plus élégantes, et je suis persuadé que les ventes s'en porteront bien mieux...;avec une pépite pareil ils devraient boxer un niveau au-dessus depuis longtemps (en terme d'image parcque pour les prix LVMH n'a pas attendu longtemps)

Quand j'ai, redécouvert Zenith j'ai été tres étonné par l'évolution du style ! Et je n'ai acheté que des models antérieures à l'arrivée d Monsieur NATAF:
Class 4 et 6 . Son arrivée ne m'a pas transportée de joie, son départ ne me plonge pas dans le désespoir.Je souhaite longue vie à Zenith et à son personnel.

C'est drôle. Lors du rachat de Hublot, je m'étais fait la réflexion :

"Avec un manager opérationnel comme Biver dans la place, Nataf a intérêt à sortir de jolis chiffres les prochaines années. Sans quoi ..."

Est-il idiot d'imaginer que JCB chapeaute les deux marques à l'avenir ?

je ne suispas défenseur de Nataf, au contraire, mais j'aime bien le rôle d'avocat du diable.
Zenith avant Nataf : hormis les passionnes, qui en voulait ? Combien de montres vendues, quel prix moyen?
Après: même question. Je n'ai pas la réponse mais avant de juger un homme et sa stratégie, prenons des chiffres. Est ce un succès ou un fiasco ?

Autre question : autant Nataf peut être vu comme un révolutionnaire pour la marque, autant ne sombre-t-on pas trop dans le "c'était mieux avant" ?

Zen a dit qu'a chaque crise Zenith changeait de commandant a la barre, le départ de nataf n'est donc pas un constat d'échec affiche par la marque.

Encore une fois ne vous méprenez pas, je suis content de sortir de l'ère Nataf mais des faits seraient pas mal vénus, on tire sur l'ambulance !

Désole, écrit du téléphone donc orthographe et accents optionnels

Fabrice

EDIT : C'est moi ! Nicolas

speedy57 a écrit:

...exit les défy, les boites qui semblent tirées de la guerre des étoiles, on va certainement revenir vers des montres beaucoup plus élégantes, et je suis persuadé que les ventes s'en porteront bien mieux...

Je ne suis pas certain que le départ de M. Nataf implique l'arrêt de la gamme Defy. A vrai dire je ne vois pas vraiment pourquoi LVMH arrêterait ces modèles ? D'importants investissements promotionnels ont été consentis et c'est une gamme assez récente me semble-t-il...

Amusant, c'est ce que je ne cesse de penser itou : Je verrai très bien monsieur Biver à la tête de Zenith... Suite royale d'un parcours sans faute pour le sieur, ce serait mérité pour lui et plutôt malin pour la marque, en remplacement d'un patron charismatique.

Il est toujours triste de voir une personne débarquée de ses fonctions car cela signifie tout simplement un échec, pour l'entreprise et pour la personne en question.
Je ne peux pas dire que Zénith soit une manufacture dans laquelle je trouve tout génial (seul 1 seul modèle me plait), alors je ne suis pas déçu que la marque passe à autre chose. Mais je reste persuadé que le coup de dépoussiérage donné dans l'ère Nataf sera bénéfique s'il est teinté d'un peu plus de réalisme par le nouveau patron. Ca fait du bien de secouer le cocotier parfois, ça évite de s'endormir sur ses lauriers.
Bonne continuation Mr Nataf et bon courage à son successeur.

quand on voit le prix qu'il arrive à vendre des 7750 je n'ose imaginer ce qu'il va faire du el primero....moi je ne vote pas Biver non plus...un CEO par marque ça me parraît mieux pour la diversité, déjà que les marque appartiennent à qq groupes, si en plus c'est la même personne qui s'occupe de toutes les marques au sein du dit groupe...;pas certain que la diversité y gagne...et puis c'est du taf', Zenith mérite un boss à 100% pas un boss à mi-temps!

.

Zenith était bien moribond avant l'arrivée de Nataf, c'est un constat, pas un avis. On ne peut pas lui retirer qu'il a réussi à faire parler de la marque à un moment où elle en avait bien besoin et il aura marqué le petit temps qui lui était imparti. Si je n'étais pas fan sur les photos, je dois avouer que pour avoir vu plusieurs derniers modèles dans des mousses horlogères, j'ai été très agréablement surpris. Je crois que l'on a été quelques uns à être irrités par la campagne fortement strassée mais bon ça nous a aussi bien fait rire. Tout dépend de la cible, et s'il l'a touchée son bilan doit sûrement être positif.

Zorrino a écrit:

speedy57 a écrit:

...exit les défy, les boites qui semblent tirées de la guerre des étoiles, on va certainement revenir vers des montres beaucoup plus élégantes, et je suis persuadé que les ventes s'en porteront bien mieux...

Je ne suis pas certain que le départ de M. Nataf implique l'arrêt de la gamme Defy. A vrai dire je ne vois pas vraiment pourquoi LVMH arrêterait ces modèles ? D'importants investissements promotionnels ont été consentis et c'est une gamme assez récente me semble-t-il...

La réponse à cette question passe par les chiffres de ventes, les objectifs initiaux,etc...le nom peut rester mais ne plus être mis en avant au profis d'autres branches de l'arbre qui correspondent plus à l'orientation que la nouvelle équipe va vouloir donner...et défy peut évoluer comme ont évolués certains modèles de la marque qui tout en gardant leur nom sont passés de modèles sobres et épurés il y'a 10 ans à des modèles beaucoup plus aggresifs en terme de look...on peu tout faire avec du Marketing, faire disparaître un modèle, le faire renaître, modifier son image : all is possible!

On se croirait au Conseil d'Administration de Zénith.... "Ahhh! La réunion a déjà commencée?"

Juste une question:

Monsieur Nataf part-il avec un parachute doré ?

Histoire de mettre le brin !

Tant que l'on reverra pas le ChronoMaster à 3500 euros neuf

Je remercie du fond du coeur Nataf pour une chose : il m'a pousse dans les bras de JLC et je lui en suis éternellement reconnaissant

Attention, faut pas que ça tourne à l'acharnement non plus, je suis tout à fait conscient du travail réalisé et de la bonne volontée manifeste de l'homme c'est bien içi un jugement subjectif sur le résultat de ce travail...et je reste persuadé qu'il saura faire le bonheur de grandes marques....mais dans l'agro-alimentaire de préférence pour moi!

Je ne suis pas fan de la gamme Defy.
Je n'ai rien ni pour ni contre T. Nataf.
Mais en 8 ans faire d'une marque assoupie ; pour ne pas dire pire ; une marque toujours fière d'être une manufacture et reconnue pour cela, c'était à faire : il l'a fait.
Les fêtes, les soirées, des coûts pharaoniques... peut-être... mais à combien chiffrer les retombées = les parutions, photos, articles, etc.
A rapprocher du sponsoring dans d'autres secteurs que la montre...
Et il est toujours ensuite difficile de quantifier, car les ventes seules ne suffisent-pas comme indicateur : visibilité de la marque, image, etc. ont également une importance.
Trop souvent dans le rouge... à quand était fixé le retour à l'équilibre dans les plans financiers ?
Juger ; et condamner ; Zenith pour les Defy... certes non !
Nous ne sommes qu'un forum de 12.000 membres, dont combien de véritablement actifs... le monde est vaste, ce qui peut hérisser le poil ici peut être générateur d'achats ailleurs...
Pour l'anecdote ; non-horlogère ; quand Adidas avait sorti ses survêtements à boutons-pression permettant enfilage et désenfilage rapide (et pratique avec des pointes/crampons/etc.) ce fut un hit, sauf... dans certains pays essentiellement hispaniques car trop peu "hombre"...

Qu'elle revienne vers plus de classicisme... oui/non ? Bof...
Le retour au classicisme... je n'y crois guère en général.
Il en faut bien... certes oui !
Des mécaniques bien conçues, bien finies, etc. Diantre oui.
Faut-il pour autant que les extravagances cessent ?
Surtout pas !!!
Sans elles rien n'avance. Que des errances s'y trouvent, rien de plus normal d'indispensable même (tout étant relatif à chacun car trop souvent subjectif).

Thierry Nataf part, laissant un outil de production au top, des équipes d'horlogers au top, une marque qui s'est refait un nom, une place dans les vitrines.
Dans 20 ans et plus, dans l'historique de Zénith, l'ère Nataf sera celle du re-départ et restera en icone le Zéro-G qui fut un Defy... relevé...

speedy57 a écrit:

La réponse à cette question passe par les chiffres de ventes, les objectifs initiaux,etc...

Justement, quels sont-ils, ces résultats ?? personnellement, je n'en ai aucune idée

En mettant de côté ce qui vous irritent "strass, paillette etc..." n'êtes-vous pas surpris par cette logique qui apparemment date depuis un certain temps ?

Citation :

Zen a dit qu'a chaque crise Zenith changeait de commandant a la barre

Pourquoi donc cette entreprise se voit contrainte à chaque période difficile de se passer de son n°1 ????

nermal a écrit:

Je ne suis pas fan de la gamme Defy.
Je n'ai rien ni pour ni contre T. Nataf.
Mais en 8 ans faire d'une marque assoupie ; pour ne pas dire pire ; une marque toujours fière d'être une manufacture et reconnue pour cela, c'était à faire : il l'a fait.
Les fêtes, les soirées, des coûts pharaoniques... peut-être... mais à combien chiffrer les retombées = les parutions, photos, articles, etc.
A rapprocher du sponsoring dans d'autres secteurs que la montre...
Et il est toujours ensuite difficile de quantifier, car les ventes seules ne suffisent-pas comme indicateur : visibilité de la marque, image, etc. ont également une importance.
Trop souvent dans le rouge... à quand était fixé le retour à l'équilibre dans les plans financiers ?
Juger ; et condamner ; Zenith pour les Defy... certes non !
Nous ne sommes qu'un forum de 12.000 membres, dont combien de véritablement actifs... le monde est vaste, ce qui peut hérisser le poil ici peut être générateur d'achats ailleurs...
Pour l'anecdote ; non-horlogère ; quand Adidas avait sorti ses survêtements à boutons-pression permettant enfilage et désenfilage rapide (et pratique avec des pointes/crampons/etc.) ce fut un hit, sauf... dans certains pays essentiellement hispaniques car trop peu "hombre"...

Qu'elle revienne vers plus de classicisme... oui/non ? Bof...
Le retour au classicisme... je n'y crois guère en général.
Il en faut bien... certes oui !
Des mécaniques bien conçues, bien finies, etc. Diantre oui.
Faut-il pour autant que les extravagances cessent ?
Surtout pas !!!
Sans elles rien n'avance. Que des errances s'y trouvent, rien de plus normal d'indispensable même (tout étant relatif à chacun car trop souvent subjectif).

Thierry Nataf part, laissant un outil de production au top, des équipes d'horlogers au top, une marque qui s'est refait un nom, une place dans les vitrines.
Dans 20 ans et plus, dans l'historique de Zénith, l'ère Nataf sera celle du re-départ et restera en icone le Zéro-G qui fut un Defy... relevé...

Dans l'automobile quand tu veux faire un exercice de style tu fais un concept-car pas une gamme, quand tu changes radicalement les codes comme l'a fait Renault en son temps avec l'Avantime tu fais un flop...surtout sur un marché cloisonné et encore plus quand ta marque a une identitée forte...passer d'un extrême à l'autre c'est désorientant pour le client afficionados et le novice près à claquer un max dans une marque qu'il ne connait que sur papier glacé y'en a pas tant que ça...
bien sûr qu'il faut de l'exentricité, de l'excès un brin de folie mais par touches, avec des séries limitées eventuellement pour tester le marché, pas en intégrant des gammes...pas avec cette marque.

Beaucoup s'enflamment et crient victoire mais rien ne nous dit que la production de la maison Zenith va changer du tout au tout avec l'arrivée d'un nouveau CEO.... Il arrive de troquer son cheval borgne contre un aveugle.

Si les résultats de Zenith sont bons et satisfaisants pour le groupe je ne pense pas que ça les poussera à changer leur stratégie et leur production actuelles afin de satisfaire quelques inconditionnels des modèles classiques d'antan.

On va peut-être suivre la continuité du travail commencé par M. Nataf....

Le nerf de la guerre c'est le fric engrangé, c'est pas de rendre heureux 300 personnes en leur produisant un modèle à leur goût.