Je n'avais pas encore pris le temps de voir cette video, c'est désormais chose faite.
L'auteur assume le côté "café du commerce", et tant mieux parce que je trouve que c'est à ce niveau qu'il se situe. Je le dis sans aucune méchanceté, mais je trouve que son discours a un côté notalgique, comme s'il regrettait une époque bénie où tout était plus petit et plus humain.
C'est peut-être vrai, même si les souvenirs ont toujours tendance à s'enjoliver avec le temps. Mais à quoi bon être nostalgique ? Il y a une réalité qui est celle du marché et de son évolution.
On parle des marques, et non plus des hommes ? C'est sans doute vrai. Mais c'est parce que le public (c'est à dire notamment les lecteurs de ce forum) en redemande. Il suffit de voir qu'il y a ici des sous-forums sur les marques, mais combien sur des horlogers ? Combien de messages à propos de telle ou telle marque et de son évolution, sans jamais s'interroger sur les hommes qui sont derrière ? Le public horloger est ainsi (et je ne prétends pas être différent ni meilleur).
Pour la question de faire des salons ailleurs, dans d'autres pays, pourquoi pas ? Mais on ne va tout de même pas demander aux organisateurs de Bâle de se suicider et de susciter eux-mêmes la rotation et l'alternance avec d'autres pays. L'organisation des salons est un business comme un autre, il y a des salons horlogers ailleurs, mais il faut reconnaître qu'aucun pour le moment n'est en mesure de rivaliser.
Pour la fréquence, on pourrait aussi le faire tous les deux ans. Mais là-aussi, pourquoi les organisateurs décideraient-ils eux-mêmes de diviser leur chiffre d'affaires par deux ? Ils ne le feront que le jour où les marques décideront de ne pas être présentes tous les ans, ou bien de l'être plus modestement à cause d'une conjoncture économique plus difficile. Là, peut-être, les organisateurs estimeront qu'il est plus judicieux d'organiser le salon tous les deux ans, pour que les marques soient présentes en force, et que cela constitue un événement d'une portée mondiale.
Bref, c'est du café du commerce, et ça fait bavarder mais le schmilblick n'a guère avancé.
Et moi... je suis acoudé au comptoir aussi, je finis mon petit noir et je n'ai pas fait avancer le monde non plus !