[Baselworld] Quand doc-le-suisse et pastak vont au Baselworld 2013 - Le Salon

C’est le grand rendez-vous de l’année, les bâtiments ont été complètement refaits, on continue d’en prendre plein les yeux, il y a toujours autant de monde. Mais comme chaque année, il y aura quelque chose de différent.
Quatre jours de marche intensive dans les nouveaux halls conçus par les architectes Herzog & de Meuron, plusieurs kilos de catalogues et goodies (voire fromage), les pass d’accès fumant de par nos incessants aller-retours entre le Hall 1 et le Palace.
Après un teasing visuel fort appétissant concocté par Driss, nous allons vous proposer un ensemble de récits et rencontres qui auront ponctué notre séjour bâlois.

Mais Baselworld, qu’est ce que c’est ? C’est le plus grand salon horloger pour les professionnels du secteur. C’est là que vont être présentées des nouveautés qui devront faire le succès des marques, c’est à ce moment que vont se signer une quantité folle de contrats, pour que ces montres soient proposées chez vos AD et revendeurs habituels. Ce n’est donc pas un salon dédié aux particuliers comme l’excellent Belles Montres à Paris. Si vous voulez tranquillement essayer les nouveautés, laissez passer Bâle et attendez que des toqués comme nous fassent le voyage !  Il y a les soirées de lancement organisées par les boutiques, les salons pour les particuliers, votre AD préféré, … Bref plein d'autres occasions de se faire plaisir dans un contexte plus adapté.

Avant de parler du Baselworld, parlons de ses cousins genevois. D’autres salons suisses pour professionnels existent : le GTE et le SIHH, qui se déroulent à Genève courant Janvier. Le SIHH (première édition en 1991) est le repère attitré des marques du groupe Richemont et de quelques autres marques (Audemars Piguet, Greubel Forsey, Parmigiani, Richard Mille). Le GTE créé en 2010 se veut une alternative à ce salon en regroupant des marques plus confidentielles (quoique sur FaM on en connait pas mal …) telles qu’Artya,  Frédérique Constant, Hautlence, Speake-Marin, … A ces deux événements s’ajoutent les salons privés d’autres marques profitant de l’engouement de début d’année pour présenter quelques nouveautés … et nous faire languir jusqu’au Baselworld.
Existant depuis 1917, la foire de Bâle est devenue un événement horloger à part entière en 1973, pour finalement s’appeler Baselworld en 2003. C’est le dernier grand rendez-vous de l’année pour présenter les nouveautés à venir, mais non des moindres. Se déroulant habituellement fin mars, soit environ deux mois après la foire genevoise, le salon s’est déroulé fin avril cette année. Pourquoi ? C’est tout simple, vous allez voir (second degré inside) :
- “Bon, ça fait depuis 1999 qu’on se traîne les mêmes bâtiments. Chaque année les marques montrent leurs nouveautés … et nous hein on n’a pas le droit d’avoir du neuf ?”
- “T’as raison, on va tout raser et refaire tout ça en mieux. Chacun son tour de patienter pour la nouveauté !”
Tous les anciens halls ont été démolis pour être reconstruits en moins de 13 mois. Avant même l’ouverture du salon, la pression était grande : un trop grand retard et l’événement tant attendu tomberait à l’eau. Heureusement, nous sommes en Suisse, ce fut livré à temps pour l’ouverture !

Un tel salon se prépare. Mon premier Baselworld fut un séjour d’une journée en solitaire. Une préparation plus que maigre (pour ne pas dire inexistante), une limitation aux espaces ou vitrines extérieures, des mains endolories par la quinzaine de kilos de catalogues, … Le seul moment privilégié fut avec Lionel Ladoire qui me présenta sa RGT et me raconta l’origine de la toile d’araignée. En comparaison, le salon Belles Montres 2010 fut bien plus adapté pour voir et essayer les montres.
Cette année, il fallait revenir à Bâle en étant préparé, armé pour résister aux sirènes mécaniques ! Quand bien même nous y allons pour le plaisir de découvrir et partager sur FaM les nouveautés 2013, Driss et moi même nous devions d’être prévoyants et sélectifs. La carte des saveurs horlogères est vaste : 1460 exposants, au bas mot plus d’une centaine de marques horlogères potentielles pour nous FaMeurs.
Car il ne faut pas l’oublier, ce salon est fait pour signer des commandes. Les passionnés peuvent être les bienvenus, mais ils ne sont pas la cible de la semaine Bâloise. Obtenir un moment pour une présentation des produits a demandé une bonne réflexion en amont, une sacré dose de préparation et beaucoup de persévérance ! Nous nous sommes donc concentrés sur des marques qui ont attiré notre attention et qui ont su répondre présent. Que ce soit les indépendants ou les marques détenues par les groupes leaders du luxe, l’accueil des marques fut toujours au top.

Entre deux rendez-vous, nous avons eu le temps de déambuler dans les innombrables espaces du salon. Nous reluquons quelques jolies tocantes, tentons de leur faire de l’oeil, … leur trotteuse ne tremble pas d’un hertz. Nous avons vu tellement de montres, il y en avait encore tellement à voir. Enchaîner dix Tudor à la suite, faire une série de trente Patek, … Petits gourmands que nous fûmes. Il a fallu s’accrocher pour ne pas faire un AVH (Accident Visuel Horloger) ! Croyez moi, j’ai frôlé le pire en allant voir ma marque préférée de phase de lune …
Qu’est ce qui a donc retenu notre attention (vous devriez déjà avoir quelques idées ) ?
Voici un pêle-mêle de ce qui a pu se passer pendant cette semaine balôise : Tag Heuer fête un demi-siècle de Carrera. Rolex n’a pas forcément accroché les passionnés de la marque, presque déçu avec la Daytona platine (que j’aime bien à priori, mais les goûts et les couleurs …). Omega se la joue Pink Floyd avec la Speedmaster Dark Side of the Moon et concrétise son modèle amagnétique. Hublot enchaîne les nouveautés ainsi que deux Master Pieces complètement différentes. De Bethune vous emmène au 7ème ciel, puis sur la lune. Swatch sort une montre automatique à vis unique, à mouvement jetable s’il passe au SAV ? Bell & Ross extrait les instruments du cockpit pour les passer à votre poignet. Patek est toujours aussi parfait. Hautlence passe la seconde. Girard Perregaux sort un mouvement à échappement constant hypnotisant. Antoine Martin sort le grand balancier tandis que MB&F dynamise le Palace à coups de méga rotor et casquette vintage.  

Le salon est également l’occasion d’admirer les stands. Qui dit nouveaux halls, dit nouveaux stands. D’un côté les stands les plus simples du Palace se résument à une table, des chaises, 2-3 vitrines, un kakémono. Dans ce même hall accueillant les indépendants, des stands sont bien plus étoffés, en allant jusqu’à avoir un atelier d'émaillage sur le stand, magnifique. Dans le Hall principal, ce sont de véritables maisons sur trois étages, valant plusieurs millions d’euros : accueil extérieur, accueil intérieur, salle d’attente, salles pour chaque région du globe, salles pour la presse, bar, … Grosse déception, la piscine manquait à l’appel !
Les styles sont variés : style baroque chez Chopard, spatial chez Zénith, aquarium géant chez Breitling, discothèque monogrammée et étoilée chez Hublot, entrée du temple du luxe chez Harry Winston, stand en forme de nautile chez Patek ?, poupe de yacht tout en bois chez U-Boat, minimalisme cubique lumineux chez Chanel, ambiance champêtre chez Antoine Martin avec une simple table en bois …
Cette simple table en bois non traité et le rendu de la lumière m’ont donné l’impression de ne plus être dans un salon en centre ville, mais bien en pleine nature sous un arbre à discuter d’une passion commune. Cette impression hors du temps n’a pas de prix.

Le plus beau stand vu fut celui d’Hermès, à plus d’un titre. Une combinaison de structure en bois chaleureuse avec un évidement qui concourt à une grande légèreté. Ajoutez à cela des voilages, des petits arbustes et des teintes chaudes proches du orange Hermès. S’il y a bien un stand qui s’est démarqué avec grâce, c’est bien celui-là !

Les regrets, il y en a bien évidemment. Ils se résumeront en un mot : le temps. Ironique non ? Quatre jours dédiés aux rendez-vous et rencontres, c’est finalement beaucoup et pas assez à la fois. Pas assez car des marques qui avaient tout intérêt à être vues sur FaM ne se sont pas souciées des passionnés. Ce n’est pas illogique de part l’objectif principal du salon, même cela aurait été profitable aux FaMeurs comme à la marque.
Beaucoup pour visiter les stands, un nombre fou de vitrines (petit rappel de l’overdose PPienne au musée genevois …), … Enchaîner quatre rendez-vous dans la journée et quelques autres activités semblent si peu au début, et pourtant cela vous emporte rapidement à l’heure de la fermeture. Vous savez à ce moment là que vous avez passé un bon moment : le temps file sans que vous ne vous en souciez.

Le salon est l’opportunité de rencontrer et revoir beaucoup de personnes gravitant autour du petit village de l’horlogerie.
Il y a tout d’abord les marques qui ont pris le temps de nous accueillir. Un grand merci à elles : Antoine Martin, Artya, Christophe Claret, Cyrus, De Bethune, Hautlence, Hublot, HYT, Laurent Ferrier, Ressence, Romain Jérôme, Spero Lucem, VicenTerra, Urwerk et enfin Zénith.
Mais également les FaMeurs. Eh oui, cette mystérieuse confrérie a envahi le salon en toute discrétion ... Il fallait avoir l’oeil vif pour voir le pape de la photo Guy67, enfin rencontrer le père de la marque la plus à l’écoute des FaMeurs en la personne de rogerw650, le niçois le plus f(l)ou du forum qu’est laphroaig007, Arkhadas, Omégon, Yayeus, hipkiss, Certifan, dems, lynxdu25, Reavi, ... et tant d’autres rencontrés sur le salon ou lors d’un repas.
Il y a enfin des personnes avec qui vous discutez plus longtemps que le temps d’une poignée de main. Et cela donne de belles choses.

S’il fallait retenir quelque chose de ce séjour Bâlois : les montres vous en verrez assurément si peu,  les rencontres vous n’en ferez jamais assez.

Certains de vous doivent connaître le fameux adage “Ce qui se passe à Vegas reste à Vegas”. Bâle, c’est la même chose … allez, on va quand même vous lâcher quelques petites anecdotes, il faut bien se détendre un peu !

• Autour d’une table ensoleillée avant le déluge de fin de journée, premier déjeuner entre FaMeurs. Vient le moment de l’addition. La serveuse demande alors : “Vous payez tout ensemble ?”
  - “Non, séparé.”
  - “Je peux payer par carte bancaire ?”
  - “Vous acceptez les euros ?”
  - “Moi aussi par carte.”
  - “Et vous prenez les dollars ?”
  On y a mis tout notre coeur … La serveuse a tenu bon !
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• Les stands sont tous plus somptueux les uns que les autres, en particulier dans le Hall 1.
  Cependant, il arrive que certaines marques aient les yeux extrêmement sensibles, elles n’aiment pas les reflets sur les façades de côté. La meilleure manière d’arriver à ses fins : débarquer à quinze chez votre collègue et lui poser un ultimatum sous peine de catastrophe planétaire.
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• Quand le fondateur d’une marque dit que vous portez très bien une de ses montres, vous êtes à la fois heureux (quelle classe !) et dégoûté (mon banquier va me haïr ...).
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• Le départ du salon a été donné un jour trop tôt de part l’annonce du rachat de Corum.
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• Vous connaissez l'histoire de l’aiguille perdue dans une botte de foin ? La version horlogère est tout aussi sympathique : une mini vis à chercher sur un parquet noir, sous une lumière tamisée.
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• Les États-Unis ont des demandes parfois bizarres, certains concepts semblant trop compliqués pour leurs clients. Il faut leur rajouter une bulle.
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• On ne dit plus qu’on remonte une montre, on l’accorde.
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• L’organisation pense à votre ligne : 14.- un petit sandwich. Dégustez-le, avec les couverts, en plus de 20 minutes. Conseil d'ami..
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• Certains n'aiment pas du tout les h-asperges.
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• La canette de Coca Cola est très prisée comme plat unique.
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• Il est interdit de fumer dans les espaces publics, mais il n’est pas interdit d’humer des cigares. Il suffit alors de trouver un fumoir dans le coin.
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• J’ai pris une double claque lors d’un rendez-vous : horlogère et historique. En musique qui plus est !
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• Situation infaillible pour faire durer un rendez-vous de fin de journée : qu’il pleuve.
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• Une dame m’a gentiment enfermé dans une capsule. Pas dans une Nespresso.
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• Ne jamais se faire offrir des goodies tels que du chocolat. Cela ne dure pas très longtemps. Mais qu’est ce que c’est bon !
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• Ne jamais donner à son compère de salon ses goodies, en particulier du bon fromage. Cela ne dure pas très longtemps, mais cette fois ci tu n’en profites même pas !
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• J’ai joué à “Où est Charlie ?” avec un métallier et un plongeur.
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• Les dîners de cons sont toujours d’actualité, j’ai été à deux doigts d’en accepter un … Et j'en serais sorti 10 fois moins con !
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• Willy Wonka est exceptionnellement sorti de sa chocolaterie pour venir à Baselworld.
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• Il paraît qu’on peut gagner une montre en étant calé en Formule 1. Il y en a un qui a essayé …
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• Certains font le trajet Lausanne - Bâle juste pour une heure de salon.
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
• J’ai rencontré celui qui arrive à faire tenir John McClane dans une boite en verre.