Bonjour à tous,
J’espère que vous allez bien.
Cela fait relativement longtemps que je n’ai pas donné de nouvelles sur FAM, et je m’excuse de ce silence prolongé. Un nombre important de choses, sur les plans personnels, professionnels et par rapport à Atelier Wen se sont passées, et elles ont modifié radicalement beaucoup d’éléments de nos quotidiens, à Wilfried et moi-même. Je vous explique tout ça un peu plus en-bas
L’objet de ce message est néanmoins positif, puisqu’il s’agit de vous annoncer notre seconde série ainsi que d’expliquer tout le cheminement qui nous a mené vers le concept actuel. Le travail sur cette nouvelle série a débuté en décembre 2018, soit il y a près de deux ans. Nous n’avons, bien sûr, pas travaillé en continu dessus depuis cette date mais, tout de même, le volume horaire qui lui a été consacré est très conséquent. Huit designers ont contribué au projet, et, à date, plus de 50 itérations ont été produites. Vous le comprenez donc, cette nouvelle ligne représente une quantité substantielle de travail. La motivation derrière tout ça est le désir d’aller outre la série Porcelain Odyssey : produire des montres qui ne sont pas simplement une transposition à d’autres styles de ce qu’on a pu faire jusqu’à présent, mais, vraiment, aller plus loin dans notre concept, et réaliser des pièces qui se rapprochent encore plus de notre idéal de montres chinoises modernes et de grande qualité.
Comme la dernière fois, je vous propose de suivre l’évolution de la série, du concept à la production. Les rendus qui vont suivre ne sont que des dessins « précoces » initialement prévus à des fins uniquement internes. Leurs qualité n’est donc pas extraordinaire, et j’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur. Des dessins plus qualitatifs suivront ultérieurement.
Vous vous en doutez sûrement déjà, mais ce post est particulièrement long… Il y a trois partie : la fin de notre aventure à Hong Kong, le retour en France (et à Singapour pour Wilfried), et, enfin, la nouvelle série. Les deux premiers volets sont assez pauvres en contenu horloger, donc si vous voulez d'emblée voir les montres, débutez la lecture directement avec "La nouvelle série". Pour ceux que nos pérégrinations intéressent, j'espère que les deux premières parties seront agréables à lire La fin de Hong Kong – Une longue introductionRetour en arrière. Nous sommes en août 2019, et Wilfried et moi-même rentrons à Hong Kong à l’issue d’une semaine de vacances, dûment méritée après un an de travail sans interruptions. Nous sommes alors en pleine levée de fonds. Celle-ci est nécessaire car les performances sur le lancement en Chine ont été en dessous de nos attentes. Nous n’avons pas perdu d’argent, mais les ventes n’ont pas été suffisantes pour nous permettre d’avoir ce que notre budget prévoyait. Ça pose problème quant à notre capacité à vivre de l’entreprise (n’oubliez pas, on a alors 24 ans, pas vraiment beaucoup d’économies et on refuse que ce projet soit financé par la « banque de Papa et Maman ») et par rapport aux projets d’expansion. La seconde série nécessite un budget conséquent, et, par ailleurs, nous avions comme projet phare de progressivement diversifier la marque en s’attaquant à des verticales adjacentes. S’ajoute à ça les échéances de paiement envers nos fournisseurs qui approchent et qu’on ne peut reporter. Nous n’avons pas assez pour couvrir les trois postes de dépense de front, et, à la vitesse à laquelle nous vendons alors nos montres, nous nous dirigions tout droit vers un trou de liquidités. Bref, vous comprendrez aisément qu’il nous fallait vraiment des investisseurs.
Les choses avancent plutôt bien ; on arrive régulièrement à convaincre des « angels » (souvent des clients !) de mettre des petits tickets et nous avons un accord de principe avec deux investisseurs « professionnels » (i.e. dont c’est le boulot), basés à Pékin et Shanghai, pour apporter le gros de la somme recherchée. Les journées sont longues, et on est comme ensevelis dans un déluge constant d’emails, de coups de téléphones, de visio-conférences, de notifications Wechat et de cafés à tout venant. Les heures dépassent celles de journées « normales », et on se retrouve souvent à passer nos nuits entre bars d’hôtels, restaurants à la sortie de boîtes de nuits (le regard incrédule des gens ivres sur le tableau Excel occupant nos efforts vaut son pesant d’or) pour finir en beauté dans un McDonald’s, jusqu’à que la ville s’éveille. C’est tuant, mais très excitant et exaltant à la fois.
Vous le sentez sûrement venir, mais tout n’a pas fonctionné comme prévu. Un des deux pros voit des discussions de rachat par un grand groupe chinois reprendre, et son projet d’investissement chez nous, qui, en comparaison, est microscopique, n’est plus la priorité et se retrouve ainsi mis en pause pour une durée indéterminée. Trouver un autre investisseur de cet acabit en un laps de temps court serait impossible ; à notre stade de développement précoce, ce qui primait c’était la relation qu’avaient les investisseurs potentiels avec Wilfried et moi-même, et il est impossible de reproduire un an d’amitié en seulement quelques semaines.
S’ensuit une période de flottement assez étrange. Notre espace de co-working décide soudainement de se transformer en salle de réception, faisant ainsi de nous des persona non grata. On trouve refuge dans un Eric Kayser, aux confins de Sai Ying Pun, qui avait la particularité d’être sur-climatisé. Si mes écharpes et mes pulls trouvent enfin une utilité, nous, on tourne plutôt en rond. Les stagiaires disparaissent peu à peu, et les jours passent, invariablement structurés autours de plats de pates aux dés de jambon, insipides mais bon marchés, pour la pause déjeuner. On se pose beaucoup de questions, qui, en réalité, tournent autour d’une seule : que faut-il faire ? Nous refaisons invariablement nos comptes, revoyons le modèle financier et pensons à des modes de développement alternatifs. Des idées parfois un peu saugrenues nous occupent ; ainsi, pendant deux journées entières, nous étions convaincus que transformer Atelier Wen en marque haute horlogerie (avec des mouvements Chronode) était la marche à suivre…
La délivrance arrivera lorsque nos corps n’ont pourront plus de l’ambiance Nuuk et des pâtes au micro-onde. Après avoir plié bagages de chez Kayser, on arrive enfin à se confronter à la réalité. Lever en-dessous de la somme voulue ne servirait pas à grand-chose, et, présentement, la priorité est de payer les fournisseurs. On arrive à la conclusion qu’il n’y a pas d’autres choix que de quitter Hong Kong, et de mettre la seconde série en suspens. Ça fait un peu mal.
Le flottement se dissipe et tout s’accélère. Les billets retours sont rapidement réservés, et le temps imparti sur l’île s’amenuise telle une peau de chagrin. Les deux dernières semaines sont consacrées aux au-revoir avec une accumulation continue de dîners, verres et cafés. On se promet qu’on se reverra bientôt, et, à vrai dire, c’était plutôt crédible comme souhait puisque nous étions encore à l’époque où monter dans un avion, rester sagement assis pendant 12 heures et débarquer à l’autre bout du monde était d’une facilité inouïe. Il n’en demeure que 2 semaines pour dire au-revoir à tous ses amis c’est un peu court, et j’ai le regret d’avoir, pour certains, quelque peu filé à l’anglaise…
Le jour fatidique arrive. Je m’en souviens encore de manière très claire. Le matin, vers 9h, je ferme une dernière fois la porte de mon appartement, descend dans la rue et tire mes deux grosses valises jusqu’au Ramada de Queen’s Road West où un taxi m’attend. J’avais prévu de la marge pour l’aéroport à cause des manifestations, mais, sur place, tout est d’une fluidité exemplaire. Devant ma porte, un 747 KLM dont la livrée bleue s’accorde presque trop bien avec la météo radieuse. J’avais redouté ce moment, je le diabolisais comme une preuve d’échec, mais, là, tout de suite, je ne ressens rien.
Retour en France/SingapourDe retour en France, le plan est d’une grande simplicité. Payer les fournisseurs, stabiliser la marque et progressivement vendre notre stock et, enfin, trouver du travail.
La premier objectif sera le plus simple, puisque n’ayant plus de dépenses liées à la série 2 et au coût de la vie exorbitant à Hong Kong, nous avons largement de quoi payer nos factures. Quelques virements plus tard, le problème est réglé – une bonne chose de faite.
Pour ce qui est de notre inventaire, nous avions alors 250 montres en stock ainsi que assez de composants pour en faire plus ou moins 70 additionnelles. Il est impossible d’assembler de nouvelles Hao et Ji puisque les modèles sont chacun limités à 250 pièces, ce qui explique que l’on ne sait pas trop quoi faire de tous ces composants. La réponse nous viendra de Xavier Markl de Monochrome, qui sera le premier à instiller l’idée des variations couleurs de la Hao en éditions très limitées. Le concept nous séduit car ça permet, dans une moindre mesure bien sûr, de palier à l’absence de nouveautés découlant de l’arrêt de la série 2. C’est un projet qui nous occupera tout l’automne 2019 : beaucoup de couleurs ont été testées, et, au final, c’est le vert, le rouge et le violet qui l’emporteront. Nous ne croyions initialement pas du tout en cette dernière teinte, mais, au prototypage, c’est celle qui nous a le plus convaincu. La Hao Purple a été produite à 15 exemplaires, et, parfois, je regrette de ne pas en avoir fait une ou deux de plus pour Wilfried et moi-même.
La Hao PurpleSi lors du retour en France (Singapour pour Wilfried) nous étions un peu dépités par les évènements récents, très rapidement, nous nous sommes repris en main. Les volumes de vente ont ainsi augmentés de manière progressive tout au long de l’année, et, un beau jour de juillet, la toute dernière Hao fut vendue. Puis ce fut au tour de la Hao Green, de la Ji, de la Hao Purple, et, enfin, de la Hao Red d’être en rupture de stock. Il ne nous reste aujourd’hui aucune montre disponible à la vente. L’objectif de cette année était de se concentrer quasi exclusivement sur le renfort de ce qui existait déjà et de faire murir la marque avant d’envisager une éventuelle nouvelle série, et, ma foi, ça a plutôt bien marché.
D’un point de vue plus personnel, du fait des raisons de cash-flow mentionnées plus haut, il fallait que je trouve un travail en parallèle. La recherche n’a pas été extrêmement simple, et le confinement n’a pas aidé. Ca a fait un peu mal à l’égo initialement : passer des plateaux TV et du NYT à un retour chez ses parents, ce n’est pas très agréable. Mais bon, c’est le jeu : parfois les choses marchent, et parfois ça plante ; il faut juste l’accepter. J’ai finalement trouvé un boulot que j’aime beaucoup à Paris, dans un domaine plus ou moins lié aux montres.
J’entends la question arriver : « Et alors, cette nouvelle série ? »
La nouvelle sérieLes fournisseurs sont payés, la marque est stabilisée, Wilfried et moi-même avons chacun trouvé un nouveau boulot… Il n’y a donc plus d’obstacles à la création de cette nouvelle série, allez-vous me dire.
La décision ne fut néanmoins pas si évidente que ça à prendre pour la bonne raison que nous avions reçu une offre de reprise. Un entreprise chinoise spécialisée dans la fabrication de boitiers et de cadrans était désireuse d’acquérir une marque afin de se développer verticalement, et ils accrochaient beaucoup avec le concept Atelier Wen. Cette dernière reste une petite marque, donc l’offre n’était pas vertigineuse, mais, quand même, à 24 ans, ça fait réfléchir. Beaucoup réfléchir. Finalement, notre confiance dans le projet ainsi que notre attachement émotionnel pour celui-ci (c’est notre bébé, en sommes) ont fait que l’on a réussi à refuser. Une fois cet épisode passé, nous sommes alors plus sûr que jamais de continuer, et comme ça coïncidait avec le moment où la Hao devint en rupture de stock, l’idée de la série 2 revint rapidement sur la table.
Je vous avais dit au début de mon message que le travail sur cette série avait débuté en décembre 2018, mais ce qui est remarquable, c’est que les différents éléments de la montre ont pris des durées très différentes à concevoir. Le boitier et le bracelet ont été assez rapides, et en mars 2019 ils étaient prêts. Ca collait avec la marque, le concept général de la série et les tendances actuelles, et qu’il s’agisse de Wilfried, moi-même, du studio de design avec lequel on travaillait et des quelques personnes à qui on a demandé des retours, tout le monde aimait. C’était consensuel, et le processus pour créer ces deux éléments fut fluide.
La difficulté est venue des cadrans. Je vais vous épargner une longue tirade sur ces derniers, mais le fait est que ça n’allait jamais. Ca manquait souvent d’originalité, ça apportait rarement de la valeur ajoutée, et l’impression générale que généraient les rendus alternait entre ennui et bizarrerie. Par conséquent, lorsque le travail sur la seconde série est mis en pause (à l’automne 2019), nous n’avons alors toujours pas de cadran. Nous avons, bien sûr, notre part de cette responsabilité dans cet échec : l’ambition pour cette série est tellement grande qu’il faut que le cadran soit presque tout à la fois. On veut qu’il y ait du savoir-faire, un matériau quelque peu inédit, un intérêt horloger fort, une construction originale, un aspect chinois moderne, un lien avec nos précédentes montres… Bref, je me rend compte aujourd’hui que le brief était très difficile à mettre en place.
Lorsque le projet reprend à l’été 2020, il nous faut alors trouver quelqu’un pour mener à termes le travail qu’avait débuté le studio de design avec lequel on collaborait à Hong Kong. A travers des amis, on apprend que les deux designers avec lesquels on avait travaillé sur la Porcelain Odyssey, Li Mingliang et Liu Yuguan, viennent de démissionner de leurs boulots respectifs et sont à la recherche d’opportunités en freelance. Ni une ni deux, on les contacte, et quelques jours après, l’équipe est enfin reconstituée.
Avec cette nouvelle série, on souhaite s’orienter vers un concept plus sportif que la Porcelain Odyssey. Pas une montre de sport (nous ne sommes pas encore prêts pour ça), mais quelque chose à mi-chemin entre la montre de sport et celle habillée. Une montre sport-chic en sommes. Il y a pas mal de raisons derrière ce choix : ça permet une progressions logique par rapport à notre première série, ça rend possible une exploration du concept de « style moderne chinois » dans une dimension moins commune que celle du « très délicat et raffiné », c’est plutôt populaire en ce moment, et, enfin, Wilfried et moi sommes assez friands de la catégorie.
Lors des premières phases de réflexion, on identifie rapidement l’architecture traditionnelle locale comme potentiel fil conducteur de cette série. Le thème de l’architecture fait sens à nos yeux car il est très lié à l’urbain, lui-même en adéquation avec l’idée d’un environnement, d’une atmosphère sport-chic. C’est aussi un univers qui nous passionne et qui peut se montrer merveilleux… On a donc envie de partager et faire découvrir ça !
Le boîtier et le braceletL’inspiration architecturale est très visible sur le boîtier. Ses extrémités gauches et droites imitent la silhouette de la pagode principale de la Cité Interdite (tournée à 90°) et vous trouverez au niveau des cornes (en haut et en bas) un léger relief dont l’apparence triangulaire rappelle celle d’un toit traditionnel.
Le boîtier est en acier 904L ( !) et dispose d’une finition fine alternant entre surfaces polies « noir », brossées verticalement et brossées horizontalement. Le fait qu’il y ait un nombre d’angles bien plus élevé que sur la Porcelain Odyssey permet vraiment de faire un beau travail sur la finition de l’acier.
La montre fait 9.4mm d’épaisseur et est étanche à 10 ATM. L’impression de finesse au poignet sera encore plus prononcée du fait la structure du boîtier dont la partie principale ressort par rapport au fond et à la lunette. Ainsi, vous n’aurez pas le sentiment d’avoir au poignet un morceau de métal « continu » haut de 9.4mm (même si, en toute honnêteté, l’impression de finesse serait quand même présente). Le diamètre est de 40mm, mais l’ouverture du cadran est la même que sur la Porcelain Odyssey, ce qui veut dire que ce n’est pas un « gros » 40mm mais un qui devrait aller à une majorité de poignets.
Ca va plutôt de soi, mais les verres sont en saphir et ont 5 couches de traitement antireflet sur les faces internes.
Le bracelet est lui aussi en acier 904L et il n’a pas non plus échappé à notre côté ayatollah des finitions de surface. Le même niveau de soin que sur le boîtier lui sera apporté. La forme des maillons centraux rappelle les octogones très présents dans l’architecture traditionnelle. Le bracelet disposera d’une jolie boucle déployante, dont je vous montrerais le design un peu plus tard. Il est aussi équipé de pompes rapides, et sera fourni par défaut avec la montre.
On a dû trouver un nouveau fournisseur habitué à travailler avec du 904L... ce ne fut pas une maigre affaire.
Silhouette classique d'un temple ChinoisLa Cité Interdite... Pas ma photo Ensemble boitier + braceletLe cadranC’est à mes yeux la pièce la plus importante de la montre.
Le cadran est en argent 925 et est guilloché à la CNC. Le motif y est donc vraiment gravé et pas embouti, pressé, estampé ou frappé. Il sera ainsi d’une grande finesse, avec des traits nets, précis et plein de relief. On avait initialement chercher à faire réaliser la chose avec une machine manuelle, mais le coût était sincèrement exorbitant. La CNC est apparue comme une bonne solution : on retient l’aspect gravure, et même si c’est plutôt très cher à réaliser (5 fois le coût de nos cadrans en porcelaine), ça reste plus ou moins dans la dimension du faisable.
Le motif est inspiré des tuiles traditionnelles présentes dans les temples et laisse imaginer un toit circulaire vu d’au-dessus. Beaucoup d’autres motifs ont été essayés, mais nous avons trouvé que celui-ci permettait d’établir un juste milieu entre inspiration culturelle, impression de relief et harmonie et symétrie.
L’intérêt du cadran découle aussi de sa construction en empilement, directement empruntée des temples traditionnels où les différents éléments étaient posés et insérés les uns dans les autres. Ainsi, dans la partie guillochée sont insérés 12 indexes sur lesquels repose ensuite un disque surélevé.
Au-delà de l’aspect culturel se trouvant derrière cette construction originale, son intérêt réside dans l’impression de relief et de profondeur qu’elle génère, phénomène qui se trouve accentué par l’effet « 3D » découlant du motif guilloché. Cette impression contraste avec la finesse de la montre, créant ainsi une sorte de vertige qui est, à mes yeux, l’incarnation la plus intéressante de notre thème architectural.
Une des grandes questions qui nous a travaillé était celle de la continuité du langage de design employé entre notre première série et celle-ci. En effet, il ne fallait pas qu’on puisse avoir l’impression que les deux modèles viennent de marques différentes n’ayant rien en commun. Cette cohérence a pu être établi, outre l’inspiration et le thème général, par deux éléments spécifiques :
-Les aiguilles feuilles, comme sur la Porcelain Odyssey. Nous les avons néanmoins rendues plus sportives en augmentant leur largeur et en leur ajoutant de la matière luminescente (Superluminova X1). Des « maxi-feuilles » en sommes Elles sont plaquées or blanc, afin de les rendre plus brillante ;
-Le motif Huiwen imprimé sur le disque surélevé. Je tiens d’ailleurs à remercier Faceless Watches, qui fut parmi les premiers à nous suggérer cette idée. Petit rappel, le Huiwen est un motif traditionnel chinois synonyme de prospérité que nous avons utilisé sur la Ji. Le motif n’est pas imprimé en encre blanche mais… en Superluminova X1 ! L’effet généré sera vraiment sympa.
Le dernier point original de ce cadran, c’est la date à 7h. Quand on nous a mentionné l’idée pour la première fois, on était plutôt dubitatif car on n’avait jamais vu de montres avec un tel emplacement date et car la simple idée d’une fenêtre à 7h nous paraissait être une grande source de déséquilibre. Néanmoins, quand les premiers dessins furent prêts, la beauté de l’idée est apparue comme une évidence. L’ouverture se positionne dans la continuité de l’index appliqué, et pour des raisons qu’on n’arrive pas expliquer, tout simplement, ça « marche ». Au-dessus du disque de date, deux caractères, Jin et Ri signifiant littéralement aujourd’hui/maintenant/en ce jour, tels le titre d’un rouleau parchemin.
Trois couleurs seront disponibles au lancement : gris, saumon et bleu « glacial ». Bon, on leurs trouvera des noms plus sexy en temps voulu.
Détail : le disque surélevé vient s'insérer dans les indexes La texture du guilloché n'est pas extraordinaire et très réaliste sur ces rendus ; encore une fois, il s'agissait de dessins à destination de nos fournisseur - soyez-donc, s'il-vous-plaît, indulgent !
Le fondSi vous avez suivi l’aventure de la première série, vous connaissez mon aversion des fonds transparents. En effet, je trouve souvent que les mouvements abordables ont peu d’intérêt visuel et préfère ainsi voir une jolie décoration sur une base solide qui apportera quelque chose d’inédit. Néanmoins, beaucoup de nos clients nous ont demandé un fond transparent, et, donc, j’ai cédé. Mais qu’à moitié.
Restant un grand fan des fonds pleins, je ne voulais pas dire adieu à l’idée d’une belle gravure en relief, et le fond sera donc semi-transparent. Il y aura ainsi un verre saphir et une gravure. Le meilleur des deux mondes en sommes.
Vous trouverez donc en relief au dos de la montre un Shishi stylisé par Liu Yuguan. Shishi, c’est le lion gardien que vous pouvez souvent apercevoir à l’entrée des temples majeurs, et c’est une figure qui nous a parue pleine de sens du fait de l’inspiration architecturale de la montre. Liu Yuguan en a dessiné un avec des traits aux formes nuageuses permettant ainsi de renforcer le caractère fantastique et mystérieux de la bête. Il est comme une sorte d’apparition furtive, d’émanation surréelle.
ShishiDessin original de Liu YuguanPremière modélisation 3DLa partie dorée vide est là où le verre arrière sera situéLe mouvementAucun des mouvements existant sur le marché nous permettait d’atteindre le niveau de finesse voulu. Si, il y a bien sûr les micro-rotors Vaucher, mais ils sont, vous vous en doutez, beaucoup trop chers pour le cadre de notre marque. Nous avons donc demandé à la manufacture Dandong, notre fournisseur de mouvements, de modifier extensivement un calibre existant afin qu’il puisse rentrer dans nos exigences. Ca n’a, bien entendu, absolument pas été facile de les convaincre d’accepter notre requête, mais notre longue amitié ainsi que la visibilité que leurs a apporté la Porcelain Odyssey les ont, finalement, persuadé.
Le résultat est un mouvement épais de seulement 3.4mm (vs 3.6mm pour un ETA 2892, 3.9mm pour un Miyota 9015 et 4.6mm pour un ETA 2824), battant à une fréquence de 28800BPH et ayant une réserve de marche de 41 heures. Le mouvement étant visible, il y aura une jolie décoration, avec un rotor assez travaillé. Je n’ai pas encore de visuels disponibles, mais ce sera un sujet pour bientôt.
Le mouvement est ajusté à la température et à 5 positions, nous permettant ainsi de garantir une précision de, au maximum, +/-10s/j.
Les options braceletLa montre sera fournie d’office avec le bracelet en métal présenté plus haut, mais d’autres options seront également présentes. Les bracelets en cuir de saumon ayant bien plu (et étant devenus une sorte de signature de la marque), ils seront à nouveau présent, mais en plus de couleurs cette fois-ci (chaque cadran aura son bracelet). Une ligne de bracelets en caoutchouc (FKM) fera également ses débuts ; on trouvait ça particulièrement adéquat du fait du caractère plus sportif de cette série.
Chacune des 3 options sera fournie avec des pompes rapides ce qui signifie qu’il sera extrêmement facile de passer de l’une à l’autre et d’ainsi changer assez significativement l’ambiance, le caractère et ressenti que dégage la montre. Ca la rend donc super versatile !
Commentaires, suggestions... tout est bienvenu !
Plein d'autres nouvelles excitantes bientôt !
Merci de m'avoir lu !
A bientôt,
Robin