Depuis quelques temps, je vois fleurir sur ce forum des demandes de ce genre-ci: "Est-ce que cette montre est une montre HH ?" J'avoue que j'ai de plus en plus de mal à comprendre cette notion et partant, ces questions. Je me permets donc de lancer le débat avec une question toute simple :
Quelqu'un pourrait-il m'énoncer les critères objectifs qui définissent la HH et permettraient dès lors de statuer sur l'appartenance d'une montre à cette catégorie ?
Pour y voir plus clair, je me suis tourné vers ce qui semble être l'organe le plus autorisé en la matière, la Fondation de la Haute Horlogerie, dont le nom même a, je pense, aidé à répandre ce vocable parmi les amateurs de montres. A en croire le manifeste de la noble institution (Fondation\A propos\Manifeste), les choses débutent mal : La définition de la Haute Horlogerie reste une gageure que nombreux se sont essayés à défier. Heureusement, les choses n'en restent pas là... : La Fondation de la Haute Horlogerie se devait pourtant de tenter d’en approcher une définition (sic !). Au-delà d’une définition stricto sensu, le Steering Committee de la Fondation, composé de la présence qualifiée de distributeurs, journalistes et experts-collectionneurs reconnus dans l’univers de la Haute Horlogerie, propose aujourd’hui un Manifeste de la Haute Horlogerie. "Chouette" me dis-je, au lieu de quelques pauvres lignes, je vais avoir un long texte argumenté. Me voilà tiré d'affaire ! Pour preuve : Ce Manifeste énonce les grands principes sur lesquels les membres du Steering Committee se sont accordés afin de délimiter l’appellation «Haute Horlogerie». Bien sûr, il ne s’agit pas d’une science exacte, mais bien d’un principe, d’une intention qui donne la direction, exprime l’ambition d’une marque, d’un créateur horloger, ou d’un constructeur horloger.
Malheureusement, on se rend vite compte de la vacuité du propos : Sous le vocable «Haute Horlogerie» se conjuguent une histoire séculaire toujours vivante, la profondeur d’une culture spécifique, l’affirmation d’une éthique professionnelle, la perpétuation d’une expertise des métiers d’art et le feu d’une passion. En bref, la Haute Horlogerie est la culture du savoir et du savoir-faire. Certes mais qu'est-ce que cela veut dire ?
Je me tourne alors vers la partie "Produit" dans l'espoir d'en savoir plus. A défaut de définitions, le caractère concret de la production haute horlogère devrait m'aider à comprendre. Les choses se précisent alors quelque peu mais pas beaucoup pour autant... Ainsi, pour faire partie de la haute, il faut :
Un mouvement de très haut niveau technique, imaginé, conçu et manufacturé selon les standards de qualité les plus élevés, d’authenticité, de fiabilité et de traçabilité.
Une parfaite finition de tous ses composants et une attention extrême au moindre de ses détails.
L’utilisation experte de matériaux ou nobles, rares et précieux, ou novateurs.
Une recherche esthétique particulièrement poussée et un habillage (boîte, cadran, mouvement, bracelet) faisant preuve d’identité créative, d’originalité, d’authenticité et de différentiation.
Naïf, j'espérais des exemples précis avec vocabulaire technique et illustrations. Je reste sur ma faim ! Sans doute en demandais-je trop, la Fondation, dans sa grande sagesse, ne parle-t-elle pas de valeurs immatérielles ? Valeurs dont j'imagine que l'immatérialité, par définition, empêche toute représentation, par trop matérielle s'il en est !
Histoire de donner toujours plus de substance à ces vagues notions, je poursuis mon exploration en cliquant sur le mot "Périmètre". En effet, faute de définition claire ou d'une quelconque production à valeur exemplative, autant chercher du coté des acteurs :
Des maisons et manufactures horlogères de tradition, pleinement intégrées ou possédant majoritairement leur propre manufacture.
Des ateliers et créateurs de Haute Horlogerie réalisant leurs propres mouvements et leurs propres créations.
Des marques qui investissent dans la Haute Horlogerie, inventant et créant des produits de Haute Horlogerie en partie réalisés en interne ou par d’autres maisons et manufactures horlogères, ou des sous-traitants manufacturiers et constructeurs reconnus; avec l’objectif à moyen terme de l’intégration.
Des manufacturiers-constructeurs développant et réalisant des mouvements et complications horlogères pour le compte de marques horlogères tierces.
Au passage, je ne peux m'empêcher de remarquer que tout le monde peut être HH. Cela a quelque chose de très réconfortant : loin de la notion snobinarde de manufacture avec ses rares mouvements "maison" et ses querelles byzantines, la HH est un concept universaliste quasi-tautologique ! En effet, arrivé à ce point de mon exploration, je pense pouvoir affirmer que, à défaut de critères clairs, tout ce qui est HH est HH à l'exclusion de ce qui ne l'est pas ! Ouf ! Enfin nous y sommes !
Pour preuve, il suffit de consulter les marques partenaires. Parvenir à mettre dans un même ensemble Chanel et Vacheron Constantin, ou Perrelet et Greubel Forsey, et comprendre ce que horlogèrement ces marques possèdent en commun est un trait de pur génie qui suffit à définir la Haute Horlogerie - avec les majuscules nécessaires à l'altitude à laquelle se place cette notion.
Je sais, je sais, l'ironie est facile ! Et comme je manie la plume avec une certaine aisance, le procédé n'en est que plus attristant de ma part. Mais avouez que la question se pose toujours, et que si l'organisme qui se veut dépositaire du concept peine à en donner un contenu intelligible, palpable, il y a de quoi avoir des doutes. Au moins, les poinçons comme celui de Genève donnent des indications claires (voir ici) sur ce qu'on peut attendre d'eux en matière horlogère. A contrario, la Fondation défend la belle horlogerie, celle qui nous fait plaisir voire vibrer, et à ce titre, ne mérite pas que je l'égratigne. D'autant qu'elle a fait un joli travail de fond sur son site.
Personnellement, j'en tire une morale provisoire : savoir si une montre est HH ou pas n'a pas de sens, pas plus que le débat sans fin de la manufacture ; la seule, la vraie question est : Est-ce que la montre m'en offre assez pour le prix que je suis prêt à mettre ? C'est ce que j'appellerai le Retour Sur Investissement Horloger Subjectif ! (*) Et pour cela, seule une vraie culture horlogère personnelle peut vous aider à y répondre. Et là le domaine est immense : histoire, métiers, industrie, techniques, individus, etc. Bien sûr fréquenter FAM et poser des questions vous aidera à vous forger la connaissance nécessaire, mais les rencontres, les visites et les lectures sont aussi indispensables. Sans oublier le principal : voir des montres, encore et toujours !
Nic las
(*) Je m'en vais fonder une fondation de ce pas...
Dernière édition par Tokage le Lun 10 Jan 2011 - 20:43, édité 3 fois
fatalitas Membre éminent.
Nombre de messages : 13058 Age : 82 Localisation : Place Vendome Date d'inscription : 11/06/2008
C'est ce que j'appellerai le Retour Sur Investissement Horloger Subjectif ! (*) Et pour cela, seule une vraie culture horlogère personnelle peut vous aider à y répondre. Et là le domaine est immense : histoire, métiers, industrie, techniques, individus, etc. Bien sûr fréquenter FAM et poser des questions vous aidera à vous forger la connaissance nécessaire, mais les rencontres, les visites et les lectures sont aussi indispensables. Sans oublier le principal : voir des montres, encore et toujours !
Au final, même si j'ai mon propre avis sur la définition de la HH, je suis assez d'accord sur cette conclusion.
Outre les intérêts commerciaux, querelles de clochers qui s'agitent derrière les coulisses de cette fondation, il leur reste encore beaucoup de chemin à parcourir dans leur reflexion
PS : au fait j'ai noté d'après un passage que tu as relevé que ce qui est en acier ne ferait pas partie de la HH ...
mdK Membre Hyper actif
Nombre de messages : 520 Date d'inscription : 15/06/2010
la haute horlogerie un débat sans fin.... Selon moi la haute horlogerie c'est un tout composé d'un savoir faire , d'une finition , d'une émotion , d'une identité ( un nom et une histoire c'est en bonus ^^ ) mais dans ce tout, le facteur le plus important est l'émotion car en HH et uniquement là, on trouve une émotion qu'on ne retrouvera pas (jamais) dans des montres d'entrée de gamme. Après chacun à sa propre vision de la HH et ses critères.
NUFAN Animateur Chevronné
Nombre de messages : 1451 Localisation : ici et là Date d'inscription : 07/06/2007
Sujet: Re: Haute Horlogerie ? Kezako ? Mer 12 Jan 2011 - 21:11
C'est une grande question. Chacun y va de ses critères personnels et c'est pourquoi il est difficile voir impossible de donner une définition stricte.
Lors de la lecture de ce livre (et surtout ce passage en particulier) il est vrai que j'ai été frustré de voir que la question de cette définition de la HH était réglée en quoi? 2 pages!
Il y a deux mois, j'ai rencontré les membres de la FHH et nous avons débattu sur cette question "qu'est ce qu'une montre de Haute Horlogerie?" (trop peu de temps à mon goût pour vraiment tenter de sortir quelque chose d'intéressant, mais bon). Résultat: cette vision est personnelle. Réaction d'une personne présente à cette présentation: c'est une montre à complications ou à grandes complications de type Skymoon carillon westminster,.... Ok, pourquoi pas. Personnellement je trouve cette "définition" très/trop réductrice car simplicity de Philippe Dufour n'est donc pas une montre de HH? Pareil pour Romain Gauthier! Quid de Moser,... Autre réaction: "c'est une montre qui respecte le poinçon de Genève." Oui, entre autre car il y a le poinçon PP puis les finitions d'horlogers indépendants qui sont à tomber et qui ne respectent pas ledit poinçon.
Je m'arrête là ans les exemples j'en ai à la pelle.
Il y a quelques mois, je me souviens qu'un post avait été mis enligne dans la section HH et tentait de définir cette notion de HH. Conclusion, même si certains arguments sont communs (finitions,...) beaucoup d'arguments techniques ou non peuvent être pris en compte, rendant impossible la création d'une définition stricte et entièrement vraie.
Je pense qu'il est aussi difficile de sortir une définition unique de la HH que d'en pondre une en ce qui concerne la Haute Couture, par exemple!
fatalitas Membre éminent.
Nombre de messages : 13058 Age : 82 Localisation : Place Vendome Date d'inscription : 11/06/2008
Sujet: Re: Haute Horlogerie ? Kezako ? Mer 12 Jan 2011 - 22:09
peut-ètre que plutot de s'échiner à définir ce qu'est la HH , il serait plus facile de définir ce qui n'en est pas ceci étant, si j'en juge par les sujets , et surtout les modèles des marques abordés dans ce sous forum, je dois bien reconnaitre que pour la grande majorité ce sont bien pour ce qui me concerne des montres que je considère HH. et si en fin de compte , un peu comme monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, on appréhendait bien tout bonnement la HH sans vraiment savoir ce que c'est ? et c'est peut-ètre pas plus mal ainsi
squadra Pilier du forum
Nombre de messages : 1859 Localisation : Miami Date d'inscription : 07/02/2010
Sujet: Re: Haute Horlogerie ? Kezako ? Mer 12 Jan 2011 - 22:58
Merci Nicolas pour ce post fort sympathique
Pour donner mon avis de newbie, je pense que la hh représente des montres qui soit ont une finition exemplaire type poinçon de genève etc soit qui possèdent une technicité horlogère hors du commun type Richard mille ou urwerk
Je ne considère donc pas ma hublot aéro bang comme de la hh mais je ne l'echangerai jamais contre une 3 aiguilles en or de hh a valeur égale
gilles42 Passionné absolu
Nombre de messages : 2843 Localisation : Saint-Etienne Date d'inscription : 29/06/2008
Sujet: Re: Haute Horlogerie ? Kezako ? Jeu 13 Jan 2011 - 15:33
mdK a écrit:
la haute horlogerie un débat sans fin.... Selon moi la haute horlogerie c'est un tout composé d'un savoir faire , d'une finition , d'une émotion , d'une identité ( un nom et une histoire c'est en bonus ^^ ) mais dans ce tout, le facteur le plus important est l'émotion car en HH et uniquement là, on trouve une émotion qu'on ne retrouvera pas (jamais) dans des montres d'entrée de gamme. Après chacun à sa propre vision de la HH et ses critères.
j' eprouvais plus d' émotion il y a 10 ans à contempler une Rolex et à l' acquèrir, que j' en ai aujourd' hui à contempler une Patek ou une lange et il me semble que certains éprouvent une émotion sans nom devant une Sinn ou une hamilton...ce critère est donc purement subjectif et lié au passé et aux connaissances de chacun
alexg Membre Actif
Nombre de messages : 145 Date d'inscription : 20/07/2007
Sujet: Re: Haute Horlogerie ? Kezako ? Sam 15 Jan 2011 - 11:52
vaste question qui restera probablement sans réponse!
La haute horlogerie est un terme inventédans les années 90 par les pontes de Richemont (à l'époque Vendome) pour désigner les marques du groupe, donc d'un terme marketing nous essayons de trouver des critères objectifs...ce qui est quand même assez difficile :-)
je pense qu'il a y a autant de definitions de la haute horlegerie que d'amateurs de montres.
pour moi la haute horlogerie est un état d'esprit au départ, l'envie de faire une montre sans concessions avec un souci du détail même ce qui ne se voit pas. Il y a aussi le souci d'utiliser des materiaux fiables dans le temps et faire des choix techniques qui peuvent couter plus chers mais où le client en sort vainqueur.
par exemple un mouvement tourbillon chinois n'est pas de la HH pour moi même si c'est une complication difficile alors qu'un calibre de base chez VC, PP ou Lange est de la HH.
Les finitions sont aussi très important, le temps passé à angler, polir à la main (et non à la machine) etc... est aussi un critère de HH.
sans en faire une tartine pour moi la HH ne doit pas se définir sur des éléments purement cosmétiques mais sur l'état d'esprit de la marque mais ça c'est une question de perception!
EtienneBF Permanent passionné
Nombre de messages : 2134 Age : 63 Localisation : Paris Date d'inscription : 14/02/2010
Sujet: Re: Haute Horlogerie ? Kezako ? Sam 15 Jan 2011 - 18:26
Définir la "haute horlogerie" me paraît être comme définir la "légitimité horlogère" : impossible. Pire que flou, c'est beaucoup trop subjectif et chacun a sa définition.
Comme Boreale, j'ai été étonné par un des rares critères objectifs cités dans le message initial : ne seraient considérées comme relevant de la haute horlogerie que des montres réalisées dans des métaux précieux. A mes yeux, une montre peut tout à fait revendiquer le terme HH même si son boîtier est en acier. Un exemple parmi cent autres de la subjectivité de l'appréciation.
PS : et pour le sexe des anges, quelqu'un a une piste de réflexion ?
franckybones Membre Actif
Nombre de messages : 122 Localisation : ALPES MARITIMES Date d'inscription : 06/12/2010
Sujet: Re: Haute Horlogerie ? Kezako ? Sam 15 Jan 2011 - 18:47
Pour moi la HH, c'est une calibre home made n'utilisant pas une base commune style eta ou autre et ou le travail ne servant pas la fonction est poussé dans les moindres détails. Décorer, angler chaque pièce, même invisible au nom de la perfection.
Absolument inutile, mais c'est le propre du vrai luxe.
Après tout, pour quelques dizaines d'euros, vous aurez des montres plus précises que les chronomètres certifiés. Pour autant, aucun d'entre nous n'en veut et bien peu d'entre nous irons vers la HH, non pas par manque d'envie, mais par manque de moyens ou raison financière.
Ildefonso Falcones Nouveau
Nombre de messages : 20 Date d'inscription : 16/12/2010
Sujet: Re: Haute Horlogerie ? Kezako ? Sam 15 Jan 2011 - 19:27
alexg a écrit:
vaste question qui restera probablement sans réponse!
La haute horlogerie est un terme inventédans les années 90 par les pontes de Richemont (à l'époque Vendome) pour désigner les marques du groupe, donc d'un terme marketing nous essayons de trouver des critères objectifs...ce qui est quand même assez difficile :-)
je pense qu'il a y a autant de definitions de la haute horlegerie que d'amateurs de montres.
pour moi la haute horlogerie est un état d'esprit au départ, l'envie de faire une montre sans concessions avec un souci du détail même ce qui ne se voit pas. Il y a aussi le souci d'utiliser des materiaux fiables dans le temps et faire des choix techniques qui peuvent couter plus chers mais où le client en sort vainqueur.
par exemple un mouvement tourbillon chinois n'est pas de la HH pour moi même si c'est une complication difficile alors qu'un calibre de base chez VC, PP ou Lange est de la HH.
Les finitions sont aussi très important, le temps passé à angler, polir à la main (et non à la machine) etc... est aussi un critère de HH.
sans en faire une tartine pour moi la HH ne doit pas se définir sur des éléments purement cosmétiques mais sur l'état d'esprit de la marque mais ça c'est une question de perception!
Tres clair et instructif
phasedelune Membre super actif
Nombre de messages : 389 Date d'inscription : 20/02/2010
Le même rapport qu'entre "couture" et "haute couture" ?
PDL
menfin Membre très actif
Nombre de messages : 292 Date d'inscription : 13/03/2010
Sujet: Re: Haute Horlogerie ? Kezako ? Mar 18 Jan 2011 - 19:54
La "Haute Horlogerie", c'est Baume & Mercier qui côtoie Lange et Greubel Forsey.
La conclusion est vite faite : c'est un terme inventé de toutes pièces par un marketing qui s'octroie une légitimité totalement infondée d'accorder le grade de "Haut".
D'où la difficulté d'en trouver une définition (même sur le site de la Fondation), puisqu'il ne peut y en avoir de part son côté arbitraire. _
ced993 Animateur Chevronné
Nombre de messages : 1368 Date d'inscription : 28/02/2009
Sujet: Re: Haute Horlogerie ? Kezako ? Mar 18 Jan 2011 - 20:05
La HH c'est la Haute opinion que se font certaines personnes des leur pièces horlogères acquises à prix élevés.
Blague mis a part, selon moi : 1 - il n'y a pas de seuil 2 - la frontière est fixée en fonction de la capacité d'appréciation de la personne
Le concept de HH est un concept marketing inventé pour donner envie aux gogos qui n'y connaissent rien (comme moi) d'acheter des pièces labellées HH (et donc chères) alors qu'ils ne pourront jamais en apprécier pleinement la finition.
menfin Membre très actif
Nombre de messages : 292 Date d'inscription : 13/03/2010
Sujet: Re: Haute Horlogerie ? Kezako ? Mar 18 Jan 2011 - 20:15
ced993 a écrit:
Le concept de HH est un concept marketing inventé pour donner envie aux gogos qui n'y connaissent rien (comme moi) d'acheter des pièces labellées HH (et donc chères) alors qu'ils ne pourront jamais en apprécier pleinement la finition.
Attention, la Finition c'est le Haut de gamme avec ses critères objectifs.
La HH c'est pas forcément de la finition haut de gamme, cf. Baume & Mercier (qu'on ne peut plus soupçonner de ne pas être de la HH).
Le Haut de gamme est décrit par Papi dans ce livre, limpide et sans détour :
_
ced993 Animateur Chevronné
Nombre de messages : 1368 Date d'inscription : 28/02/2009
Sujet: Re: Haute Horlogerie ? Kezako ? Mar 18 Jan 2011 - 20:25
menfin a écrit:
ced993 a écrit:
Le concept de HH est un concept marketing inventé pour donner envie aux gogos qui n'y connaissent rien (comme moi) d'acheter des pièces labellées HH (et donc chères) alors qu'ils ne pourront jamais en apprécier pleinement la finition.
Attention, la Finition c'est le Haut de gamme avec ses critères objectifs.
La HH c'est pas forcément de la finition haut de gamme, cf. Baume & Mercier (qu'on ne peut plus soupçonner de ne pas être de la HH).
Le Haut de gamme est décrit par Papi dans ce livre, limpide et sans détour :
_
Oui, peut-être... mais ces concepts sont ils à la portée de la majorités des acheteurs de HH? Font-ils tous (ou même la majorité) la différence entre la finition d'une Lange et d'une Moser?
fatalitas Membre éminent.
Nombre de messages : 13058 Age : 82 Localisation : Place Vendome Date d'inscription : 11/06/2008
Sujet: Re: Haute Horlogerie ? Kezako ? Mar 18 Jan 2011 - 20:44
"La HH c'est pas forcément de la finition haut de gamme, cf. Baume & Mercier (qu'on ne peut plus soupçonner de ne pas être de la HH)."
ouais, de la HH taillée à coups de serpe c'est bien là qu'on s'aperçoit que ce type de débat est complètement inutile
Dernière édition par fatalitas le Mar 18 Jan 2011 - 21:07, édité 1 fois
Boréale Pilier du forum
Nombre de messages : 1896 Date d'inscription : 01/09/2010
Sujet: Re: Haute Horlogerie ? Kezako ? Mar 18 Jan 2011 - 20:48
Je ne suis pas d'accord avec les anti-HH ou ceux qui estiment que ce n'est qu'un concept abstrait qui ne serait fondé que sur les velléités mercantiles des différentes marques
Prenons le problème par l'autre bout (sans tenir compte du facteur prix) :
- Comment appelle-t-on ces montres :
qui font appel à des materiaux nobles ou high-tech ayant fait l'objet de recherches et parfois d'un savoir-faire élaboré qui s'acquierent sur des dizaines d'années parfois
dont le mouvement fait l'objet d'une attention en terme de finition, d'un temps passé à le travailler, d'un savoir-faire acquis après de nombreuses années de pratique, rien que pour l'assembler, donnant un résultat très largement au-dessus de la moyenne
qui font appel à une recherche et une connaissance horlogere permettant de conceptualiser mais aussi de fabriquer de vraies complications, sur de nombreux modèles, générations après générations (et pas juste une fois)
dont le travail est encore en assez grande partie réalisé à la main
dont l'histoire est jalonnée de découvertes dans le domaines horloger, de maitrises de certains concepte, jusqu'à sa réalisation
dont les mécanismes ont fait l'objet de recherches durant des années pour réussir a apporter une innovation (ce qui veut dire que les MB&F, Groebel ou Urwerk ou RM et Co peuvent en faire partie, leur Recherche est récente mais elle est sérieuse, longue et valeureuse
La liste peut être longue mais j'ai juste cité les principaux éléments, à vous de rajouter ce qui pour vous est digne d'intérêt.
On ne peut pas nier, sans être de mauvaise foi, que les montres qui répondent à une majorité de ces critères (aucune notion de prix ou de célébrité n'est retenu, ces 2 critères devant uniquement découler des caractéristiques objectives mentionnées plus haut) méritent d'être sorties du lot, et qualifées dans une catégorie "à part".
Ces montres font partie d'un segment superieur où l'effort, l'heritage parfois, le travail, la Maitrise de l'art (sculpture, soucis des détails, perfectionnement etc ...), l'inventivité sont plus présent qu'ailleurs.
Après que cette categorie s'appelle HH ou autre chose, ce n'est pas le probleme. On s'en fiche que les 1ers qui aient créé le terme soit la Fondation machin-truc. Les faits sont là et il faut bien les qualifer.
Le problème du flou ne se situe qu'à la frontière : où la HH commence-t-elle ? Ce dont on est certain c'est que certains modèles sont au-dessus de la melée.
Dire que sous pretexte que le terme de "HH" a été inventé par cet organisme, cette categorie n'a aucune legitimité c'est être aussi loin de la réalité que de dire qu'avoir juste un Co-Axial c'est entrer dans la HH.
Je suis évidemment conscient qu'il n'existe pas de définition parfaite mais je pense qu'il faut en retenir l'esprit. Il s'agit juste de qualifer celles qui semblent être les meilleures de ces machines, car issues d'un travail que les autres ne font pas (pour des raisons de placement sur un marché, de cout induit ou de qualification) et chacun se fera sa propre opinion de ce qu'est pour lui la HH...
Voila.
ced993 Animateur Chevronné
Nombre de messages : 1368 Date d'inscription : 28/02/2009
Sujet: Re: Haute Horlogerie ? Kezako ? Mar 18 Jan 2011 - 21:18
Boréale a écrit:
[- Comment appelle-t-on ces montres :
qui font appel à des materiaux nobles ou high-tech ayant fait l'objet de recherches et parfois d'un savoir-faire élaboré qui s'acquierent sur des dizaines d'années parfois
dont le mouvement fait l'objet d'une attention en terme de finition, d'un temps passé à le travailler, d'un savoir-faire acquis après de nombreuses années de pratique, rien que pour l'assembler, donnant un résultat très largement au-dessus de la moyenne
qui font appel à une recherche et une connaissance horlogere permettant de conceptualiser mais aussi de fabriquer de vraies complications, sur de nombreux modèles, générations après générations (et pas juste une fois)
dont le travail est encore en assez grande partie réalisé à la main
dont l'histoire est jalonnée de découvertes dans le domaines horloger, de maitrises de certains concepte, jusqu'à sa réalisation
dont les mécanismes ont fait l'objet de recherches durant des années pour réussir a apporter une innovation (ce qui veut dire que les MB&F, Groebel ou Urwerk ou RM et Co peuvent en faire partie, leur Recherche est récente mais elle est sérieuse, longue et valeureuse
C'est joli! On dirait une pub....
ulko1710 Pilier du forum
Nombre de messages : 1587 Date d'inscription : 19/08/2010
Sujet: Re: Haute Horlogerie ? Kezako ? Mar 18 Jan 2011 - 22:26
A quoi cela peut-il servir de vouloir trouver une définition à ce terme, très largement galvaudé..?
Je ne suis pas sûre que cela ait un sens d'ailleurs...Au delà du fait qu'il y ait le SIHH qui comme son nom semble l'indiquer, atteste de l'existence de la haute horlogerie (ah bon ) la haute horlogerie (pour moi) est plus une notion qu'une réalité définissable comme la somme de critères aussi variés que pointus.
Une chose est sûre, il est bien plus simple de savoir ce qui n'est pas HH, que ce qui l'est.
On dirait que certains courent après sa définition comme pour mieux estampiller leurs pièces HH! Aucun intérêts si ce n'est ''bassement'' pécunier.
menfin Membre très actif
Nombre de messages : 292 Date d'inscription : 13/03/2010
Sujet: Re: Haute Horlogerie ? Kezako ? Mer 19 Jan 2011 - 13:40
Boréale a écrit:
(Superbe ta 1815)
Je vais me répéter : le problème, c'est que le terme HH a pour origine le business qui, d'après ses propres cirtères, fait entrer les marques dans la famille "HH".
Car c'est bien le business qui a tagué Baume & Mercier de HH, et non pas leur réalisations haut de gamme.
_
Boréale Pilier du forum
Nombre de messages : 1896 Date d'inscription : 01/09/2010
Sujet: Re: Haute Horlogerie ? Kezako ? Mer 19 Jan 2011 - 15:21
menfin a écrit:
(Superbe ta 1815)
Je vais me répéter : le problème, c'est que le terme HH a pour origine le business qui, d'après ses propres cirtères, fait entrer les marques dans la famille "HH".
Car c'est bien le business qui a tagué Baume & Mercier de HH, et non pas leur réalisations haut de gamme.
_
Merci
Sur le reste oui je suis entierement d'accord concernant les dérives de l'utilisation qu'est faite du terme HH a des fins commerciales.
boizu73 Membre Actif
Nombre de messages : 75 Localisation : VS Date d'inscription : 21/01/2011
HAUTE HORLOGERIE Nouvelle certification afin de faire reconnaître la haute horlogerie, une nouvelle certification est née hier dans le Val-de-Travers. Le label FQF Qualité Fleurier s'adresse aux fabricants de montres haut de gamme, suisses ou européens. Reste que pour que ces maisons puissent apposer sur certains produits le petit logo Fleurier, les conditions seront sévères. « Notre certification réunit un ensemble d'exigences assurant le client final d'une précision en toutes circonstances, d'une solidité et d'une durabilité éprouvées, ainsi que d'une qualité de finition esthétique exclusive », note Jean-Patrice Hofner, président de la Fondation Qualité Fleurier. Sise dans le chef-lieu du vallon, elle sera le garant indépendant de ce label haut de gamme.Pour être frappées du logo qualité, les montres devront ainsi passer une batterie complète de tests de précision auprès de la Fondation (notamment les certifications COSC et Chronofiable), mais dont le plus étonnant sera celui de la machine Fleuritest. « Ce test consiste à éprouver la montre dans les conditions de la vie quotidienne. La machine reproduit artificiellement des gestes brusques ou doux, comme ceux qu'on fait quand on met ou enlève une veste, lorsqu'on boit un café ou l'on fait du sport. Au bout de 24 heures de ce traitement, on vérifie qu'il n'y ait pas de variation de fonctionnement », explique Antoine Simonin, président de la Commission technique de la fondation. A l'issue du contrôle, un certificat est délivré.Seules six montres peuvent être testées en même temps sur cette machine, ce qui implique que le label sera sans doute réservé aux petites séries de modèles chers et prestigieux. Les marques intéressées à obtenir le label devront payer 10 000 francs d'abonnement annuel et 45 francs par montre certifiée. Les firmes ayant lancé l'idée, soit Chopard, Parmigiani Fleurier, Bovet Fleurier ainsi que la manufacture Vaucher Fleurier seront les premières à faire poinçonner leurs produits.SITE INTERNETwww.fqf.ch
C’est quoi au juste la haute horlogerie ??
Une liste des marques dignes de représenter le savoir-faire suisse vient d'être publiée par la Fondation de la Haute Horlogerie. Une quête d'identité diversement appréciée, sur fond de vieille rivalité entre les expositions de Bâle et de Genève Ivan Radja - le 27 novembre 2010, 20h42 - Le Matin Dimanche
La Fondation de la Haute Horlogerie (FHH) vient de lancer un pavé dans la mare de la profession en proposant sur son site une définition de cette horlogerie dite «haute», ainsi qu'une liste des marques dignes d'en être les représentantes. Les critères, élaborés par un comité formé de 16 personnes (détaillants, professionnels, journalistes), portent sur le haut niveau technique, l'utilisation de matériaux nobles ou rares, le souci du détail dans les composants et la recherche esthétique. La démarche soulève plusieurs questions.
Choix subjectif?L'idée, portée dès le départ par l'ex- directeur de la FHH, Franco Cologni, n'est pas passée inaperçue dans la branche. Outre les 26 marques partenaires de la FHH, le comité a «adoubé» 33 marques extérieures, petites (Alain Silberstein, Urwerk), ou grandes (Rolex, Patek Philippe, ainsi que les fleurons du Swatch Group que sont Omega ou Breguet). Pourquoi telle marque et pas telle autre? Montblanc, qui a certes sorti son propre mouvement mais est davantage réputé pour ses stylos, et pas Ebel, qui arbore six mouvements maison? Ni Lacroix, Ladoire ou Concord? Une subjectivité risquée alors que la branche se remet à peine de la crise.
Quid des griffes non horlogères? Parmi les marques partenaires de la FHH, et en majorité exposantes du Salon international de la haute horlogerie (SIHH), principal concurrent de Baselworld, certains noms sont incontestés, tels Audemars-Piguet, Piaget ou Vacheron-Constantin. En revanche, la présence de facto dans le cercle des élues de griffes comme Hermès, Chanel ou Montblanc en étonne plus d'un. «Faux procès rétorque Fabienne Lupo, directrice du SIHH et qui succède à Franco Cologni à la tête de la FHH. Ce n'est pas l'ancienneté qui prime, mais la volonté d'apporter sa contribution à la haute horlogerie et au savoir-faire de l'arc horloger.»
Et l'étranger? Sur son blog Business-montres, le journaliste spécialisé Gregory Pons déplore par ailleurs l'absence de grandes marques étrangères, à l'exception de quelques manufactures françaises. «Il n'y a pas d'Allemands, pas d'Espagnols, et pourquoi ignorer des marques japonaises comme Seiko ou Citizen, voire certaines manufactures chinoises, Shanghai Watch ou Beijing Watch, qui a son propre girotourbillon par exemple?»
Concept pertinent? Pour sa part, François Thiébaud, directeur de Tissot (qui ne figure pas dans le cercle des marques élues), s'étonne du qualificatif choisi: «C'est quoi, la «haute» horlogerie? Je l'ignore. Ce concept n'a jamais existé. On parle d'entrée de gamme, de milieu de gamme, de haut de gamme, de complications, mais délimiter un cercle de haute horlogerie supposerait qu'il en existe une version basse, ce qui n'a pas de sens.» Fabienne Lupo précise qu'il s'agit «d'un manifeste, c'est-à-dire une proposition, et que, par voie de conséquence, la liste des entreprises inscrites dans le «périmètre» de la haute horlogerie n'est pas figée.»
Recadrage bienvenu? Jean-Claude Biver, patron des montres Hublot, salue l'initiative de Franco Cologni: «C'est indispensable de recadrer ce qui est une marque, ce qui est une manufacture, car tous ces mots ont été vidés de leur sens depuis les années soixante. Aujourd'hui, n'importe quel service marketing appose la griffe «manufacture» sur des marques qui en fait sont des assembleurs de mouvements, et n'interviennent en rien dans leur conception.» Bien qu'Ebel ne soit pas sélectionnée (pour l'instant, assure la FHH), son directeur, Marc Michel-Amadry, ne s'en émeut guère: «Est-ce un choix politique de leur part? Je l'ignore. Mais, dans l'absolu, je suis séduit par la démarche. Il faut sacraliser la beauté de notre industrie, et tous les moyens pour rendre hommage à la qualité du travail sont les bienvenus.»
Dérive marketing? En clair, si le manifeste est généralement considéré comme une bonne chose, la liste en revanche pose problème. C'est notamment l'avis de Christina Thévenaz-Wendt, directrice de Delaneau, marque de niche spécialisée dans l'horlogerie féminine: «Il est bon de rappeler les standards de qualité pour maintenir le niveau de notre horlogerie suisse. Cependant, si c'est utilisé par la FHH comme un outil marketing pour ses propres marques, c'est dommage.» Une telle catégorisation des marques est «injuste», estime pour sa part Florence Noël, directrice de Geneva Time Exhibition (GTE), nouveau salon qui se déroule depuis 2010 en même temps que le SIHH: «C'est presque un manque de respect pour les horlogers. Je préférerais que l'on parle de «maîtres horlogers».
Rivalité Bâle-Genève? La vieille rivalité qui oppose Baselworld au SIHH (et à la fondation), basés à Genève, n'est pas loin, preuve en est la réaction de François Thiébaud, en tant que président du Comité des exposants suisses à Bâle: «Je pense que ce manifeste et cette liste sont destinés à valoriser leur propre salon. C'est dommage, car j'ai la conviction que la branche gagnerait à être unie et à n'organiser qu'une seule grande vitrine, sans quoi l'industrie horlogère suisse pourrait se faire supplanter, qui sait, par une grande expo chinoise à Shanghai?»
Les critères de la FHH C'est dans sa chronique «L'air du temps», qu'il anime sur le site de HH Magazine, que Franco Cologni a jeté, fin septembre, les contours de ce qui allait devenir le Manifeste de la haute horlogerie. Une montre digne de ce nom se doit de répondre à certains «critères d'évaluation», écrit-il: «La capacité d'invention (innovation, technique, design), l'authenticité, l'originalité. En deux mots, la différence.» Assortis d'une liste de maisons correspondant au profil, ces propos ont très vite suscité diverses réactions, «des vents favorables et des vents contraires», en tous les cas bienvenus car «faire circuler un peu d'air est toujours une chose juste et bonne.» L'horlogerie, emportée comme d'autres secteurs dans le courant inflationniste des années 2000, a laissé la porte ouverte à de nombreux nouveaux venus arborant un peu vite le nom de marque ou de manufacture. C'est sans nul doute à ceux-ci que pense Franco Cologni, en rappelant que «le produit est au centre (...) Mais attention: la marque sans le produit défini ci-avant n'est qu'une étiquette. Réputée, peut-être, mais néanmoins une étiquette.» A 76 ans, le condottiere de l'horlogerie tire donc sa révérence en adoubant au passage une soixantaine de marques élues. Une catégorisation susceptible d'affaiblir son propos initial, ainsi que le laissent supposer les réactions rapportées ci-dessus.
vince007 Membre super actif
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