Pensez-vous que votre passion pour les montres va durer ?

Comment voyez-vous votre passion pour les montres ? Durable mais sans certitude, éphémère ou éternelle ?   

Traverserez-vous les crises, les besoins d'autre chose, les "plus les moyens" ou madame ne veut plus ?

La seule chose qui peut brider ma passion est le manque de moyens financiers, mais la passion des montres et des belles mécaniques même sans achats TOUJOURS!!   

Pour ma part, les montres ne sont pas une passion au sens étroit du terme. C'est un plaisir et ce plaisir, je le pense, m'accompagnera encore pour un moment, étant donné qu'il ne prend jamais le pas sur le reste (travail, famille, amis, vraies passions). Par passion, j'entends un domaine dans lequel j'excelle, que je connais parfaitement et auquel je consacre beaucoup d'énergie et de temps (dans une recherche constante de progression). Concernant les montres, je ne peux pas dire que ce soit le cas. Par des lectures fréquentes, je connais deux-trois choses, mais mes connaissances sont limitées, elles manquent de cohérence et d'érudition. A mon sens, une (vraie) passion est plus difficile à entretenir qu'un plaisir, car elle requiert de l'application, de l'assiduité, du temps et de la patience.

Très bonne question chef!

Perso je ne suis plus sur de rien, mon autre ex passion aura duré pratiquement 30 ans (avec des moments plus ou moins intenses que d'autres), au début et même 15 ou 20 ans après le début je n'aurai jamais imaginé qu'un jour cette passion se serait assoupie au point de disparaître complètement alors qui sait..... mais pour le moment aucun signe de faiblesse, c'est bon signe!  

Je me considère plus comme quelqu'un appréciant les jolis montres qu'un véritable passionné. Donc, l'envie ça va ça vient, pour l'instant c'est assez plat mais je ne doute pas que ça reviendra assez vite .....   

je suis malheureusement contaminé par le virus du chi
j'aime tellement porter mes montres,rechercher de nouveaux modèles avec en quête certains must have...
mais justement,ce qui me plait dans cet univers est le fait de pouvoir se faire plaisir dans plusieurs gammesde tarif,de citizen,seiko en passant par stowa sinn pour zieuter sur omega et rolex,tellement de possibilités de se faire plaisir...

bien entendu la femme ronchonne toujours un peu mais bon,en temps que bon pere de famille,elle ne me refuse pas de petits plaisir,il faut savoir faire la part des choses,c'est tout

contaminé for ever,j'aime cette dépendance faite de tics et de tacs,c'est une bonne maladie malgré tout   

le pire,c'est que j'essaie de repasser le virus a ceux que j'aime

tout cela ne se serait jamais autant décuplé sans le forum

merci zen   

A ce stade, les choses qui pourraient me "stopper' dans mon intérêt pour les montres sont exclusivement horlogères: les augmentations et les prix généralement délirants, le matraquage marketing, les SAV ou contrôle qualité foireux, le manque de générosité des marques (du catalogue en passant par les goodies),... bref, le fait qu'on me renvoie trop à mon statu de client-pigeon et pas assez à celui de client-privilégié. Mais bon ce doit être parce que je n'ai pas les moyens de mettre 50k dans une montre...chaque année.

  

dejinytravy a écrit:

Pour ma part, les montres ne sont pas une passion au sens étroit du terme. C'est un plaisir et ce plaisir, je le pense, m'accompagnera encore pour un moment, étant donné qu'il ne prend jamais le pas sur le reste (travail, famille, amis, vraies passions). Par passion, j'entends un domaine dans lequel j'excelle, que je connais parfaitement et auquel je consacre beaucoup d'énergie et de temps (dans une recherche constante de progression). Concernant les montres, je ne peux pas dire que ce soit le cas. Par des lectures fréquentes, je connais deux-trois choses, mais mes connaissances sont limitées, elles manquent de cohérence et d'érudition. A mon sens, une (vraie) passion est plus difficile à entretenir qu'un plaisir, car elle requiert de l'application, de l'assiduité, du temps et de la patience.

On peut être passionné sans être érudit, aimer les voitures ou la course automobile sans être pilote...

fairface a écrit:

On peut être passionné sans être érudit, aimer les voitures ou la course automobile sans être pilote...

J'ai bien écrit que ce n'était que ma vision des choses Je ne prétends pas détenir LE sens exact du mot passionné C'est juste pour faire la différence, dans mon cas, entre les montres (un plaisir) et, par exemple, la linguistique (une passion).

ma passion pour les montres dure depuis que je suis tout gamin et ne semble pas vouloir s'éteindre...
mais cela ne m'empêche pas d'être raisonnable...

  

Avec les différentes expériences de la vie, je dirais que c'est plutôt " je n'ai plus les moyens"    ,après il reste éternellement les "souvenirs"    
   

dejinytravy a écrit:

Par passion, j'entends un domaine dans lequel j'excelle, que je connais parfaitement et auquel je consacre beaucoup d'énergie et de temps (dans une recherche constante de progression). .

Je pense que c'est l'inverse, tu excelleras dans un sujet parce que justement tu en seras passionné, sans passion pas d'énergie suffisante pour apprendre encore et toujours.

dejinytravy a écrit:

J'ai bien écrit que ce n'était que ma vision des choses ;)Je ne prétends pas détenir LE sens exact du mot passionné :)C'est juste pour faire la différence, dans mon cas, entre les montres (un plaisir) et, par exemple, la linguistique (une passion).

Ce n'était pas un reproche! j'ai exprimé moi aussi un avis personnel;   

ZEN a écrit:

Comment voyez-vous votre passion pour les montres ? Durable mais sans certitude, éphémère ou éternelle ?

Traverserez-vous les crises, les besoins d'autre chose, les "plus les moyens" ou madame ne veut plus ?

Je pense que ça va, hélas, durer
Sauf peut-être si jamais je n'ai plus les moyens, là je revendrais toutes les montres.

Au moins, avec la passion des montres, ça garde une certaine valeur patrimoniale

La passion par définition a quelque chose d'éphémère donc on peut douter qu'on puisse avoir pour l'horlogerie une passion éternelle. Par exemple je joue aussi de la guitare qui est une autre de mes "passions", mais autant il m'est arrivé pendant quelques années d'en jouer une heure par jour, autant ces temps je ne la touche qu'une fois par mois... mais j'y reviens toujours avec autant de plaisir... La passion s'endort, mais l'amour subsiste...

Pour moi éphémère, ça commence déjà à se calmer.

ft1000mp a écrit:

Je pense que c'est l'inverse, tu excelleras dans un sujet parce que justement tu en seras passionné, sans passion pas d'énergie suffisante pour apprendre encore et toujours.

Je pense que tu as également raison, que ça marche dans les deux sens, suivant la regard que l'on pose et le moment où on le pose Ton analyse correspond par exemple à une situation où l'on fait quelque chose sans réfléchir réellement au statut de cette "chose", passion ou pas: on est passionné (sans s'en rendre compte, sans passer à un niveau méta, d'analyse de ce que l'on fait) et on se consacre à l'objet de notre passion, ce qui nous fait constamment avancer. Parfois, on se rend compte que l'on a une passion (c'était le sens de mon propos) et on utilise cette niveau conscient pour se rebooster quand l'énergie, pour des raisons multiples et variées, retombe: on se dit par exemple que l'on a pas consacré tant d'années à ceci ou cela pour laisser tomber ou pour reculer devant un nouvel obstacle. Les deux regards font sens, me semble-t-il, même si le tien est plus logique et courant!

@fairface: Je ne l'ai pas pris comme un reproche. C'était juste pour dire que nos deux avis ne se contredisent pas dans les faits! J'adore les montres et les apprécie, sans être érudit. C'est exactement ce que tu dis et je suis bien d'accord

Déjà, il faut s'entendre sur la définition du terme "passion", et ensuite sur quels peuvent être les aspects particuliers de celui-ci.

Pour ma part, n'étant pas manuel pour un sou et n'ayant jamais éprouvé le moindre intérêt dans ma vie pour l'aspect "mécanique" des choses (fonctionnement d'un moteur, etc...), j'effectue une distinction entre montres et horlogerie.

L'horlogerie, dans ma définition, c'est à dire le côté mécanique et fonctionnement d'une montre, ne m'intéresse pas.

J'aime les montres pour leur esthétisme, et pour l'aspect historique des principales enseignes. C'est l'un des rares objets qui porte les empreintes d'une époque (exemple: certaines montres très typées années 70s) et à avoir suscité autant d'intérêt chez les créatifs les plus en vue de leur temps.

J'aime qu'une montre, immédiatement, visuellement, historiquement, me "raconte une histoire". Et ça, ça me passionne.

En revanche, le pourquoi du comment d'un mouvement...

Ma véritable passion est la littérature, si on prend en compte l'investissement en temps et en recherches sur la durée. Niveau temps investi, les langues étrangères et plus globalement "la vie à l'étranger" arrivent en deuxième position.

Les montres viennent après. Là où beaucoup vont "regarder sous le capot", et passer 3 heures à réviser le mouvement, je vais prendre le même temps pour me documenter, obtenir le nom des designers, retrouver l'année de production et comparer le visuel de la montre avec les ouvrages dont je dispose sur les tendances créatives du 20ème siècle, etc...

Chacun son truc !

Je pense que lorsque l'on a une passion on n'en voit jamais le bout, mais que tôt ou tard celle ci s'atténue voir disparait.

J'aime une phrase qui dit: "on peux cesser d'aimer quelques chose (ou quelqu'un) mais on ne cesseras jamais d'aimer le moment où on l'as aimé".

@dejinytravy: Absolument je suis d'accord, c'est très difficile de donner une définition simple "d'être passionné", pour ma part mes passions ont toujours été sur des sujets que je ne connaissais absolument pas, par quel mystère quelque chose que nous ne connaissons pas peut nous accaparer au point d'en devenir parfois obsédé ? c'est un mystère! et c'est cette "passion" qui me permettait d'en connaitre un peu plus.... c'était le sens de mon commentaire, que tu as très bien saisi.

La passion des montres correspond dorénavant à la passion pour le luxe. Elle s'éteint et c'est tant mieux
ça aura duré seulement quelques années
Un vrai bon diner de con perpétuel à bien y regarder.

Aquanaut a écrit:

Un vrai bon diner de con perpétuel à bien y regarder.

  

La passion c'est comme l'amour on se sait jamais combien de temps cela va durer...maintenant je trouve que certaines grandes maisons font un peu trop de marketing bien sûr cela va leur attirer davantage de clients mais peut être perdre d'autres qui en auront marre d'être pris pour des pigeons. Heureusement j'en suis pas encore là et temps que je peux me faire plaisir et que la "magie" est là je profite.  

Les objets ne sont que prétextes à rencontres...
Il en sort toujours quelque chose.

ft1000mp a écrit:

par quel mystère quelque chose que nous ne connaissons pas peut nous accaparer au point d'en devenir parfois obsédé ? c'est un mystère!

Je pense que la vraie question, c'est celle-ci! Comment peut-on être obsédé par quelque chose que nous ne connaissons en fait pas? Est-ce une caractéristique de nos sociétés où l'on aime avoir tout, tout de suite (cf. par exemple les théories de la surmodernité de Marc Augé)? Est-ce un niveau de confort moderne: ne pas besoin d'avoir pénétré () entièrement un sujet pour pouvoir en parler avec nos pairs? Ou simplement une conséquence de l'individualisation des références (toujours Augé)? Sûrement un peu de tout ça et un peu d'autre chose. Et j'en suis la première "victime"...