L'exclusivité à tout prix je trouve que c'est vraiment l'apanage du collectionneur atteint de "collectionnite" aiguë qui n'apprécie plus son objet pour sa qualité mais pour sa rareté et son plaisir est aisément contrarié si l'unicité de sa possession est remise en cause. C'est moche. 




Et honnêtement dans notre petite passion de montres mécaniques au XXIème siècle, on est déjà tellement dans une niche et un marché de plus en plus tourné vers le luxe...
La probabilité de croiser un quidam avec la même montre est tellement faible de nos jours, que ce soit une Swatch, une Nomos, même une Seiko...

Le seul passionné qui va voir sa montre à tous les coins de rue c'est l'amateur de Rolex, qui verra aisément le même modèle identique portée par son voisin dans le métro le matin, un collègue, son serveur au resto le midi, un client l'aprème puis un pote à la brasserie en sortant du boulot le soir, le tout dans la même journée. Pour les autres marques on est tranquille hormis deux ou trois modèles (RO, Nautilus, mais le ticket d'entrée fait qu'hormis si on fréquente la jet-set...).




Je suis même agacé par les éditions limitées, surtout chez certaines marques (coucou Omega) où on a l'impression qu'ils font plus d'éditions limitées que de modèles de série.

Il ne faut pas se voiler la face, ces éditions limitées sont une marotte où le nombre d'exemplaires est juste étudié pour aller de paire avec le nombre d'acheteurs potentiels et inciter ces derniers à passer vite à la caisse en flattant leur côté "unique" à la première boutique venue au tarif premium sans attendre le gris ou l'occasion. Une Speedmaster spéciale va être limitée à 5000 exemplaires car il n'y a pas plus de 5000 clients potentiels environ (sachant que 8 autres séries limitées de Speed limitées à 3000 exemplaires sont déjà sorties sur l'année civile), tout comme pour les 10 exemplaires de la Lange tourbillon répétition minutes en platine. Faut déjà trouver les 10 gusses qui vont sortir 450k.